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Le deuxième sexe

Le deuxième sexe

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Mardi soir, le Parlement européen a décidé d’honorer un gynécologue congolais, le docteur Denis Mukwege, par le prix Sakharov. Motif: son combat pour la protection des femmes.

Le matin, une juge sud-africaine avait fait acte de sagesse en condamnant ce sportif de haut niveau que fut Oscar Pistorius à cinq ans de prison. A force de notoriété et d’argent gagné, celui qui faisait rêver des enfants, était devenu un meurtrier, peut-être malgré lui. Il restera que sa compagne est morte et comme sept Sud-Africaines par jour, elle est devenue la victime de la violence exercée à son encontre par «l’homme de sa vie».

Danièle Fonck dfonck@tageblatt.lu

Trop encore, nos sociétés ferment volontiers les yeux quand il y va du mépris envers la femme. L’Inde en est un exemple, souvent cité.

Mais nous serions bien hypocrites de prétendre que sous nos latitudes, les choses auraient sensiblement évolué.

Certes, désormais les violeurs, s’ils sont identifiés, sont condamnés. Comme si cela pouvait effacer la honte, l’humiliation, l’atteinte à la dignité de celles qui furent abusées. Elles resteront marquées dans leur corps et dans leur esprit, à vie.

Pourquoi est-il donc si difficile de considérer les femmes comme l’égal de l’homme? Simplement, naturellement, spontanément? D’où vient cette fausse idée masculine qui consiste à croire que l’homme serait supérieur, d’une façon ou d’une autre?

L’éducation religieuse? Adam et Eve?

Allah aurait-il interdit aux femmes saoudiennes de conduire une voiture et lui qui a fait naître les musulmanes avec des cheveux leur aurait-il imposé le voile?

Foutaise, n’est-ce pas, que tout cela.

La femme est heureusement différente de l’homme, sans quoi le monde ne serait pas monde. Physiquement, psychologiquement, émotionnellement, oui, logiquement.

Est-ce une raison de la punir, par les actes, par les regards, par le discours commun, par la niaiserie absurde qui s’exprime à travers tant et tant de blagues grossières?

Le «café du commerce», aujourd’hui «after work», montre qu’il y a plus de blonds cons que de connasses blondes …

Oui, le verdict de la juge sud-africaine fut sage.

Pistorius paiera pour ses actes, pas trop cher toutefois. Et c’est ainsi que l’humanité progressera, par petits pas, très petits pas.

Et, un jour peut-être, la femme deviendra ce qu’elle est: l’égal de l’homme. Elle devra alors se souvenir en permanence que les êtres humains se valent et méritent le respect.