Qui veut vivre une expérience unique visuellement, intelligente dans le propos, importante d’un point de vue historique, est bien inspiré d’aller à Eschdorf, voir la pièce de théâtre populaire „Tëschtzwee“, écrit et mis en scène par l’enfant du pays Claude Mangen. Certes, et preuve qu’il y a une place pour ce théâtre populaire, les six représentations prévues sont complètes, mais une septième (jeudi 17 août) est venue s’ajouter hier pour (tenter de) satisfaire la demande. Si les festivités Esch23 sont nées d’une idée rigolote, mais un peu bancale, de donner suite à Esch22, elles ont certainement trouvé leur raison d’être avec cette pièce qui a occupé au total plus de 50 personnes de la commune d’Esch-sur-Sûre. La production a fait appel aux habitants des treize villages qui composent cette dernière, pour incarner les 30 personnages de cette pièce de près de trois heures (avec entracte) ou officier au maquillage, aux costumes et aux décors.
Il y a le décor naturel, celui d’un espace plan derrière l’église. L’édifice religieux sert de coulisse, mais aussi de décor de fonds. La religion n’est pas directement abordée – le rôle du curé est absent dans la distribution –, mais elle est partout dans les têtes, comme l’église dans le décor. La cloche est réquisitionnée pour sonner le début de la pièce et sa reprise après l’entracte. A gauche de la scène, la Paschtoueschhaus devient dans la pièce la maison du menuisier Wëllem et de sa fille, la principale protagoniste Lisi (interprétée par Wendy Wagener), qui y aménagera un café bien fréquenté. Le décor naturel, c’est aussi le crépuscule, la pièce commençant au soleil couchant et la nuit donnant à la suite un caractère plus festif et intimiste.
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