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Une élection, pour quoi faire?

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C’était prévisible. Le Parti populaire européen a choisi Jean-Claude Juncker comme tête de liste de sa campagne électorale pour le Parlement européen.

Ce qui l’était beaucoup moins, c’est le score de Michel Barnier, l’excellent commissaire européen sortant qui a obtenu 245 voix, alors que le Luxembourgeois en a raflé 382. En d’autres termes: le Français garde intactes ses chances de devenir le futur président de l’exécutif bruxellois.

Pourquoi?

Dans le manège politique, le jeu de rôles n’est pas transparent pour le commun des mortels. Or, il se dit dans les cénacles européens que M. Juncker n’aspire qu’à un seul poste, celui qu’il avait déjà brigué sans succès il y a cinq ans, à savoir la succession du président du Conseil, le Belge Van Rompuy. Se murmure aussi dans les milieux bruxellois que le Luxembourgeois ne serait „pas fait“ pour diriger une administration aussi lourde et pointue que la Commission, alors que le Français semble prédestiné à la fonction. Lui ou l’Allemand Schulz, car les histoires électorales ne sont jamais écrites d’avance.

Donc, si la droite et la droite extrême remportaient la majorité au Parlement strasbourgeois, il y aurait de la marge de manoeuvre entre Juncker et Barnier. Si les socialistes l’emportaient, ce sera Martin Schulz qui obtiendrait gain de cause avec le soutien de sa partenaire de „coalition“, la chancelière.

Enfin, l’Allemand garde une arme dans sa manche: la place de Mme Ashton. La messe n’est pas dite.