Il y a une vingtaine d’années, les „bachelors“ ont fait leur apparition dans l’enseignement supérieur en Europe. Les derniers temps, le „bachelor trend“ fait fureur dans l’enseignement privé. Ces „bachelors“ inspirés du système américain ont leur prix. Leur coût oscille entre 5.000 et 15.000 euros par an selon les pays. Ce diplôme délivré après trois, voire quatre années d’études n’est pas toujours reconnu par l’Etat dans certains pays de l’Union européenne, dont la France.
Ce terme „ronflant“ de „bachelor“ ne donne aucune assurance sur sa qualité. De plus en plus d’étudiants se sentent bernés et ont l’impression d’être en possession d’un „diplôme bidon“. Très souvent, ce sont des élèves étrangers qui deviennent les victimes de vraies arnaques.
Albi en a livré un récent exemple. Cette université privée française a vendu le diplôme de „bachelor“ alors qu’elle n’en avait pas l’agrément. Une pratique qui fut révélée par des étudiants qui ont dû constater que leur diplôme était déconsidéré sur le marché de l’emploi.
Mais les instances avaient laissé faire, pourtant en 2020 déjà on avait décidé en France de renforcer le contrôle des établissements privés et 30% ont été en „anomalie en matière de pratiques commerciales trompeuses“ (cf. Le Parisien, 10.5.2023). La lisibilité de l’offre de formation vis-à-vis des étudiants laisse à désirer dans l’enseignement privé. C’est à l’élève de voir si le „bachelor“ visé est officiellement reconnu.
Le privé a dans maints pays mis la main sur l’enseignement universitaire, un constat regrettable mais voulu par des politiques qui ont tout misé sur le privé néolibéral.
Une emprise qui rend l’enseignement ni plus démocratique ni plus qualifié!
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