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Le voile „(non?) islamique“!

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Il a été beaucoup question dernièrement entre les différents partis politiques jusqu’au Conseil d’Etat de cette fameuse interdiction totale ou partielle de la „burqa“. Faux problème!

A-t-on jamais vu en public une personne vêtue de la burqa ici au Luxembourg? Je ne le pense pas. Le mot „burqa“ est impropre comme on peut le lire sur Internet: „En France le mot a été utilisé improprement par des politiques et des journalistes au cours du débat sur la légalité du port du voile intégral islamique, le niqab, comme synonyme de ce dernier. Le niqab laisse les yeux libres alors que la burqa moderne intègre une grille ou un voile léger destiné à masquer le regard. Cette burqa moderne est une invention récente qui a été imposée par les talibans en Afghanistan dans les années 1990 qui s’est ensuite répandue parmi les mouvements salafistes les plus radicaux.“

Il ne devrait, à mon humble avis, pas être question d’autoriser la burqa au Luxembourg dans ces conditions. Mais le niqab? Ici au Grand-Duché il n’y a apparemment qu’un nombre très restreint de femmes portant le niqab et cela ne vaudrait pas la peine de discuter longuement sur la question. Mais il est vrai qu’il vaut mieux préciser les choses préventivement. On ne sait jamais.

D’après le Coran les femmes devraient „baisser leurs regards, garder leur chasteté, ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît, et rabattre leur voile sur leur poitrine; …“ (Sourate 24, verset 31). Les meilleurs et la plupart des interprètes du Coran affirment que „ce qui en paraît“ veut dire le visage et les mains.

Le verset 59 de la sourate 33 précise que Allah aurait commandé au Prophète de dire aux femmes „de ramener sur elles leurs grands voiles: elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées.“ Tout cela n’est donc pas très précis en termes religieux mais bien évidemment les interprètes fanatiques du Coran veulent comprendre cette phrase comme un commandement pour les femmes de voiler leur corps entier. Question d’interprétation, de radicalisme et, à ne pas oublier aussi de tradition machiste, de la domination de la femme par l’homme, inacceptable chez nous. D’après un Hadith (les Hadiths sont des paroles prononcées par le Prophète et rapportées par un grand nombre de ses disciples), le Prophète aurait dit en voyant une femme entrer chez lui: „ … il convient … que l’on ne voit de la femme autre chose que ceci, et il montra son visage et ses mains“ … Donc, pas d’obligation religieuse du niqab pour les musulmanes!

Dans le Coran et les Hadiths, il n’est nulle part question de burqa ni de niqab. Le port de ces voiles-là n’est le résultat que de ce machisme traditionnel. Le fanatisme s’y mêle donc aussi comme pour le port par certaines femmes de gants noirs comme on peut le voir parfois dans des pays musulmans. D’ailleurs le verset 60 de la sourate 24 dit: „Et quant aux femmes atteintes par la ménopause qui n’espèrent plus le mariage, nul reproche à elles d’enlever leurs vêtements de sortie, sans cependant exhiber leurs atours …“ Je connais une famille en Egypte dont la mère a choisi un jour de porter le niqab qu’elle ne portait pas auparavant. Son choix était le sien pour des raisons qui lui étaient propres sans pour autant exiger de ses deux filles de l’imiter. Celles-ci portent néanmoins le hidjab. L’idée sans doute saugrenue m’est venue que la mère se voilait le visage peut-être par coquetterie, pour cacher des rides naissantes. Aurait-elle eu recours au Botox chez nous?

Non, les visages et éventuellement même les yeux et les mains cachés des femmes ne sont donc nullement une obligation religieuse. Il y a aussi des femmes fanatiques, et même des européennes, qui tiennent à se voiler sans y être obligées par un père, un frère ou un mari. Cela n’est donc pas un commandement religieux précis mais un choix de personnes fanatiques. Si c’est le mari qui l’exige de sa femme, il n’y a pas de doute que cela devient condamnable. Quant au hidjab il faut le considérer comme une convenance, une décence, comme chez nous où une femme voulant respecter les bonnes manières ne va pas s’habiller de façon inconvenante. Il y a 60 ans, une femme en minijupe aurait encore été jugée totalement inconvenante jusqu’au lancement de cette mode par Mary Quant.

Convenances parareligieuses

Mode et convenance! La plupart des populations musulmanes étant encore très imprégnées de religion, les convenances religieuses ou plus exactement parareligieuses, si je puis m’exprimer ainsi, font que des femmes musulmanes ne peuvent guère se montrer en public sans porter un hidjab. En Egypte, quand j’en voyait une sans ce voile, mes amis s’empressaient de me dire que cela ne pouvait être qu’une chrétienne copte. Si j’ai vu dans un restaurant du Caire une femme avec son mari porter la nourriture à sa bouche en-dessous de son niqab en le soulevant légèrement, j’en ai vu trois sans hommes enlever carrément leur niqab pour manger des pâtisseries malgré ma présence.

