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Les faits sont têtus

Les faits sont têtus
(AFP)

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Quelques constats au terme du premier tour des élections municipales françaises, sachant que presque rien ne sera fait avant le second. D’autant que les triangulaires seront nombreuses.

1) Le taux d’abstention de 39,5% confirme que les Français préfèrent râler qu’assumer leur devoir citoyen, même lors d’un vote de proximité, ce qui pose inévitablement la question de l’obligation d’aller aux urnes.

2) Les régions où l’immigration est la plus forte et l’intégration un échec ont plébiscité le Front national.

3) Idem pour les municipalités où le chômage est massif, par exemple celles aux confins de notre pays, nul n’aimant probablement être obligé d’aller chercher un emploi chez le cousin.

4) Droite et gauche traditionnelles n’ont pas vraiment su mobiliser, preuve que la majorité a déçu et l’opposition peu convaincu.

5) Le scrutin demeure local avant d’être national, n’en déplaise aux ténors des grands partis.

6) Quelques résultats prometteurs pour un PS que les médias considéraient mourant, notamment Paris.

7) Oui, il y avait de toute évidence aussi un vote-sanction après deux ans de présidence Hollande, et ce dernier ferait bien de s’activer. Au lieu de pratiquer une politique étrangère à la botte de son copain Obama et au lieu de s’inspirer de son mentor Jacques Chirac, il serait temps de relancer l’économie.

Un peu d’audace est de mise.