Alors que les frontières de l’Union européenne sont en alerte, l’on a dû néanmoins enregistrer la plus forte hausse d’arrivées clandestines depuis 2015. Cela a amené beaucoup d’Etats de l’Union européenne à se replier sur leurs frontières en se servant du prétexte d’une pression migratoire inattendue. Il est incontestable que la politique d’accueil au niveau européen a atteint le point de rupture.
Il est d’autant plus regrettable de devoir constater que l’hypocrisie politicienne est au rendez-vous. E. Macron a profité du refus de l’Italie de faire accoster l’„Ocean Viking“ et ses immigrants sauvés en mer pour redorer le „blason“ de la politique d’immigration de la France en permettant l’accostage du bateau à Toulon. Ce même président avait refusé en 2018 à l’„Aquarius“, auquel l’Italie de Draghi avait interdit d’aller à quai, d’accoster en France. Celle-ci continue à pratiquer sa politique migratrice sécuritaire au plus grand plaisir des partis d’extrême-droite dans l’Union européenne qui voient leur politique confirmée.
L’Union européenne a essayé de régler le problème d’immigration en le „déléguant“ aux pays „limitrophes“ comme l’Albanie, la Tunisie ou le Maroc pour y faire traiter en amont les demandes d’asile. D’aucuns veulent une immigration sélective, ce qui ne résoudra pas le problème.
Le bilan de 2022 est catastrophique, 218.000 entrées clandestines et 1.800 noyades en mer!
Une réforme démocratique du droit d’asile et de l’immigration s’impose au plus vite. Mais face au manque de solidarité entre les Etats membre de l’Union européenne, la Commission européenne se contente d’avancer à vitesse réduite tout en préparant les élections européennes de 2024.
L’Union européenne, en attendant, continuera à assumer son rôle de „passoire fatidique“!
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