Les joueurs de Didier Deschamps ont pourtant réussi le même score à San Siro que le grand OM de Papin, Waddle et Pelé en 1991, mais cela ne devrait pas suffire, à moins d’un exploit retentissant contre le Real, qui a comme prévu battu Zurich (1-0) et compte 10 points, contre 7 pour l’OM. Les Phocéens doivent renverser le score du match aller à Madrid, une paille ! Après une entame de match ratée et un but de Borriello (10), Lucho (16) a égalisé, puis l’OM a conduit quelques belles actions de jeu, avec une défense qui s’est mise au diapason, et a même raté quelques balles de match. Il est vrai que l’AC Milan aussi en a eu… Même si le résultat ne suffit pas, Deschamps pourra tirer quelques enseignements de cette partie, et se satisfaire du rendement, dans un match de haut niveau très vivant, de ses trois principales recrues: Lucho, Gabriel Heinze et Souleymane Diawara. Le meneur de jeu argentin a jeté ses premiers feux de la saison. Il a marqué, bien sûr, mais aussi ordonné le jeu marseillais sur quelques séquences, comme ce subtil décalage pour Niang dont le centre était contré de justesse (37).
Ronaldinho scintille encore
Après six semaines d’absence en début de saison (clavicule), puis trois nouvelles semaines en novembre (cheville), le +Commandante+ et ses soldats de l’attaque vont peut-être enfin régler quelques automatismes et apprendre à conduire ensemble les assauts. Derrière, la défense centrale a été efficace et a réussi quelques interventions saignantes, comme celle d’Heinze sur Zambrotta qui arrivait seul face à Mandanda (23) ou ce retour décisif et désespéré de Diawara sur Borriello, qui croyait avoir semé le Sénégalais (25). Mais l’OM a de nouveau encaissé un but sur une erreur de débutant: un ballon perdu par Niang au milieu du terrain, un contre que Pato développe à cent à l’heure, et le ballon de Borriello termine au fond des filets marseillais. Niang s’est rattrapé en effaçant Oddo près du poteau de corner pour délivrer un centre-tir que Lucho a converti en but, mais ces sautes de concentration plombent le début de saison marseillais et minent Deschamps. Par exemple, au plus fort de la domination milanaise du début de seconde période, Brandao a trouvé le moyen d’expédier sur la barre un centre en or de Niang (65). Il était à un mètre de la ligne… Diawara a ensuite trouvé le poteau d’une tête sur laquelle Dida était largement battu. Chez les Milanais, Ronaldinho a fait des étincelles, délivrant des caviars comme à sa plus belle période, une ouverture géniale pour Pato (22), un +elastico+ suivi d’un centre aveugle digne de Pelé pour Zambrotta (59) – qui a tout gâché en simulant un penalty (M. Webb l’a averti) – ou une talonnade pour Pato (61). Ce n’est plus le Ballon d’Or 2006, mais il a encore de l’éclat.
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