Montag15. Dezember 2025

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Literaturhäppchen „made in Luxembourg“

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Mittlerweile ist es für die „Lëtzebuerger Bicherediteuren“ Tradition, mit einem eigenen Stand auf dem „Salon du livre“ in Paris präsent zu sein. Um zu zeigen, dass Luxemburg mehr zu bieten hat als Banken, Finanzinstitute und europäische Institutionen, haben die Verleger dieses Jahr eine Lesung veranstaltet, die die luxemburgische Literatur vorstellt und darüber hinaus vor allem...

Gut besucht war die „Salle Alfonso Reyes“ am Sonntagnachmittag. Das Interesse war groß, viele Literaturfreunde waren gekommen, um zu sehen, welche Literatur in einem kleinen Land wie Luxemburg entsteht. Der Schriftsteller Jean Portante, der durch die Lesung führte, unterstrich gleich zu Anfang die Dynamik und Offenheit der luxemburgischen Literatur: „Ein kleines Land hat große Ambitionen. Unser Blick reicht weit über die Landesgrenzen hinaus.“
Um diese Vielfalt deutlich zu machen, gaben neun Autoren, aus Luxemburg, Frankreich, Belgien, Québec oder Rumänien, Einblick in ihr Werk. Die kurzen Leseproben waren nicht auf ein Genre festgelegt, es mischten sich Gedichte, Romanausschnitte und Aphorismen. Das gab der Lesung einen kurzweiligen, abwechslungsreichen Charakter.
Den Auftakt gab Serge Basso de March, der – er ist Lothringer und arbeitet als Direktor der Escher Kulturfabrik in Luxemburg – nicht nur die Grenzgänger repräsentierte, sondern mit seinem Werk „L’envers du sable“ zudem Einblick in seine Kindheit als Sohn italienischer Einwanderer gab.

In guter Gesellschaft

Ein Schicksal, das er auch mit vielen in Luxemburg lebenden Menschen teilt. Nach Tullio Forgiarini, der als Vertreter des schwarzen Romans aus seinem bei „Op der Lay“ verlegten Buch „La énième mort d’Ernesto Guevara de la Serna, dit le Che“ vorlas, und dem Belgier Paul Mathieu, der für Lacher sorgte, als er darauf bestand, aus drei Hälften zu bestehen, einer belgischen, einer französischen und einer luxemburgischen, lasen die Rumänin Magda Carneci und die Franzosen Laure Cambau, Sylvestre Clancier und Charles Dobzynski. Alle vier werden von den „éditions PHI“ verlegt, was Charles Dobzynski, der ebenso bei dem großen französischen Verlagshaus Gallimard veröffentlicht, mit der Schönheit und Besonderheit der Poesie-Reihe „graphiti“ begründete. Zudem sei man als Dichter bei PHI „in guter Gesellschaft“. Wie zum Beispiel durch die Literaturgröße aus Québec, Nicole Brossard, oder den luxemburgischen Dichter Lambert Schlechter, der mit schriftstellerischem Pathos und kräftiger Stimme aus seinem „Le murmure du monde“ vorlas.
Nach einer guten Stunde traf man sich dann auf dem Stand der Luxemburger wieder, der von Christine Kremer, Direktorin der „éditions PHI“, Charlotte Ziger vom „Centre national de littérature“ und von Delphine Cajeux betreut wird, um bei Wein und Schnittchen weiter zu plaudern und sich auszutauschen. Sogar Gäste aus Armenien, die Verleger Alexandre und Anahit Topchian, waren gekommen, um Neuigkeiten aus dem Literaturland Luxemburg zu erfahren: „Ich bin in der Bibliothek des belgischen Dichters Maurice Carême vor einigen Jahren auf einen Gedichtband von Anise Koltz gestoßen. Seitdem lässt mich die luxemburgische Literatur nicht mehr los“, erzählt Alexandre.
Er hat es sich zur Aufgabe gemacht, luxemburgische Dichtung ins Armenische zu übersetzen und in seinem Verlag „Loussabats“ herauszugeben. Neben Anise Koltz’ „L’Avaleur de feu“ hat er nun auch Werke von Lambert Schlechter und Jean Portante herausgebracht.
Die luxemburgische Literatur reist um die Welt, denn kleine Länder haben große Schätze, die – für Poesieliebhaber wie Alexandre Topchian – in Luxemburg vor allem in der Poesie zu entdecken sind.

