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Erreurs en série

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1. La politique est un art.
2. La politique est un art au service de la collectivité.
Il découle de ceci qu’en démocratie tout un chacun est habilité à parler de politique, à émettre de sages opinions et avis, voire à commenter allégrement sur les „fléaux sociaux“.
En découle également que n’importe qui peut être candidat et dès lors élu, et qu’ensuite, sondages ou pas, il faudra faire avec.

Pendant des décennies, la classe politique occidentale a favorisé de mille et une manières le nivellement vers le bas. En facilitant les études, en abrogeant les examens, en applaudissant la „nouvelle démocratie“ digitale, en cédant aux lobbies pour échapper au débat d’idées. Ainsi, aux États-Unis par exemple, Trump a pu être élu. Le terrain, c’est-à-dire le peuple, était prêt, tel un fruit mûr à cueillir.

Dans nos contrées, les partis traditionnels se cherchent. À droite comme à gauche, à cette petite exception prêt qu’en règle générale, on sait mieux laver son linge sale en famille qu’à gauche où le „putsch“ reste une de ces valeurs d’antan transmise (pluriel?) de génération en génération.

La social-démocratie, à la Bad Godesberg, a remplacé les idées par des querelles d’hommes (essentiellement d’hommes), de sorte que la panacée d’une minorité semble le recours dans la gauche toute, dont l’idéologie paraît très éloignée de ce qu’attendent des citoyens, habitués savamment au toujours plus.

Mais casse-t-on pour cela? Par égoïsme? Pour exister encore publiquement. Rien de noble dans tout ça. Le spectacle du SPD est affligeant et les erreurs de jugement de Martin Schulz surprenantes. Il n’était pas fait pour être candidat-chancelier et donc tête de liste. Il a réagi tel un amateur le soir de l’élection en écartant toute participation à une coalition. Il a dû négocier par la suite et a même fini par arracher un fort bon résultat en termes de fonds que de ministères. Il a cependant sous-estimé Sigmar Gabriel en annonçant de son supposé piédestal, qu’il serait ministre des Affaires étrangères.

Il a été acculé à la démission par les organes de son parti, dont il avait oublié la capacité extrême des manœuvres nébuleuses pendant qu’il siégeait à Strasbourg. Il a dès lors ouvert la voie à un successeur dans les pires conditions, faisant même oublier que pour la première fois de sa riche histoire, le SPD sera dirigé par une femme.
Au fond: que veut le SPD 2018, perdant aux élections et futur membre d’une grande coalition? Quelle Allemagne? Quelle Europe? Quel Occident?

Que veut la France, à commencer par Macron et à continuer par Mélenchon – Corbières?
Que veut le Royaume-Uni post-Brexit et où iront la Pologne, la Hongrie, l’Autriche?
Autant de questions sans réponses. Ni des ténors classiques, ni des „putschistes“ d’arrière-cour. Il y aurait de la matière pourtant, tant le monde et tant la société vont mal.
Bien plus mal que nous ne pouvons l’admettre.