Humiliant, injurieux

Le feuilleton sur l’interruption de grossesse continue en ce douzième été du nouveau centenaire et nouveau millénaire. Et, de toute évidence, ceux qui sont en charge du dossier n’éprouvent ni honte ni gêne.

A qui voudrait-on faire croire que la décision d’avorter serait une fête, un instant ludique, un choix à la légère, une décision faute de mieux?
Le gouvernement est-il réellement conscient de la portée de ses arguments qui sont une injure brutale et une humiliation flagrante pour chaque femme, chaque citoyenne qui se résout dans la douleur (ou non) à ne pas donner naissance?

Il est temps d’arrêter avec les comportements hypocrites, temps de faire taire les lobbies et rendre aux femmes leurs droits à disposer d’elles-mêmes, leur rendre leur liberté de choix et d’action, de concert avec le médecin-gynécologue qui est le leur.
L’acte se suffit à lui-même. Pas besoin de créer des traumatismes en infligeant à la femme une commission (consultative) et, pis, une seconde.

Une femme qui opte pour l’interruption de grossesse sait ce qu’elle veut et ce qu’elle fait. Ce qu’elle ressent aussi. Cela n’est pas du domaine de consultants discutant sur son corps et son âme, voire son coeur. En vérité, le débat politique qui n’en finit pas est monstrueux. Il déshonore la politique et ses acteurs.