Ne peut-on considérer que chez nous il est une habitude, une politesse, une convenance de civilité, de montrer son visage en public en toutes circonstances et le cacher est ressenti comme choquant par une grande majorité de gens? Cela concerne bien sûr non seulement les niqabs des femmes musulmanes mais comme on l’a déjà souvent relevé, les casques des motocyclistes ou des écharpes lors de grands froids. Mais quand un motocycliste descend de son véhicule il enlève automatiquement son casque et ne va pas se promener en public casque sur la tête, visière baissée. De même une personne se couvrant le nez d’un châle par grand froid va le baisser en entrant dans un magasin ou en rencontrant quelqu’un. Châles et casques sont des protections tout à fait passagères. Dans la presse on a même pu lire que l’on évoquait des masques portés lors de certaines manifestations sportives. Mais là aussi, la première chose que fait, par exemple un escrimeur dès qu’il cesse de croiser le fer est d’enlever son masque protecteur. Il ne viendrait à aucun d’eux l’idée de continuer à se promener le casque sur le visage après la compétition.

Le niqab n’étant nullement une règle religieuse stricte mais plutôt une habitude de gens proches d’un obscurantisme machiste traditionnel, („ma femme m’appartient et je ne tolère pas que quiconque la voit“), je pense qu’il serait justifié de l’interdire chez nous dans tout espace public. On peut évoquer la tolérance qui est une qualité appréciable mais le vivre ensemble en tolérant, en respectant les convenances civiles d’une société dans laquelle on vit est davantage une chose appréciable. S’agirait-il d’une obligation religieuse stricte, la chose pourrait encore se discuter, mais ce n’est ici nullement le cas. De plus, une femme dans la rue portant le niqab attirera bien davantage les regards que si elle est vêtue comme tout le monde, même en portant le hidjab auquel nous sommes habitués, et ne gênant personne puisque le visage est visible. Une femme avec un fichu sur la tête n’a jamais gêné qui que ce soit.

Petit dilemme: on voit parfois des touristes japonais(es) avec des filtres sanitaires sur le visage. Que faire? Interdire ou tolérer? … Problème? Mais elles et eux aussi l’enlèvent dès qu’ils et elles s’adressent à quelqu’un. On ne verra jamais une femme musulmane en niqab s’adresser à qui que se soit puisqu’il lui est interdit par un mari ou une éducation archaïque et fanatique d’être seule en public et de s’adresser à des inconnus, surtout à des hommes. Tolérance, oui, mais jusqu’à un certain point! Pouvons nous tolérer chez nous l’exercice d’un fanatisme machiste, archaïque, brimant la femme?

Petite anecdote pour terminer. A Paris j’ai vu un jour une musulmane maligne (ou dont le „tuteur“ était malin?), vêtue de l’abaya (long voile noir couvrant la femme de la tête aux pieds) et portant un de ces filtres sanitaires comme les touristes japonais(es) et des lunettes noires. On ne voyait rien de son visage. Curieux, je l’ai suivie pour la voir passer devant des policiers que j’avais vus au bout de la rue. Perplexes, ils n’osèrent évidemment pas intervenir alors qu’en France le visage voilé est interdit dans l’espace public. Mais comme ce n’était pas un voile, ou plutôt un masque „islamique“ mais plutôt sanitaire, „touristique“ … Que faire?

Charles Munchen

Jacques Zeyen ( Ardèche )
10. Dezember 2017 - 9.29

Rien n'est dicté par dieu.Tout est dicté par l'homme! Ce sont les patriarches fanatiques
qui dictent l'excision des filles au jeune âge. Aucun dieu,même s'il en existait,aurait de
telles idées. Et,pour le port d'uniformes religieux quelconques: chaucun a le droit de
se comporter en clown pour se faire remarquer ou vivre ses phantasmes, mais il faudra que la vie quotidienne
n'en souffre pas. Ni pour le clown,ni pour les autres gens. L'égalité de la femme,je
la vois autrement.

René Charles
9. Dezember 2017 - 14.30

La prestigieuse université d’Alazhar vient de statuer sur le débat autour du port du voile suite à une thèse de doctorat défendue par Cheikh Mustafa Mohamed Rached, un éminent professeur de la charia et du droit islamique connu pour ses innombrables travaux et publications.
Al Azhar a enfin validé officiellement, plusieurs années de recherche du Professeur Rached sur l’obligation religieuse de porter le voile islamique qui couvre la tête. C’est clair, net et précis, il s’agit plus d’une habitude enracinée que d’un devoir religieux dicté par Dieu.
(...)