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Marchés

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Si l’on en croit certains hommes politiques, il n’y a pas d’autre alternative que celle de croire les experts et de plier devant le diktat des marchés. Une belle inertie en fait, car il n’y a pas plus flexibles que les marchés justement. Pourquoi?

Leur unique objectif est de faire des plus-values et de gagner un maximum d’argent en un minimum de temps. Et même si certaines figures de proue, émanation de ces marchés, prétendent que l’argent est roi et, par conséquent, finit toujours par imposer ses lois, il n’en est rien. Car il y a plus fort qu’eux.
Prenons l’exemple français.
Au lendemain du premier tour des présidentielles où François Hollande est arrivé en première position, la Bourse de Paris a chuté. La preuve que tout va s’écrouler, s’est aussitôt écriée la droite croyant pouvoir faire peur à l’électorat.

Le lendemain et le surlendemain, la Bourse a connu un sursaut sans pareil. D’ailleurs, depuis lors, on n’entend que des responsables politiques, économiques, européens en train d’infléchir leur position rigide.
Dès lors que les représentants de la haute finance sentent qu’il y a un vent général de fronde laquelle pourrait mal tourner, ils s’empressent de s’adapter. Pour la bonne raison qu’ils ont tout à perdre, alors que ceux qui sont prêts à changer le système, voire pour beaucouple balayer, il en va de leur survie. Lisez celle de leurs portefeuilles et comptes bancaires; de leurs biens immobiliers qui perdraient massivement en valeur, etc. Alors, mieux vaut se montrer raisonnable, admettre subitement qu’il faut de la croissance, et pour qu’il y ait croissance, il faut du pouvoir d’achat. Ce qui passe nécessairement par des emplois correctement rémunérés, un taux de chômage maîtrisé, des taux d’impositions raisonnables, des niveaux de retraites dignes.

Parions que même les partis politiques luxembourgeois finiront par le comprendre. A condition, évidemment, de ne pas trop fréquenter les villégiatures azuriennes de quelques drôles de chantres du néocapitalisme à l’ancienne.