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Au-delà de l’affaire

Au-delà de l’affaire

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Selon Danièle Fonck l’affaire Hallyday dépasse de loin l’histoire d’un artiste qui aurait déshérité les enfants du premier lit. Seul l‘argent semble conditionner sentiments et comportements.

L’affaire Hallyday, morbide et indécente, dépasse de loin l’histoire d’un artiste qui aurait déshérité les enfants du premier, voire du second lit, au profit de la terrible mégère que serait la dernière épouse de la vie du chanteur. Elle soulève des questions que nos sociétés n’ont jamais voulu aborder en toute transparence et sans hypocrisie.

Le point de départ est celui de l’institution du mariage dans son approche la plus traditionnelle. On épousait et on épouse parce que l’on a des intérêts en commun, parce que l’on est tombé amoureux et parce que deux familles avaient un intérêt (bourgeois – pécuniaire) de pousser à une alliance. Et ce à une époque où l’on mourrait entre 40 et 50 ans, ce qui laissait entrevoir une fin de bail à une échéance supportable.

L’évolution de la société, sur le plan sanitaire, médical et autre, a fait en sorte qu’un couple traditionnel peut espérer vivre en cohabitation, 50, 60, 70 ans ensemble. Une éternité en somme dans la mesure où deux personnes évoluent rarement dans la même direction pendant tant d’années, les centres d’intérêts divergents, l’amour-passion devenant davantage de l’affection, de l’habitude à quoi s’ajoute la peur du «qu’en dira-t-on?».

Admettre et avouer que l’on peut rencontrer quelqu’un d’autre en cours de chemin n’a rien de pernicieux, de malsain. Cela peut juste être le cours des choses d’une vie. Pourquoi cela reste-t-il si difficile à admettre, voilà une première question non résolue.

L’autre aspect est celui de la progéniture. Une famille recomposée devrait être un atout, une expérience valorisante si les adultes concernés parviennent à dépasser leurs mauvais sentiments, ceux du reproche et de l’échec (toujours imputés à l’autre). Là où le bon sens, la lucidité interviennent, cela se passe parfaitement bien d’ailleurs. Ah, s’il n’y avait pas l’argent!

Autant est-il normal que des parents se soucient et s’occupent de leurs enfants – peu importe le lit dont ils sont issus – autant est-il normal que ces enfants devenus adultes et capables de mener leur vie propre, rien n’oblige les parents d’être banquiers à vie. Se pose la question de l’héritage.

Un descendant direct doit-il hériter, automatiquement, d’une partie ou de tout un patrimoine accumulé par d’autres? Non, au fond, même s’il est évident que la loi de la transmission directe et immédiate est devenue la règle. Pourquoi quelqu’un qui a travaillé dur toute sa vie devrait tout laisser à un enfant avec lequel il aurait eu peu ou prou de contact? Par sensiblerie? Pourquoi ne laisserait-il pas son argent, ses biens, son patrimoine à une personne de son choix, fût-ce un inconnu dans le besoin, un artiste en herbe, un groupe d’enfants du Quart-monde? Pourquoi pas? Où serait le scandale?

Dès lors que la propre progéniture a eu l’éducation et à travers elle toutes les clés pour mener à bien sa propre vie, le surplus peut être distribué, partagé, servir à d’autres. Même une seconde épouse, forcément plus jeune. Chacun est libre de faire de sa vie et de son argent gagné ce qu’il veut. Que cela plaise ou non. Y compris le gaspiller, le jouer au casino.

Si Johnny Hallyday n’avait laissé que des dettes, ses enfants du lit Vartan et du lit Baye seraient-ils aussi empressés d’accepter l’héritage? Non, certes. D’autant qu’ils hériteront de deux mamans artistes et riches.

L’affaire Hallyday – si triste fût-elle – n’est intéressante que parce que le fric en est la clé. Pas l’amour filial, pas l’amour paternel, pas l’amour du patrimoine artistique. Et en cela, elle est à l’image de la société née après les années cinquante où seul le denier sonnant et trébuchant conditionne les sentiments et les comportements.

Qu’on aille voir dans les asiles de vieux combien d’héritiers vont voir leurs parents avec tendresse et amour … Les histoires de sous réglées, la visite mensuelle de deux heures (maximum) fait apparemment l’affaire. Et les plus proches restent les ex-gouvernantes, exclues de l’héritage …

Humanité, bonté, gentillesse, dévouement, engagement …, c’est quoi? Un compte en banque? Une villa? On se moque de qui?

GMD
23. Februar 2018 - 21.17

souz Nomi derbäi wei de Johnny diktéiert huet?

Nomi
23. Februar 2018 - 13.22

Den Johnny huet een Testament diktei'ert, an een aaneren huet eppes aanescht obgeschriwen. Dun huet heen, ohni nozelie'sen, ennerschriwen, an elo ass et geschidt !