Ces derniers temps, des enseignants qui avaient eu une conduite inappropriée – et le terme est faible – envers des élèves ont fait la une des journaux et ont conduit les institutions à réfléchir à la mise en place de structures permettant d’éviter de telles dérives, condamnables aussi bien d’un point de vue strictement légal que d’un point de vue déontologique et moral. S’il est légitime et nécessaire de se préoccuper d’élèves qui se font harceler, notamment sexuellement, par leurs enseignants, il me paraît tout aussi légitime et important de se préoccuper des élèves qui, en raison de la fainéantise ou de l’incompétence de certains enseignants – une minorité, je tiens à le dire, comme sont aussi minoritaires les enseignants qui harcèlent les élèves – ne peuvent pas profiter de ce droit à l’instruction que l’école a le devoir de respecter et de faire respecter.
Je plaide dès lors pour une évaluation des enseignants par leurs élèves et également, si la situation est grave et qu’on ne puisse ou ne veuille pas attendre la fin du trimestre ou de l’année pour réagir, pour que les élèves ne soient pas seulement incités à dénoncer les professeurs harceleurs auprès de leurs directions respectives, mais pour qu’ils soient aussi incités à le faire pour les professeurs fainéants ou incompétents, pour des enseignants qui systématiquement ne respectent pas le droit des élèves à être instruits et qui nourrissent ainsi le préjugé que les enseignants sont tous des fainéants et qu’ils n’ont choisi leur métier que pour les vacances et le salaire.
Déjà coutume à l’Université
J’entends déjà les cris de certains: ce que vous proposez là revient à ouvrir la porte à la délation! Réponse: si vous ouvrez cette porte pour le harcèlement, pourquoi la fermer pour les cas de fainéantise et d’incompétence? Le droit à l’instruction est tout aussi important que le droit de ne pas être victime de harcèlement. Dans ce contexte, j’ai entendu dire que le cas s’est déjà présenté où des élèves ont fait savoir à la direction qu’un enseignant ne faisait pas le travail pour lequel il était payé. Je ne peux que féliciter ces élèves et dire à tous les autres élèves du pays de les imiter.
Mais revenons à l’évaluation des enseignants et notons d’emblée que celle-ci se pratique déjà à l’Université du Luxembourg où, à la fin de chaque semestre, les enseignants sont évalués par leurs étudiants. Et à ma connaissance, aucun syndicat n’est jamais monté aux créneaux pour condamner cela. Or, comme me l’a dit un collègue auquel j’ai parlé de mon idée de faire évaluer les enseignants par les élèves, les syndicats enseignants s’opposeraient fermement à l’idée d’une telle évaluation dans le cadre de l’enseignement secondaire.
Pourquoi? Les syndicats enseignants n’ont-ils pas vocation à défendre, outre les enseignants, aussi et peut-être surtout l’image de l’enseignant? Or, qui cause le plus de tort à cette image, si ce ne sont les enseignants qui ne se donnent parfois même pas la peine de faire le strict minimum? Dès lors, une évaluation des enseignants axée sur leur travail devant la classe devrait être la bienvenue pour les syndicats. De même qu’un joueur de football doit s’efforcer de donner le meilleur de lui-même lors de chacun de ses matchs, l’enseignant doit s’efforcer de donner le meilleur de lui-même lors de chacun de ses cours.
