Le début du mois de novembre est marqué par deux journées internationales importantes proclamées par les Nations unies et l’Unesco: le 2 novembre est la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes et le 3 novembre la Journée internationale des réserves de biosphère.
Du rapport de la Directrice générale de l’Unesco publié en automne 2022 et „Connaître la vérité, c’est protéger la vérité“, il ressort qu’entre 2020 et 2021, 117 journalistes ont été assassinés dans le monde (dont 11% de femmes). En 2022, le taux d’impunité des crimes commis contre les journalistes était de 86%. Une précision s’impose: dans ce contexte, il faut élargir la notion de „journalistes“. On y compte tous les professionnels des médias (hommes, femmes, journalistes, reporters, bloggeurs, cameramen, photographes) ainsi que les personnes qui les aident: leurs traducteurs, leurs chauffeurs, leurs guides. Censure, agressions physiques et virtuelles (tant contre les journalistes que contre leurs proches), enlèvements, usage inflationnaire de procès ruineux créent un environnement de peur, dont l’information est une des premières victimes.
Les conflits atroces qui déchirent actuellement l’Ukraine, le Proche-Orient, le Soudan ou encore le Yémen provoquent aussi la mort d’hommes et femmes qui se rendent dans ces régions ravagées pour nous en parler, pour nous tenir informés. Pourtant, parmi les 1.284 de journalistes notés par l’Observatoire de l’Unesco entre 2020 et 2021, 60% des crimes contre les professionnels de la presse ont été perpétrés dans des pays ne connaissant pas de conflit armé.
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