La Première Guerre mondiale n’est pas si lointaine que cela. La discussion sur la réduction du temps de travail raccourcit la distance qui nous en sépare. Car entre l’adoption de la journée de huit heures, conséquence directe de la Grande guerre et de la peur d’un renversement du régime, et aujourd’hui, il n’y a que quelques projets de loi sur le temps de travail qui nous séparent. Et lorsque la députée socialiste Francine Closener, récemment sur les ondes de RTL, se plaignait que la réduction du temps de travail défendue par les socialistes fasse l’objet des mêmes arguments alarmistes que lors de la précédente réduction dans les années 70, elle le faisait à égale distance et avec le même désarroi que ne l’avait fait le député CSV et syndicaliste chrétien Jean Spautz, en novembre 1970. A la Chambre des députés comme dans le Luxemburger Wort, il avait tracé un parallèle avec les arguments hostiles de 1918.
En novembre 1918 comme en novembre 1970, on avait évoqué pareillement la ruine future du pays, au sortir de la guerre davantage qu’au sortir des années 60. En 1918, le mouvement républicain avait obtenu la revendication phare du mouvement ouvrier du début du XXe siècle. Le gouvernement emmené par Emile Reuteur du Parti de la droite avait agi dans la précipitation, par arrêté grand-ducal.
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