Ces derniers jours, j’ai reçu une lettre de l’actuel président du CSV, Frank Engel, qu’il a envoyée aux membres du CSV. En lisant ses idées, j’ai constaté combien ses idées sont pleines de bonnes volontés, entre autres, le renouvellement du parti et que le parti a perdu de vue la base, etc.
Oui, Pâques est la fête de la résurrection et on pourrait presque avoir l’impression qu’une telle fête serait également célébrée dans le parti CSV. La question est: qui veut célébrer une telle fête? Au sens des sciences politiques, le renouvellement d’un parti signifie deux choses. D’abord, une discussion programmatique qui conduit, au moins partiellement, à un changement de direction. Deuxièmement, une nouvelle dirigeance, sans barguigner.
Tout le monde parle de renouveau, cependant, ce renouveau ne pourra réussir que si tous les dirigeants du CSV se tournent ensemble vers l’avenir. Oui, le renouveau reste une volonté. Il me semble que le CSV est paralysé par un infarctus politique, perdant sa position de pouvoir. On dirait qu’ils s’apitoient sur leur sort et ne veulent pas quitter la grotte dans laquelle ils se cachent. Cela me rappelle l’allégorie de la caverne de Platon. La vie dans la grotte peut être comparée à l’existence du CSV aujourd’hui, car le parti vieillit et vit dans un système fermé, qui ne dépasse les limites de son propre habitat.
La volonté du CSV de se renouveler me rappelle à la fois le modèle du Rubicon. Pour ceux qui ne connaissent pas ce modèle: le modèle Rubicon ou „Agir ou ne pas agir“ est un modèle psychologique de motivation qui représente la transformation d’un objectif en action. Ainsi, d’une part, cela peut expliquer pourquoi nous réussissons parfois et parfois nous sommes coincés quelque part entre le désir et le succès.
Si vous n’aviez pas le latin, vous avez peut-être lu Astérix et Obélix et vous vous souvenez du dicton de César „alea iacta est“. Ce fut la décision de César en 49 av. J.-C., de traverser le Rubicon avec son armée et de libérer Rome.
Heckhausen et Gollwitzer, l’un économiste de l’éducation et l’autre psychologue social, se sont intéressés, dans leur choix du terme Rubicon, au moment psychologique où les désirs deviennent des intentions, où la volonté devient un plan. Cette transformation d’un désir en un but a donc été appelée métaphoriquement le franchissement du Rubicon. Il n’y a plus de multiples „si“ et „mais“, les performances sont mises en commun en fonction de l’intention.
A la lumière de cette brève explication, je me demande quelles sont les actions du CSV pour une nouvelle direction:
1. La réflexion: Cette étape de motivation pour le CSV consiste à sélectionner les tendances. Il convient ici de déterminer quels motifs et circonstances sont favorables au CSV pour atteindre l’objectif visé.
2. La planification: La question se pose de savoir quelle voie doit suivre le CSV pour atteindre son objectif. La qualité de ces décisions dépend de la manière dont une question a été introduite et comprise par tous les partisans et membres.
3. L’action: Des actions axées sur des objectifs sont menées.
La question que l’on peut se poser après l’ère Juncker: dans quelle phase se trouve réellement le CSV aujourd’hui?
Finalement, je voudrais terminer mes réflexions en tant qu’ami et membre du CSV par ces lignes, avec l’image du français François Rabelais dans son roman „Gargantua“ en me posant la question: Qui sont en fait les moutons de Panurge dans le CSV?
Mir ass et am Fong egal wouhin d'CSV geet, d'Haaptsaach ass, si geet.
Si l'auteur de cette lettre , membre du CSV, ne sait pas dans quelle phase se trouve actuellement son parti, il faut lui poser la question pourquoi il fait en toujours parti ou pourquoi il ne s'adresse pas directement aux membres actuels du comité directeur resp. exécutif. Sinon, faut attendre Pâques, la fête de la résurrection et peut-être aussi du réveil du parti chrétien alias parti épiscopal. Prier et ne pas perdre espoir. La foi peut créer des miracles. Il n'y a pas de quoi désespérer.