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La Fifa suspend la Fédération irakienne de football

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Le Comité d'urgence de la Fifa a décidé vendredi de suspendre la Fédération irakienne de football (IFA) "en raison d'ingérences du gouvernement".

En vertu des statuts de la Fifa, «les clubs et équipes représentant l’Irak ne sont plus autorisés à participer à des matches internationaux, qu’ils soient amicaux ou prévus dans le cadre d’une compétition» jusqu’à nouvel ordre. En outre, l’IFA «est privée de son droit de vote à tout congrès tenu par des instances internationales et n’est plus en droit de percevoir de soutien financier».
Le Comité d’urgence de la Fifa a toutefois «convenu que la suspension n’affectera pas la participation des joueuses irakiennes au festival régional des moins de 16 ans organisé par la Fédération norvégienne de football en Jordanie du 22 au 29 novembre prochain». La Fifa considère contraire à ses statuts «la dissolution de l’IFA par le Comité olympique irakien et la prise de contrôle (mercredi) du siège de la fédération par les forces de sécurité du gouvernement». «C’est une décision injuste qui a été prise sans écouter la position du Comite olympique irakien (COI). Nous avons le sentiment que l’IFA est derrière la décision de suspension de la Fifa», a affirmé à l’AFP le porte-parole du gouvernement irakien Ali al-Dabbagh, également chargé d’organiser les élections au sein de l’IFA.
«Nous allons travailler avec le COI pour que soient appliquées les lois irakiennes et les régulations de la Fifa. La Fifa doit respecter l’opinion des clubs de football en Irak qui n’acceptent plus d’être dirigés par le bureau exécutif de l’IFA qui est compromis dans des affaires de corruption et qui viole la loi irakienne», a-t-il dit. Pour sa part, Hussein Saïd, chef de la fédération de l’IFA joint par téléphone à Kuala Lumpur a estimé que «cette décision de la Fifa était attendue après la décision du COI de dissoudre l’IFA, ce qui est une démarche illégale». Dans les années qui ont suivi la chute de Saddam Hussein en avril 2003, le nouveau pouvoir chiite a réussi à prendre en main le COI et toutes les fédérations sportives du pays, à l’exception de celle de football. Dans ce pays où ce sport est très populaire, les autorités irakiennes tentaient depuis longtemps, par le biais du COI, de chasser son président Hussein Saïd, un ancien baassiste qui fut avant 2003 l’adjoint du redouté Oudaï Saddam, le fils du dictateur qui dirigeait le COI et la fédération de football. La police irakienne a pris le contrôle mercredi du siège de l’IFA après que les autorités de Bagdad en eurent chassé ses dirigeants qu’elles accusent d’être compromis avec l’ancien régime de Saddam Hussein. «Nous sommes ici (…) pour empêcher que le siège soit attaqué et volé par un groupe voulant profiter de la situation et notre présence vise aussi à protéger les employés jusqu’à ce que l’administration provisoire prenne en main la fédération», avait affirmé alors à l’AFP le colonel Abdel Amir Rissan, chef d’une escouade de six membres de la brigade chargée de la protection des bâtiments et installations (FPS). Mais pour la Fifa, «les membres du comité exécutif de l’IFA sont les seuls interlocuteurs» qu’elle reconnaît. Elle «espère qu’ils seront rapidement rétablis dans leurs fonctions afin qu’ils puissent travailler sur les accords convenus concernant la révision des statuts et la tenue d’élections».