Comme le tout nouveau ministère de la Protection des consommateurs entend surtout insister sur l’information des consommateurs, il dispose avec la question de la réparabilité d’un sujet de choix pour faire suivre ses paroles par des actes.
Bien souvent, les consommateurs ignorent que le fabricant d’un bien de consommation informatique a collé un de ses éléments pour l’obliger à remplacer plus de pièces qu’il n’en faut, ou qu’il ne garantit pas l’accès de pièces de rechange au-delà de la durée de garantie. L’introduction d’un score de réparabilité à afficher sur certaines catégories de biens de consommation inciterait le consommateur à prendre en considération cette dimension dans son achat.
Mais le sujet de la réparabilité risque de démontrer que la seule information du consommateur ne va pas assez loin. Il faut aussi intervenir pour bousculer le fabricant qui est en position de toute puissance. C’est le but du Fair Repair Act qui, aux Etats-Unis, introduit un droit à la réparation et séduit les Etats les uns après les autres. Cette initiative législative veut obliger les producteurs à divulguer les informations relatives à la réparation de leurs produits et à vendre les pièces de rechange aux réparateurs indépendants.
Favoriser ces derniers c’est aussi éviter que les objets à réparer soient envoyés loin pour être réparés, sinon remplacés, alors que les compétences pour les remettre sur pied sont présentes dans le pays. C’est, en quelque sorte, penser global et réparer local.
De Jérôme Quiqueret
jquiqueret@tageblatt.lu
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