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„On rape“ de Laia Abril à NeimënsterMisogynie, chapitre II

„On rape“ de Laia Abril à Neimënster / Misogynie, chapitre II
Il n’y a aucune violence dans les images de Laia Abril, faites pour capter le regard et le diriger vers des textes qui déclinent le thème du viol sous toutes ses coutures Photos: Neimënster/Rui Henriques

Laia Abril s’est lancée dans une histoire de la misogynie, dont le deuxième chapitre fait le tour du problème du viol, en se concentrant sur les institutions coupables d’en encourager la culture.

Pour qui a pour base de travail les faits, la réalité, l’art contemporain peut offrir un espace de refuge, constituer le lieu d’où s’exprimer librement, selon ses envies, et débarrassé du souci d’exhaustivité. Laia Abril se sentait souvent à l’étroit dans son rôle de journaliste – photographe dans la première décennie du XXIe siècle. Quand elle proposait des sujets qui la touchaient intimement – parmi lesquels la sexualité, le genre et les désordres alimentaires – on l’en dissuadait. „Chaque fois que je présentais ce genre d’histoires, on me renvoyait à des magazines comme Marie-Claire, ou on m’opposait que ces choses appartenaient au passé.“ C’était certes en 2007-2008, bien avant le rappel à la réalité que fut #Metoo. „Peu à peu, j’ai compris que les gens ne voulaient pas écouter les histoires que je voulais raconter et qu’il y avait beaucoup de politique dans cette façon de réduire au silence.“ Laia Abril est devenue en quelque sorte sa propre rédactrice en chef en se lançant dans des travaux de recherche sur les troubles alimentaires entre 2010 et 2015, puis dans une histoire de la misogynie qui l’a menée cet été à Neimënster. 

Institutions complices

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