La petite reine est en vogue, et c’est peu dire. Alimentés par la pandémie, la hausse des prix du pétrole, le changement climatique, les embouteillages sans fin et le désir d’un mode de vie plus sain, de nombreuses personnes ont redécouvert le vélo comme moyen de déplacement. Cet attrait du vélo peut être observé dans toutes les agglomérations européennes, et pas seulement dans les grandes métropoles. Vu ce qui précède, les politiciens locaux du vieux continent font tout leur possible afin de créer un environnement sûr pour les cyclistes et, en fin de compte, augmenter la qualité de vie de leurs citoyens en mettant en place des espaces de vie moins axés sur la voiture.
Cependant, on ne peut pas en dire autant de nos politiciens locaux au Grand-Duché, notamment ceux qui dirigent la ville de Luxembourg et les communes limitrophes. L’infrastructure locale est ou inexistante ou un patchwork de peinture combiné de quelques mètres de pistes cyclables sécurisées symboliques qui souvent à un moment donné mènent à nulle part. En bref, c’est un grand imbroglio, qui honnêtement est souvent dangereux. Hélas, force est de constater que la mentalité de „la voiture d’abord“ est encore très présente dans les actions des décideurs locaux et le droit de disposer d’une place de parking devant sa maison semble être une sorte de ius cogens, auquel personne n’ose toucher.
Ceci étant dit, nos politiciens locaux doivent commencer à admettre qu’un changement de paradigme a entraîné une modification de notre perception de la manière dont nous voulons nous déplacer et vivre dans et autour des villes et partant la manière dont nous devons les concevoir. Néanmoins, il ne suffit pas de reconnaître ce qui précède. Il faut agir et la planification et bien sûr la construction des infrastructures susmentionnées ne peuvent plus être retardées ad eternam. Qui est plus, les politiciens devraient abandonner les reproches adressés à tel ou tel ministère pour justifier leur inaction au cours des dernières années et s’efforcer enfin d’obtenir des résultats qui rendront enfin nos espaces de vie plus agréables.
Strasbourg, Nimègue, Brême, pour n’en citer que quelques-unes, sont d’excellents exemples de la manière dont les villes peuvent être conçues et du grand impact qu’une infrastructure cyclable décente peut avoir sur l’agglomération d’une ville et les personnes qui y vivent et y travaillent. Dans ces villes, un urbanisme innovant tenant compte de la nature topographique des lieux a fait en sorte que le vélo devienne une véritable alternative à la voiture. Les ponts et les ascenseurs cyclables sont monnaie courante et les urbanistes proposent sans cesse de nouvelles solutions novatrices, propulsant ainsi la bicyclette à être utilisée non seulement pour les trajets domicile-travail, mais à toutes sortes de fins.
Rien de rien, si nous voulons redorer le blason de nos villes, voire communes et les rendre à ces concitoyens, nos politiciens doivent agir, et ils ne regretteront rien.
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