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Bienvenue chez les guignols

Bienvenue chez les guignols
(AP)

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Jacques Chirac avait inventé la machine de guerre UMP pour ratisser le plus large possible avec son fils spirituel Alain Juppé.

Nicolas Sarkozy a failli la faire éclater avec le concours d’Edouard Balladur avant de s’en servir et de la mettre au pas. Son copain, devenu concurrent, Jean-François Copé, a voulu l’imiter. C’était sans compter sur François Fillon.

Une ambition commune allie ces quatre hommes de droite: la farouche volonté de présider aux destinées de la République. Les deux premiers ont réussi. L’histoire des deux derniers n’est pas écrite. Et pour cause. Séparément et ensemble ils pourraient détruire ce que Chirac a construit et ce que Sarkozy a consolidé.

Rarement n’a-t-on assisté à plus pitoyable farce et à pire guerre des „egos“. On savait que nul n’est tendre en politique dès qu’il y va de vrai pouvoir, de maroquins et de privilèges. Depuis longtemps, on ne tue plus en politique pour des idées dans nos contrées; on se bat pour l’argent et les postes.

Dans le genre, Fillon le châtelain et Copé l’opportuniste, excellent et donnent raison à tous ceux, de plus en plus nombreux, qui méprisent les politiques au détriment de la Politique et du sens de l’Etat.

Ils sont minables au point d’être devenus incrédibles et leur ironie à propos du duel des dames au sein du PS est devenue d’autant plus grotesque.

Mais qu’on ne s’y méprenne pas. L’UMP n’aura aucun mal à rebondir. Car la droite a toujours su le faire. Au besoin, elle changera de label, une fois encore …