A cela s’ajoute l’augmentation du taux de pauvreté, calculé sur la base du salaire médian. Désormais ce chiffre atteint 19%, l’équivalent de 100.000 (source: Statec), ce qui est sidérant. Car il faut y ajouter une paupérisation croissante des classes moyennes, due à la progression des prélèvements en tous genres imaginés par le gouvernement atteint d’une épidémie d’austérité tout droit sortie du stylo rouge d’une société d’audit.
" class="infobox_img" />Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu
Si l’on pense que de nombreux citoyens ont rêvé il y a un peu plus d’un an seulement à une autre coalition gouvernementale et que l’on constate ô combien ils sont déçus, on peut s’interroger. Que s’est-il donc passé?
Trop d’enthousiasme au départ et beaucoup de légèreté, peu de connaissance approfondie, l’appel à des conseillers poids plume mais à l’ego poids lourd, trop de décisions rapides sans avoir pesé les dégâts collatéraux, voilà pour les faits.
La politique ne se pratique ni à la tête du client, ni sous la dictée de quelques lobbyistes-amis, ni pour faire plaisir au clan d’un ministre. A force d’inexpérience (ministres quotas p.ex.), à force surtout d’opacité, alors que la transparence était voulue par l’électeur et on va tout droit dans le mur.
Effets d’annonces, puis virage, tel devient notre lot quotidien. Et c’est bel et bien une catastrophe. Pourquoi le premier ministre et ses ministres ne consultent pas toutes les parties concernées par un dossier? Pourquoi ne savent-ils écouter que leurs proches et sont incapables de faire la part des choses? Pourquoi croient-ils devoir devancer Bruxelles sur des points où la Commission échoue pourtant depuis des années sous la pression d’Etats membres autrement plus grands que le Luxembourg? In-compré-hensible …
Pourtant le Luxembourg va plutôt bien. Sa productivité est des meilleures au monde, les déficits sont limités, à l’endettement pour investissements correspondent des infrastructures bien réelles. Des emplois se créent, le secteur des PME est dynamique et en fait l’unique menace qui plane est celle d’une coalition gouvernementale qui casse l’outil. On en finirait par regretter Jean-Claude Juncker et Luc Frieden. Au moins maîtrisaient-ils leurs essentiels, les basiques. Comme ils savaient être à l’écoute.
La déception devient ambiante; le ras-le-bol se généralise. Si rien ne devrait changer, vite, très vite, l’équipe Bettel n’atteindra pas le cap de cinq ans.
(Danièle Fonck)
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