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Pauvres enseignants

Pauvres enseignants
(Sdidier)

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La relation entre école et élève.

„Aujourd’hui, on a davantage de droits dans un atelier de réparation de voitures que dans une école …“
La remarque, lue hier dans un journal, est intéressante, voire sympathique de prime abord. Sauf qu’elle est erronée. Car on ne saurait confondre des pommes et des poires. Un enfant n’est pas une machine Nespresso ni une Audi. Il n’est pas un objet que l’on achète, puis donnerait en réparation en payant pour une prestation ultra-précise.
L’école a pour vocation de développer tout au long d’un parcours scolaire et universitaire des têtes bien faites, ce qui tient du grand art. Il faut faire face à des enfants et adolescents issus d’horizons divers, ce qui exige du doigté, de la pédagogie, du savoir. L’Etat offre à tous une instruction publique et civique dans le but de donner à chaque citoyen en devenir les outils pour exister dignement dans la vie publique, professionnelle et personnelle.

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Pour ce faire, il met à disposition des personnels hautement qualifiés dont la grande majorité maîtrise sa profession du bout des doigts. Même à l’époque de l’enfant-roi, ceux-ci n’ont pas à se faire insulter, voire souvent injurier lors de conseils de classe par des parents qui d’un côté accusent quand on les met face à leur responsabilité et de l’autre aiment à se reposer sur cette école qui doit combiner l’art de la pédagogie, de la discipline, du ludique, de la sévérité, de la discussion, de la nécessité impérative de suivre des programmes, de l’écoute, comme de l’ordre.
L’art également de discerner les problèmes que beaucoup de parents ignorent. Qui découvre souvent en premier les addictions à la drogue, à l’alcool, le vague à l’âme chez un adolescent? Les parents revendicateurs ou l’enseignant?
Plutôt que de gémir sur les „non-droits“ des parents face au maître d’école ou au professeur, bien des pères ou mères devraient se souvenir que s’ils ont pu devenir ce qu’ils sont, c’est grâce à l’éducation nationale et
à ceux qui y donnent le meilleur d’eux-mêmes pour des gamins quelquefois très mal élevés, trop gâtés et/ou exagérément laissés à eux-mêmes par des hommes et des femmes qui sont plus des géniteurs que des parents.