Le doute est permis
Mais, s’interrogeront certains, les élèves sont-ils capables d’évaluer leurs enseignants de manière raisonnable? Admettons que pour les élèves avant la classe de 4e, le doute est permis. Mais je pense personnellement qu’à partir de la classe de 4e, la très grande majorité des élèves est en mesure de faire la différence entre un enseignant qui fait bien son travail et un enseignant qui le fait mal, voire ne le fait pas du tout. De même, ils sont capables de faire la différence entre un enseignant qui fait mal son travail tout en essayant néanmoins de faire de son mieux et un enseignant qui fait mal son travail sans chercher à faire mieux. Le but du stage et de l’examen pratique de fin de stage – mais ce stage et cet examen ont été réduits à leur portion congrue – devraient être de vérifier le savoir et les compétences pédagogiques de l’enseignant. Aux élèves ensuite d’évaluer l’engagement au quotidien de l’enseignant. L’enseignant, même s’il est payé par le gouvernement, travaille pour ses élèves, et pour personne d’autre! Et les élèves, à partir d’un certain degré de maturité, devraient avoir le droit d’évaluer celles et ceux qui travaillent pour eux et dont le travail et l’investissement joueront un rôle important pour le reste de leur cursus scolaire et par là aussi de leur vie.
Certes, il se pourra que des élèves isolés cherchent à régler des comptes avec des professeurs qui leur ont mis de mauvaises notes ou qui les ont remis à leur place dans le cadre de rappels à l’ordre disciplinaires. L’influence de tels élèves pourra être neutralisée si le processus d’évaluation est fait par la classe dans son ensemble et trouve son expression dans un rapport établi par les délégués de classe, qui sera remis à la direction et dont les enseignants concernés pourront aussi prendre connaissance. Pourquoi ne pas prévoir, à la fin de chaque trimestre, une heure pendant laquelle la classe discutera et se mettra d’accord sur une évaluation de ses professeurs? Rien n’empêche par ailleurs que les professeurs posent directement la question cruciale à la classe.
Il va sans dire que cette évaluation devra être motivée. De même que l’on exige des enseignants qu’ils motivent les notes qu’ils donnent aux élèves, surtout s’il s’agit de mauvaises notes, il faudrait exiger des élèves qu’ils motivent également, et notamment dans le cas de mauvaises évaluations, les évaluations qu’ils font de leurs enseignants. Il ne s’agit donc pas de jeter les enseignants en pâture aux élèves, mais d’inciter les élèves à se demander ce qui, à leurs yeux, distingue le bon enseignant du mauvais enseignant et à faire savoir à la direction qui n’est pas à la hauteur du noble métier qu’il a choisi d’exercer.
Le contenant et la garniture
En ce qui me concerne, je me suis imposé de demander dorénavant, à la fin de l’année scolaire, à chacune de mes classes post-5e de me dire ouvertement et sans craindre les moindres représailles de ma part, ce qui ne leur avait pas plu à mon cours. Les élèves sont un peu déboussolés par une telle question, mais assez rapidement un dialogue ouvert et respectueux s’engage, où chacun explique ses positions et où les élèves finissent parfois par demander: „Et vous, Monsieur, comment nous avez-vous trouvés comme classe?“ Ce qu’un tel dialogue permet de révéler, c’est la confiance que les élèves accordent à leur professeur, et cette confiance me semble être une condition essentielle préalable à tout bon rapport pédagogique. Si mes élèves craignent de me dire ce qu’ils pensent de moi, c’est que quelque chose s’est mal passé et que j’ai en partie échoué.
En ayant déjà dit suffisamment pour me faire lyncher par certains de mes collègues enseignants, je n’aborderai pas la question d’éventuelles sanctions à prendre vis-à-vis des enseignants qui ne s’investissent pas suffisamment dans leur classe. Mais il y a quand même encore une chose que je tiens à dire et qui concerne la présentation que les différents lycées font à l’occasion de leurs portes ouvertes. Ces présentations mettent surtout en avant le contenant et la garniture, entendez: les infrastructures scolaires et les multiples activités para- et périscolaires. J’attends de voir le jour où les lycées afficheront les évaluations que les élèves donnent des professeurs et de leur travail. Si quelque chose devait primer dans le choix que les parents font d’un établissement scolaire pour leurs enfants, hormis les programmes, ce devrait être la qualité des enseignants.
* Norbert Campagna, docteur en philosophie habilité à diriger des recherches, est professeur-associé de philosophie à l’Université du Luxembourg et professeur de philosophie, d’histoire et d’anglais au Lycée de garçons Esch, où il enseigne depuis 1989.
