„L’idée de mettre le Luxembourg à l’honneur au festival Cinémania est née il y a longtemps. Car si normalement on travaille plutôt avec des pays plus proches, c’est par le biais de la francophonie que des liens se sont créés. Et puis, il s’agit toujours de trouver de nouveaux partenaires internationaux, puisqu’on travaille quasiment exclusivement dans le contexte de coproductions – ce dont témoigne notamment un accord avec Israël qui sera signé bientôt. Mais la pandémie a retardé notre implication, car on attendait que le festival soit faisable en présentiel“, explique Guy Daleiden, directeur du Film Fund.
La présence luxembourgeoise au festival sera plus que symbolique, puisque pas moins de 20 films luxembourgeois y seront projetés, dont six de Samsa, parmi lesquels le récent „Corsage“ de Marie Kreutzer, qui a déjà beaucoup fait parler de lui.
Par ailleurs, Fabrizio Maltese, qui avait présenté „I fiori persi“, son dernier documentaire très intime sur son retour en Italie en pleine éclosion de la Covid à la suite d’un arrêt cardiaque de son père, lors du LuxFilmFest dernier, sera à l’honneur avec la projection de trois de ses films et trois expositions photographiques au centre Phi, à la Cinémathèque québécoise et au Sofitel Le Carré doré, nom assez alléchant (et assez luxembourgeois) pour qu’il devienne le QG de la délégation grand-ducale.
À cette programmation s’ajouteront quatre œuvres de réalité virtuelle, dont une de Karolina Markiewicz et de Pascal Piron, une master class de Boyd von Hoeij et Marc-André Lussier sur le cinéma luxembourgeois et une journée pro lors de laquelle il y aura trois études de cas de figure de coproductions entre le Luxembourg et le Québec.
Pour Valérie Quilez, coordinatrice internationale de Kultur | lx, le Film Fund fut comme un „accélérateur de particules“: si le Québec avait toujours paru intéressant pour l’Arts Council, l’initiative du Fund aurait permis de mettre en marche les choses plus rapidement, permettant de programmer un mois de novembre riche en événements culturels. Ainsi, le 3 novembre, est prévu un événement de networking avec des performances d’Andrea Mancini, qui présentera la dernière version de son œuvre „Minerals“, de l’artiste pop C’est Karma et de la compagnie Eddi van Tsui.
Le jour suivant, l’artiste Suzanne Noesen ouvrira les portes de son studio dans le cadre de sa résidence à la Fonderie Darling (lieu qui vaut le détour), après quoi commence déjà presque la Biennale CINARS, une rencontre des arts de la scène à situer quelque part entre Edinburgh et Avignon, où les chorégraphes de la compagnie Eddi van Tsui, mais aussi l’auteur Ian De Toffoli et la metteure en scène Sophie Langevin (les deux seront par ailleurs en résidence au Centre des auteurs dramatiques du 7 au 28 novembre) auront l’occasion de réseauter à loisir.
Ajoutons, pour être complets, que Luxembourg for Tourism aura un stand sur place, qu’il y aura un concours où les deux gagnants pourront quitter l’agitation montréalaise pour s’offrir sept jours au Luxembourg et qu’il y aura aussi un truc avec du nation branding qui s’inscrit dans, je cite, le déploiement international de la promotion de l’image de marque. Rien que ça.
Voilà, chers expats qui avez fui le Luxembourg pour se les geler pendant les durs hivers montréalais, l’occasion rêvée de renouer avec vos racines et de mesurer les progrès du Luxembourg culturel en matière de professionnalisation. Et, au cas où vous éprouveriez de la home sickness, il est toujours possible de participer au concours du LFT.
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