Headlines

Mais sans „nous“, évidemment

Mais sans „nous“, évidemment

Jetzt weiterlesen! !

Für 0.99 € können Sie diesen Artikel erwerben.

Sie sind bereits Kunde?

Mai 68? – Fascinant. Les Luxembourgeois aux abonnés absents, évidemment. Pas d’étudiants, peu de lycéens; les ouvriers, fonctionnaires, paysans, employés et retraités vivent alors modestement bien dans leur petit pays à l’abri des grands conflits politiques et sociaux. Si l’on pouvait voyager dans le temps et retourner 50 ans en arrière, que d’incroyables découvertes!

Mais sans «nous», évidemment

C’est que le Luxembourg de 2018, qui peut paraître provincial encore, n’a rien en commun avec celui de 1968, excepté le territoire national. La population a presque doublé du fait de l’immigration, la dite industrie financière et ses services périphériques ont ravi le leadership à la sidérurgie, «nous» serions, statistiquement, parmi les plus riches, les plus libres, les plus protégés du monde. Sans être satisfaits, évidemment.

En 68, le CSV, en symbiose avec l’Eglise, veillait à ce que tout reste à sa place. Un changement reconnu inévitable devait s’opérer lentement, comme un glissement. La réforme de l’enseignement secondaire (en mai 68!) laissait donc aux établissements la possibilité de séparer les garçons et les filles en des classes distinctes. On interdisait encore des films et des magazines pour trop de peau. Messieurs les abbés se plaisaient en soutane boutonnée et Mesdames les nonnes, tête et cheveux voilés, en robe noire, du menton au talon.

Un gouvernement CSV-LSAP sous l’autorité du tandem Werner-Cravatte gérait les affaires. Pas de soucis majeurs: Luxembourgeois, soyez raisonnables et contents, leur dit-on. Vous avez 200 voitures pour 1.000 habitants, 378 radios, 233 téléphones, et dans 47% de vos logements il y a un bain, et vos enfants, s’ils font ce qu’il faut, trouveront facilement du travail chez Arbed-Hadir, MMR, Goodyear, Monsanto, Paul Wurth, Villeroy, Eurofloor ou plus simplement, à l’Etat, à la Commune.

Certes, Paris tout proche produisit quelques gros titres dans la presse locale. Mais aucun commentaire de journaliste, aucune réflexion d’intellectuel ne détecta la vague de fond qui allait balayer la société «ancienne», autoritaire; personne dans les cercles politiques luxembourgeois ne vit s’esquisser la société «nouvelle», libérée des contraintes morales et/ou religieuses transmises de génération en génération. Certes, le gouvernement qui rassemblait les deux grands partis d’alors (les socialistes avaient même battu les chrétiens-sociaux au nombre de voix!) allait tomber en octobre 68, pour un vulgaire différend budgétaire, et non pour des idées nouvelles.

Et en décembre 68, alors que partout ailleurs, les forces novatrices s’imposaient ou du moins cassaient la domination des droites conservatrices, qui sortit grand vainqueur des élections législatives luxembourgeoises?

Le CSV. Les pauvres socialistes prirent une méchante claque; M. Werner se tourna vers le DP, et le train-train continua. Jusqu’en 1971, année charnière luxembourgeoise, année du type 68, où enfin les jeunes se rebellaient (un peu) et où la vague de protestation contre les guerres et les hégémonies politique et culturelle confirma que le Luxembourg aspirait à la modernité.

A quoi aspire-t-il aujourd’hui? – Vaste question, n’est-ce pas?

Gromper
13. April 2018 - 5.02

Waat hutt dir gefëmt oder gedronk? "Hooplaengdrop"

DINGO
12. April 2018 - 18.05

Retour du DP ?

Pit
12. April 2018 - 16.16

Ma den Här Sold huet recht fir un d‘Vergaangenheet vun de Schwaarzen ze erënneren. Am Fong ass hir „Modernitéit“ eng politesch Maskarad. Si sinn am Kär bliwwen, wéi se ëmmer woren: konservativ-réckstänneg.

rino
12. April 2018 - 14.41

weei erem eppes ze mekkeren. wuestum as do. sitt nii zefridden....hoplahopp

rino
12. April 2018 - 14.36

hopla hopp. ...dass so flott am Ländchen. Mier hun et dach gudd. De JC zu Breeissel. De Xavier kämpft fir de Wuestum. Den Étienne verteidegt eis Land....a Seecherheet. an vergeesen eisen ÀUSSENMINISTER vertrett eis Meenung am AUSLAND. Gudd nach gett jo nach Eis Ecxellienzen vum WICHTIGTUM an allen Vertrieder so Goodd willl. vive.
.Lo haalt dach opp ze kreegeilen. Hopp la Hopp...

Jacques Zeyen
12. April 2018 - 12.42

"D'Kierch muss erëm an d'Duerf! Mir wëlle bleiwe wat mir sinn! Maach wéi d'Leit,da geet et dir wéi de Leit! Vive!"
De telles phrases sortent de bouches conservatives de jadis .La peur du nouveau,le courage civil manquant d'exprimer son opinion en public.(!)
Le cliché persiste.Les traditions et les religions sont d'une tenacité extraordinaire peut être parce qu'on a peur de l'inconnu,des innovations. Une période législative encourageante du gouvernement actuel ne semble pas avoir pu persuader les Luxembourgeois. Mais attendons les résultats-qui n'aime pas les bonnes surprises!? La reprise du pouvoir de la secte chrétienne au "Krautmaart" est entre les mains des électeurs.
Peut être qu'il nous faudra "de nouvelles oreilles pour entendre la nouvelle musique." (F. Nietzsche)

Montpellier
12. April 2018 - 12.05

Mir verschlofen auch nach vill. D’Welt bleiwt net wéinst Lëtzebuerg stoën.

Ujheen
12. April 2018 - 11.56

Här Sold,
Haalt dach weg endlech op alt nees géint d’Paafen ze stenckeren. Daer profitéiert vun Aerer Positioun an dem Tageblatt fir Waasser op d’Millen vun dem Wahlkampf ze schëdden. Daer situéiert Aech ganz deitlech mat Aeren Zeilen op den lénke Bord (deem ech selwer ugehéieren). Ech erwoarde mer vun engem Leitartikler eng objektif Analyse awer net esou eppes. Schreiwt dach emool sachlech, neutral wann et geet. Daat éiwegt Gepsténkers géint d’Paafen nervt mech.

Quinqua
12. April 2018 - 10.57

Mais ils veulent le retour du CSV et du DP, les Luxembourgeois. Comme il y a un demi-siècle. Marche arrière, toute!