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Rompons le cycle!

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Le Printemps, cette force indomptable qui, en quelques semaines, rend à la nature toute sa splendeur juvénile, n’est certes qu’un simple effet de la mécanique céleste.

Les astronomes l’ont démythifié depuis longtemps et nous ne pouvons qu’admettre l’évidence scientifique. Et pourtant, porteur d’espoir et de promesses, il parvient toujours à fasciner, à susciter l’envie de rompre avec le passé, à tenter le renouveau, voire la révolution. L’histoire politique regorge d’événements liés au Printemps. En général, il s’agit de soulèvements populaires, ce qui illustre bien le besoin de régénération et de renaissance lié au retour de la belle saison, après la paralysie hivernale.

Mais ici et maintenant, le propos n’est pas de célébrer dans une envolée romantique les bienfaits réels ou supposés du trimestre printanier de l’hémisphère boréal. Soulevons plutôt la question que le phénomène permet d’occulter. Pourquoi le désir, la nécessité de changer le cours des choses (politiques, économiques, sociétales, culturelles) n’est-il pas permanent? Pourquoi ne se manifeste-t-il qu’épisodiquement?

Par les temps présents, où l’information est instantanée, assez complète pour permettre à chacun d’y réfléchir et de se faire une opinion, il est incompréhensible que les gens ne s’indignent pas davantage, qu’ils laissent faire les démagogues et les exploiteurs, qu’en démocratie, ils les réélisent même, comme le prouve le maintien dans leurs fonctions des casseurs du rêve européen.

Un exemple local pour illustrer l’anomalie: Juncker. Voilà l’homme de main des Sarkozy et Merkel, ces architectes de la politique de l’appauvrissement et du chômage, croulant sous le poids des médailles de „mérite“ lui décernées par ses pairs, voilà cet homme poussé à solliciter les plus hauts mandats d’exécutant européen. Il sera président de la Commission européenne où, ce qui parait plus probable, président du Conseil européen.

Que fera-t-il, parvenu à ses fins? – Il poursuivra le travail néfaste de ses donneurs d’ordre qui laissera l’Europe exsangue socialement, reléguée politiquement, bref, condamnée pour une éternité au rôle du satellite américain.

Ah! Ça fait mal, cette perspective, n’est-ce pas?

Alors, offrons-nous en une autre. Celle d’une Europe prônant le progrès humaniste et social.

Un jour se lèvera le Printemps européen. Il faut y croire pour être heureux.