Les femmes sont à l’origine de tous les maux. Depuis l’éternité des temps. Elles déconcertent, elles font désordre, elles sont moins conventionnelles, elles sont spontanées, directes. Pis, elles séduisent, font usage de leur charme, elles ont des humeurs en lieu et place d’ulcères. Pis! Elles sont souvent blondes, donc connes par essence. Même si Marilyn fut belle et intelligente …
Elles durent se battre longtemps et difficilement pour acquérir les droits dus à tout être humain. Un statut propre, leur nom, le droit de vote, l’accès aux études, puis au travail. Celui aussi de disposer de leur corps, en toute liberté ou encore le droit d’élever non seulement leurs filles, mais également leurs fils.
Dans nos contrées, ce combat est – pour l’essentiel – gagné. Certes, on peut pointer du doigt telle ou telle autre injustice, mais là n’est plus vraiment le problème. Il y a des différences sociales, évidemment. Mais il y a des femmes de ménage (p.ex. cette troupe de dames qui se débauchent à prix d’or dans le milieu communautaire) exploitées et d’autres réellement nanties. Des femmes chefs d’entreprise qui font niveau égal avec leurs pairs mâles „choyés“ et celles cadre-salariées, sans plus. Ce qui a changé, c’est la société.
Aujourd’hui, les jeunes femmes ne sont plus libres dans la mesure où elles n’ont pour la plupart plus le choix de décider: travailler, rester chez elles.
Le prix de l’immobilier, le prix de la vie et la façon de vivre que la société leur impose, font en sorte qu’elles sont obligées d’avoir un salaire. Même si elles rêvent à mener une autre vie. Et ce ne sont pas les meilleurs aménagements en termes de flexibilité ou de congés parentaux qui feront de quelqu’un qui n’aspire qu’à éduquer ses enfants, une salariée épanouie et une femme heureuse. Il n’est, malheureusement, pas de bon ton de tenir pareil propos.
Pourtant, dans nos démocraties occidentales qui aiment pointer leur liberté d’expression dès qu’on parle d’égalité des chances, on s’empresse de taire cette inégalité flagrante qui ne cessera d’augmenter au cours des prochaines années. A savoir celle qui concerne les garçons.
Moins disciplinés, plus joueurs, plus déconcentrés, ils se distinguent dès l’école primaire (pardon, fondamentale) des petites filles modèles. Dès le lycée, elles sont des petites femmes, alors que les garçons restent des adolescents vivant dans leur univers compliqué des pubertaires. Beaucoup d’experts notent le regard différent que l’éducation nationale, très féminisée, porte sur les filles et les garçons.
A l’étranger on discute désormais de la féminisation excessive de branches professionnelles entières: éducation, magistrature et demain médecine. Déjà la majorité des inscrits dans les facs de médecine de nombreuses universités européennes sont des jeunes femmes. C’est bien, pour autant qu’un déséquilibre peut être souhaitable. Plutôt que de nous concentrer sur des acquis matériels, ne serait-il pas temps de nous intéresser aux trois points suivants:
1) la solitude absolue dans laquelle sont toujours et encore laissées les femmes suite à la violence physique, sexuelle et du mépris ambiant, poli, caché et constant;
2) la situation des femmes ailleurs que dans nos riches contrées;
3) l’égalité et le respect pour tous, filles et garçons, hommes et femmes?
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