Le problème de l’immigration a créé des remous profonds dans le paysage politique. Ces bouleversements ont renforcé les droites européennes qui ont changé leur stratégie vis-à-vis des mouvements d’extrême-droite, dont quelques-uns se sont „normalisés“ avec l’exercice du pouvoir.
Bref, quelques partis populaires ont besoin d’eux pour gouverner. En Espagne, par exemple, le fait est que le PP (parti populaire) et Vox (la droite radicale) sont prêts à gouverner ensemble. En Suède, la droite gouverne avec l’appui des nationalistes, les „Démocrates“.
Qui peut-on officiellement encore qualifier d’extrême-droite? Certainement plus Meloni en Italie, qui s’est déclarée pro-OTAN et super-européenne. Des „garanties“ qui comptent.
La Pologne a longtemps été pointée du doigt pour des textes défavorables à la liberté des médias et à l’indépendance de la justice. Mais elle s’est rachetée par un engagement „exemplaire“ au sein de l’OTAN en cette période de guerre en Ukraine. Une mobilisation qui l’a fait de nouveau bénéficier des milliards du plan de relance européen.
Il y a eu au cours de l’histoire des „arrangements“ entre droites conventionnelles et extrême-droites. Des „franquistes“ ont été accueillis au sein du Parti populaire espagnol, certains „mussoliniens“ au sein du DC (Democrazia cristiana), quelques „pétainistes“ ont fait carrière chez les gaullistes, sans oublier que l’Europe de l’Ouest a sans rechigner accepté que les anciens membres de la NSDAP K. Adenauer, ainsi que G. Kiesinger occupent les postes politiques les plus importants (chancelier, etc) en République fédérale allemande.
Les droites européennes changent, dit-on, mais dans quel sens? En cautionnant une politique d’immigration réactionnaire elles bloquent toute évolution démocratique du problème migratoire.
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