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L’embarras du choix: Quand l’Etat veut, le citoyen peut

L’embarras du choix: Quand l’Etat veut, le citoyen peut

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Le sort réservé à Uber démontre que l’Etat, quand il en a l’envie, peut intervenir légalement pour aiguiller le consommateur dans ses choix. Dans le cas présent, le citoyen se trouvant sur le territoire luxembourgeois ne peut pas recourir à un service de véhicules de location, tant que son modèle réside dans la dégradation de la protection sociale et des conditions de travail des chauffeurs. L’économie du partage, qu’il est censé incarner, porte en effet bien mal son nom.

Cet interventionnisme étatique serait aussi pertinent pour faciliter un grand nombre de choix que le consommateur n’a pas toujours la fraîcheur d’esprit au moment de les faire. C’est notamment le cas quand il s’agit d’emprunter la voie d’un mode de consommation durable. Une étude allemande établit que 90% des citoyens sont prêts à dépenser plus pour de la viande élevée décemment, mais seulement 2% le font. Là où les cyniques ricaneraient de l’hypocrisie des consommateurs, d’autres y voient au contraire un besoin d’intervention politique. C’est notamment le cas du sociologue allemand, Michael Kopatz, invité d’une douzaine d’ONG le 30 octobre prochain. „C’est la mission de la politique, de libérer les consommateurs du poids de devoir toujours prendre la bonne décision“, dit-il.

L’enjeu n’est pas qu’écologique, il est aussi démocratique, puisqu’il s’agit de remédier à une inégalité entre consommateurs, souvent niée par les libéraux, celle de l’accès à l’information souvent dépendant du niveau d’éducation.