La chose est bien entendu inacceptable. Mais il serait naif de penser que la chose ne se fait pas ou ne s’est jamais faite.
Si les enseignants savent qu’ils seront évalués par leurs élèves, ils cesseront probablement ce genre de pratiques. Je ne pense pas que les élèves donneront de bonnes notes pour avoir leur paix. Les élèves avec lesquels j’ai parlé ont dans l’ensemble approuvé une évaluation. Et beaucoup de collègues approuvent aussi. Certes, il y en a qui désapprouvent, quitte à ne pas me le dire ouvertement. Mais dans une émission sur le Uelzechtkanal les élèves n’ont pas hésité à parler de ce qui s’est passé lors de la période d’enseignement à distance. La chose peut être vue sur le Uelzechtkanal.
Dans l’ensemble, je ne vois pas pourquoi mon idée semble si scandaleuse. Des élèves de 3e ont le droit de vote, au plus tard pour la plupart quand ils sont en 2e, et on leur refuse une évaluation de leurs enseignants. Nous sommes à leur service pour leur transmettre des connaissances.
@N.C.
est-il acceptable qu'un enseignant donne de bonnes notes juste pour avoir sa paix? Dans ce cas une évaluation par ses élèves donnerait sans doute un résultat erroné et serait sans valeur.
Les résultats des devoirs en classe peuvent être manipulés de diverses manières. Ils ne disent rien de concluant sur le cours. Un enseignant qui veut la paix donnera de bonnes à tous les élèves. Il me semble important d'attirer l'attention des élèves sur la distinction essentielle entre un prof cool avec lequel ils ne travaillent pas mais ont de bonnes notes - avec une catastrophe l'année suivante - et un prof sévère qui demande du travail et chez lequel on a aussi de mauvaises notes. Par ailleurs, certains enseignants ne laissent pas parler avec eux au sujet des notes. Je ne sais pas si vous connaissez la réalité scolaire - je la connais, et si je n'avais pas un devoir de réserve, je pourrais en raconter tant et plus.
Les résultats en fin d'année sont la meilleure évaluation pour l'enseignant.Ils ne peuvent pas mentir et n'ont rien avoir avec le physique ou l'humeur de l'enseignant.Et au cours de l'année d'études les résultats (bons ou mauvais) pourront toujours donner lieu à discussion entre élèves et enseignant.Critiques et propositions d'amélioration incluses d'après le bon mot:"il faut travailler le fer tant qu'il est chaud."
Här Moutschen,
ech verstinn Är Bedenken. En deitschen Sproch seet: Probieren geht über studieren. An deem Sënn wärte mer zu Esch mat énger Pilotklass probéieren, falls genuch fraiwelleg Enseignanten matmaachen.
Ech denken allerdéngs dass mer duerch esou eppes ewéi daat waat ech vierschloen den Schüler kenen deitlech maachen, dass en coolen Prof net onbedéngt en gudden Prof ass. Wéi méin Kolleg den Fernand Barnich vierun e puer Joer gestuerwen ass war an énger Zeitung en Nooruff an do huet éng fréier Schülerin - sënngeméiss - vun him geschriwwen: Mier hunn en gefaart, mä mier hunn Englesch bei em geléiert. An déi fréier Schülerin huet em iwwert d'Graaf eraus Merci dofier gesoot.
Dass jidfer Enseignant sein Stil huet, ass an der Reih an dorunner soll och naischt geännert ginn. Mä et ass awer wichteg dass d'Schüler léieren en gudden vun engem schlechten Cours ze enerscheeden. An 20 Joer sinn si och Elteren an wärten dann och d'Schoul bewerten. En deem Sënn ass et wichteg, se schon am Vieraus drop vierzebereeden.
Mat den Programmer stëmmen ech Iech zou. Ma daat ass éng ganz komplizéiert Diskussioun déi awer onbedéngt muss gefouert ginn.
