Ligue 1 – Marseille peine puis assure le minimum

Les dirigeants marseillais craignaient quelque peu ce retour sur la planète L1, face à une équipe annoncée regroupée de surcroît. Difficile de leur donner tort, au vu des souffrances éprouvées toute une mi-temps. Ils ont pu mesurer à cette occasion tout le poids de l’absence du meilleur buteur Mamadou Niang, victime mardi d’une luxation à l’épaule droite. Ni Brandao, chroniquement malheureux dans ses choix, ni Koné, titularisé dans l’axe, n’ont eu l’impact espéré. L’essentiel — rester au contact du podium avec un match de retard — est certes préservé, mais bien des incertitudes demeurent.
Tout le scénario boulonnais était dans la feuille de match. Avec 5 défenseurs, et deux milieux défensifs, les Nordistes avaient résumé leur ambition: un match nul suffirait à leur bonheur de promu relégable… L’OM est rodé à ce type d’opposition au Vélodrome. Il en connaît le mode opératoire: élargir le jeu, créer les décalages, accélérer le rythme. C’est ce qu’il fit bien en effet en début de match, avec Lucho à la baguette, touchant tous les ballons. C’est l’Argentin, d’ailleurs, qui mettait Bedenik en danger sur une première frappe (11). Mais trop de déchet technique tuait ces velléités offensives. Les centres de Bonnart se perdaient progressivement dans la fraîcheur nocturne, Brandao remisait pour… les défenseurs boulonnais, et Bedenik faisait le métier sur deux frappes cadrés de Cheyrou (10 et 40). Pendant ce temps-là, Boulogne serrait la garde, privé de tout ballon ou presque. La première frappe cadrée, de Keruru, vint à la 40e… Le Vélodrome n’avait plus qu’à siffler à la mi-temps. Il finit par se réveiller à la 48e minute, lorsque Heinze, sur un corner de Cheyrou ressemblant fort à une combinaison, ouvrait le score de la tête. Faute d’attaquant tranchant, l’OM s’en remettait ainsi à ses défenseurs, et à un coup de pied arrêté. C’est sur penalty en effet que Taiwo, plus offensif, doublait la mise après une faute de Marcq sur Lucho (2-0, 54). L’Argentin, qui avait manqué le sien mardi contre le Real, passait son tour… Deschamps fit alors entrer ses réservistes, dans un match à sens unique. Ben Arfa apporta certes un peu de vivacité à gauche, provoquant l’exclusion d’Adefemi (88), mais manqua aussi de discernement. Morientes et Valbuena ne se montrèrent pas plus décisifs. La mission victoire remplie, il ne fallait visiblement pas en demander plus…