L’Union manque d’ambitions

Ils ont fini par s’entendre, les Vingt-Sept. Rien de vraiment nouveau puisqu’il y a presque toujours compromis à l’arrachée. Reste, dans les jours qui suivent, à affiner l’analyse et l’on notera alors que pour la première fois, le budget européen a été revu à la baisse. Signe flagrant d’un manque d’ambitions de l’UE, entité politique chancelante sous influence, en l’occurrence britannique puisque Cameron a obtenu une baisse des dépenses de quelque 3%.

Est-ce le prix à payer pour que les Britanniques restent ancrés à l’édifice? Ce serait alors un aveu de faiblesse et, dès lors, „un peu minable“ pour paraphraser qui de droit.

Certes, l’essentiel semble préservé et quelques euros de plus iront à la recherche et au développement. Est-ce une victoire? Que non, car la croissance est trop modeste en la matière.

La réaction du Parlement européen dès hier après-midi était à prévoir. Peu probable que l’assemblée élue au suffrage universel puisse souscrire en l’état à un budget a minima.
Evidemment, chaque chef d’Etat et de gouvernement a vendu à sa sauce l’accord devant les médias. Et comme à l’accoutumée, chacun s’est félicité.

Mais il y a un temps pour la communication et un temps pour la vérité, et le citoyen a droit au second. Puisque tous les politiques font appel à sa solidarité, son sens des responsabilités, ses capacités à contribuer davantage au bien public, qu’au moins on le traite d’être mature et que l’on appelle un chat un chat.