Or, voilà que ce samedi, le LW, si proche du CSV (mais propriété de l’évêché, ce qui n’est pas la même chose), en a fait autant. Nos détracteurs, qui avaient vite fait de nous pousser dans un coin gauchisant, en seront pour leurs frais. Amusant, non? Raison de plus pour insister sur une autre question posée le 7 juin aux citoyens, à savoir le droit de vote pour les 16 ans, à condition qu’ils s’inscrivent de leur propre gré au préalable. Démarche proactive donc, démarche adulte, démarche pleinement et librement consentie.
" class="infobox_img" />Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu
Oui, parce que nous faisons confiance aux jeunes, oui parce que nous aimons leur fougue et leur enthousiasme, leur esprit de contradiction et quelquefois de provocation, oui parce que cela fait du bien à la société, la fait bouger et agir, oui parce que ces jeunes-là sont l’avenir.
Serions-nous troublés par une petite minorité d’adolescents qui passeraient aux urnes, nous surprendraient, nous secoueraient? Qui a peur du vote jeune? Craindrait-on, dans certains milieux, qu’ils fussent trop à gauche? Pas si sûr, d’ailleurs. Et si oui: ce serait leur droit et leur opinion, opinion forgée sur ce qu’ils peuvent ressentir comme injuste dans la société que nous leur façonnons au quotidien.
Après Athènes, c’est à Madrid et à Barcelone que la jeunesse a privilégié les Indignados et Podemos. Rien d’étonnant à cela. Quand des dizaines de milliers de personnes, à commencer par la jeunesse et les très âgés, ne peuvent plus payer un loyer, quand le chômage explose, les salaires – bas – baissent encore et encore, quand l’électricité et l’eau deviennent un produit de luxe, comment ne pas se détourner des partis traditionnels dont les recettes finissent toujours par se ressembler parce qu’elles sont issues d’une seule et même chapelle, à savoir celle des lobbies de la rigueur toute. Plutôt que de redouter l’expression du message de la jeunesse, sachons l’écouter et tirons-en quelques leçons appliquées. Ce qui éviterait peut-être à les détourner de la politique.
Plus les 16 ans seront nombreux à s’exprimer, mieux ce sera. D’ailleurs, en les responsabilisant, on contribuera à leur éducation citoyenne. Une autre façon de leur éviter des bêtises et de les émanciper. Un apprentissage démocratique, en quelque sorte.
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