Dès 1977, lorsque on a créé un Service des maladies infectieuses au CHL, j’ai insisté pour que la médecine moderne rendait inutile l’hôpital dit „pavillonnaire“ et que les autres spécialités soient présentes aussi. En effet, une maladie infectieuse ne se définit pas seulement par l’infection. Elle est reliée à de nombreux domaines comme la radiologie, la pneumologie, la cardiologie, l’oncologie, l’immunologie, la gastro-entérologie, la néphrologie, la chirurgie (toutes sous-spécialités confondues), les soins Intensifs – bref, toutes les branches de la médecine.
Nous avons vécu cela avec le Sida, autre pandémie qui a fait plus de 32 millions de morts jusqu’ici. Même si depuis 1981 on n’arrive pas à chasser le virus HIV du corps humain et qu’il n’y a toujours pas de vaccin, seule une collaboration de toutes les branches de la médecine rendait le traitement possible.
Une idée absurde
Même chose pour la pandémie suite au virus SARS-CoV-2. Comment voulez-vous qu’un hôpital qui n’est pas à la pointe dans tous les domaines puisse soigner convenablement un patient infecté? Cela suppose la présence – outre l’infectiologie – d’autres spécialités.
Le virus SARS-CoV-2 n’a pas révélé tous ses secrets – mais on sait à présent que la pneumologie (pneumonies, embolie pulmonaire …), la cardiologie (myocardites …), la pédiatrie (Kawasaki-like …) l’immunologie (décharge de cytokines …), la diabétologie (le diabète est un co-facteur du Covid-19 …), la neurologie (embolie, accident vasculaire cérébral …), la néphrologie (insuffisance rénale …) et bien entendu les soins intensifs sont indispensables. L’idée d’un hôpital destiné seulement à hospitaliser les patients atteints du Covid-19 est absurde – la personne infectée risquerait de mourir parce qu’elle n’a pas accès aux soins accessoires indispensables.
Le traçage des infectés
Le traçage vise à rompre la chaîne de transmission du virus. Mais de là à concevoir des systèmes qui utilisent des téléphones portables dont on ne sait pas qui a accès à ces données sensibles et sans garantie que les données recueillies soient au bout d’un certain temps réellement effacées, il y a un monde! Heureusement le gouvernement est aussi du même avis et ne tolère que des méthodes de traçage qui protègent la vie privée et ne violent pas les droits de l’homme.
Je me rappelle que le Comité de surveillance du Sida a dû batailler fort pour éviter qu’un examen anti-HIV obligatoire ne soit introduit. Ce comité était confronté au Collège Médical en 1988 et était invité pour un hearing à la Chambre des députés en 1992. Ce fut finalement le premier ministre Jacques Santer qui déclara en juillet 1992, après avoir consulté le Comité d’éthique national, au sortir d’un conseil de gouvernement, qu’il n’y aura pas de test obligatoire anti-Sida au Luxembourg.
Mais les démons ne se taisent jamais. Quand j’entends dans la presse luxembourgeoise certains proposer que les personnes infectées portent un bonnet rouge, je me demande si l’on est tellement loin des campagnes du Moyen Age où les lépreux étaient obligés de sonner des crécelles …
Absurde surtout que dans un an on sera tous vaccinés et le Covid sera aussi "normal" que la grippe que nous nous ignorons tous et par laquelle des milliers de gens sont morts chaque année.
Super Analyse Hr.Hemmer , Mais le gouvernement et Mr. Ulf Nehrbass ont persuadé la presse à lancer la chasse Aux 1500 porteurs de virus asymptomatiques et de les isolés du reste de la population, donc le port du bonnet rouge ou à l’époque le signe était jaune est pour bientôt . Mr.Hemmer vous pouvez intervenir , Mr.Nehrbass est directeur du LIH ,bâtiment juste derrière le CHL...
Bonnet rouge ou étoile jaune, y a-t-il une différence ?