www.salondulivreparis.com

 3 QUESTIONS À  Christine Kremer

Tageblatt: Comment choisissez-vous, en tant que représentante de la „Fédération des éditeurs de livres luxembourgeois“, les auteurs qui participent à une lecture comme „Luxembourg – Paris, aller-retour littéraire“?
Christine Kremer: „Avant de partir au ’Salon du livre’, nous envoyons à chaque éditeur des appels d’auteurs pour qu’ils lisent au salon. Mais les éditions au Luxembourg n’ont pas le reflex eux-mêmes, de faire venir leurs auteurs. Donc, j’encourage les auteurs à saisir cette opportunité et à présenter leurs œuvres.
C’est bien que nous, en tant qu’éditeurs, soyons là, mais le public vient surtout pour rencontrer les auteurs.“

„T“: Pourquoi la littérature luxembourgeoise est-elle intéressante pour les visiteurs de votre stand?
C.K.: „Je dirais, que c’est cet ’Autre’. Les auteurs luxembourgeois ont une manière différente d’écrire car ils n’écrivent presque jamais dans leur langue maternelle. Il faut faire un choix de langue, avant de se mettre devant la page blanche et écrire. Les auteurs français ou allemands ne se posent pas cette question. Malgré ces questions littéraires et linguistiques, les visiteurs s’intéressent plus au Luxembourg en tant que pays qu’à notre production culturelle. Nous faisons chaque année à nouveau un véritable travail de vulgarisation. Il y a une grande nécessité d’être là pour montrer qu’il y existe autre chose au Luxembourg que les banques et les sapins. Oui, apparemment nous sommes le pays des sapins selon un de nos visiteurs. Beaucoup de gens ne connaissent rien sur le Luxembourg. Leurs questions nous le montrent.“

„T“: Quelles étaient les questions les plus frappantes?
C.K.: „’Est-ce que vous êtes l’association du Jardin du Luxembourg?’ Ou bien: ’Le Luxembourg, a-t-il une littérature?’ Ou encore: ’Le Luxembourg appartient-il toujours à l’Allemagne?’“

 3 QUESTIONS À Jean Portante


Tageblatt: Quelle est l’importance pour les Luxembourgeois d’être présents au „Salon du livre“ à Paris?
Jean Portante: „Ce serait terrible si nous étions absents. Notre pays n’a déjà pas nécessairement la réputation d’être un pays où la culture serait la vitrine. On parle autrement du Luxembourg: le Luxembourg comme coffre-fort de l’Europe, ou, surtout maintenant, le Luxembourg comme paradis fiscal. Une réputation comme celle-là, se laisse seulement contrer par la vitrine culturelle, en montrant ce qu’on a d’autre. La littérature fait partie de la culture. C’est donc essentiel qu’on soit présent aux grands ‚Salons du livre‘, comme ici à Paris, mais aussi à Francfort et à Leipzig en Allemagne.“

„T“: La première édition d’une nouvelle revue littéraire vient de sortir au Luxembourg. Elle s’appelle „Transkrit“. Vous en êtes un des créateurs. Quelle est la nécessité de cette revue au Luxembourg?
J.P.: „Le Luxembourg n’a pas une grande tradition de revue littéraire. Ce qui manquait, c’était une revue littéraire qui soit là pour tous les genres littéraires et qui soit internationale à très haut niveau. La nécessité cède de la chose elle-même.“

„T“: Et quels sont vos buts?
J.P.: „Le Luxembourg joue un rôle important pour faire passer la littérature entre l’Allemagne et la France. Au Luxembourg, il y a une littérature mais on n’a pas de mémoire. Les gens qui ont écrit dans les années 50/60 vont être de plus en plus oubliés car on n’a pas une grande tradition de réédition. On a donc trois buts: premièrement, mettre à l’ordre du jour des auteurs luxembourgeois disparus et oubliés, deuxièmement jouer le rôle de faire passer la littérature entre la France et l’Allemagne et troisièmement renforcer l’ouverture vers la littérature mondiale.“