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Ligue 1 – Marseille-PSG: les supporteurs gardés à vue tous relâchés

Ligue 1 – Marseille-PSG: les supporteurs gardés à vue tous relâchés

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Seize personnes, dont 11 mineures, placées en garde à vue pour jets de projectiles, outrages et dégradations avant le match OM-PSG vendredi, ont été relâchées samedi et seront reconvoquées d'ici deux mois devant la justice, a-t-on appris de source judiciaire.

Deux supporteurs parisiens majeurs figurent parmi ces personnes déférées samedi au parquet de Marseille. Les mineurs sont tous Marseillais. Parmi les cinq majeurs, dont aucun n’avait encore de casier, quatre ont été interdits de stade dans le cadre d’un contrôle judiciaire d’ici à ce qu’ils comparaissent devant le tribunal. La première audience a été fixée au 22 décembre, les autres suivront en janvier. Les onze mineurs, dont deux étaient déjà connus des services de police, ont comparu devant le juge des enfants. Remis en liberté, ils seront reconvoqués devant la justice et devraient faire l’objet de mesures de suivi éducatif et de réparation pénale, selon la même source. Les interpellations ont eu lieu principalement à Aubagne (Bouches-du-Rhône) où les supporteurs parisiens étaient arrivés par le train vendredi, avant d’être acheminés par bus au stade Vélodrome où s’est déroulé ce match en retard de la 10e journée de Ligue 1. Le match initial, prévu le 25 octobre, avait été reporté pour cause de grippe H1N1 dans l’effectif parisien. Parallèlement, la Régie des Transports de Marseille (RTM) va porter plainte pour des dégradations commises dans les 15 bus qu’elle avait affrétés pour acheminer les supporteurs parisiens, selon une porte-parole. Parmi ces dégradations, 17 sièges ont été détériorés ou arrachés, sept baies vitrées brisées et une dizaine de battants de portes cassés, a précisé la porte-parole. Selon des sources policières, deux banderoles de supporteurs marseillais ont par ailleurs été saisies vendredi avant la rencontre. L’une («trois ans sans Julien, trois ans qu’on est bien») faisait allusion à un supporteur du PSG, Julien Quemener, tué le 23 novembre 2006 à Paris par un policier à l’issue d’un match de Coupe de l’UEFA contre Hapoël Tel-Aviv. Un hommage au défunt doit être rendu lundi à Paris par des supporteurs parisiens. L’autre banderole («Auteuil, c’est renversant») rappelait qu’un supporteur du PSG avait été fauché et blessé par une voiture durant les échauffourées survenues le 25 octobre à Marseille après le report du match joué finalement vendredi.
Les supporteurs du PSG, de leur côté, ont déployé durant le match une banderole indiquant: «on préfère avoir la grippe A que pas de trophée du tout», allusion à l’absence de titres dans l’histoire récente de l’OM. Plusieurs personnes avaient déjà été condamnées cette semaine pour les violences du 25 octobre. Mercredi, un Marseillais, armé d’une ancre au moment des faits, s’est vu infliger une peine de six mois de prison avec sursis. Lundi, cinq jeunes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Marseille à des peines allant de 3 mois de prison avec sursis à 18 mois ferme.