Här Campagna,
ech sinn mer net secher op et wiklech Sënn mecht den Proffen nach den zousätzlechen Drock vun enger Schülerevaluatioun opzedrecken.
Et ass schon vill Drock do vun ELteren, Direktiounen an deelweis och Kollegen. Natirlech ginne t dei dei neischt maachen mee et ginn och dei dei versichen hier Aarbescht korrekt ze maachen. An wat fir deen een geet muss net noutgedrongen och fir deen aneren goen. Grad am Enseignement ass Diversifiteit an Upassungsfähegkeet gefot. Meeschtens och einfach den Wëllen engem eppes bei ze brengen. Mee wann een "keen Bock" drop huet dann kann och neischt derbei rauskommen. Da schengt mir grad bei der aktueller Smatphone Generatioun den Fall ze sinn. Do sinn der vill derbei dei wëlle enerhaalen ginn. An zwar am beschten esou wei et hinnen gefällt an net mat Saachen dei op engem Schoulprogramm stinn.
Ech fannen eigentlech dass vill mei den Schoulprogramm mist ugepasst ginn. D'Gewichtung vun den Fächer muss onbedingt Fächer iwerduet ginn. Mee do huet keen drop Bock, d'Programmkommissiounen sinn do recht "träge".
Ä Idee ass Ok mee ech denken net dass et klapt. Dat kritescht Denken vun deem dir schwetzt ass och op 4ième nach zevill "ech" bezunn fir können objektiv eng Evaluatioun ze maachen.
A bonne entendeur
Paul
Et soll ab 4e am Lycée classique stattfannen. Do léieren d'Schüler Dissertattiounen mat Argumentatioun.
Bei dem Ganzen geet et mer drems, datt d'Schüler och Verantwortung mat iwwerhuelen fier d'Qualitéit vum Enseignement. D'Schüler hunn en Recht op en gudden Enseignement an si sollen och d'Méiglechkeet kréien, sech iwwert d'Qualitéit auszedrécken. Ech weess waat emer méi oft an den Schoulen oofleeft an dofier hunn ech och méng Stellungnahme geschriwwen.
Zu der Persoun déi mer Iwwerhieflechkeet vierwerft: Ween argumentéeiert an no Argumenter freet ass net iwwerhieflech. Iwwerhieflech ass deen, deen sech iwwert all Argumentatioun ewechsetzt an méngt et géif dier goen, éng Meenung ze hunn. An Meenung ass awer emer nemen esouvill wert ewéi d'Argumenter déi derhannert stinn.
Herr Campagna,
dir schreif gut an sidd voller Zouversicht. Mee geif dir Iech och vun 14 Joer aalen Rebekllen aus dem Modulaire bewärten losen? Vun 16 Joer aalen "Oppositionellen" aus der Berufsausbildung?
Vun Universitären schengt dat mir eng aner Saach ze sinn.
Mat beschten Gréiss
Paul
wann een esou selbstsêcher ass, a vun Iwerhieflêchkeet nêmmen esou glänzt, dann hot een Aanere keng Chancen, dann sen och vläicht d'Schüler nêt esou keng eng schlecht 'Bewertung' oofzegin
hei ass êt jo baal wéi op Facebook, a wou sti mêr dann Haut
dat gêlt nêt nêmmen fiir den Enseignement, well déi Methode gêt Haut bal an alle Sparten verwend, schappech, da wonnert een sêch, fiir waat d'Psychiateren iwwerlaaf gin mat Problemer, déi doraus entstin, an eng ganz Mass vu Leit den Drock, den doduerch op hinne laascht, nêt iwwerliewt
Alles super, Alles perfekt, wou bläiwt dann do de Mênsch, well de Mênsch ass nêt perfekt, Gott sei Dank! An dat soll och esou bläiwen, well als Roboter ze liewen ass de Mênsch ze schued
wéi schéin ass êt dach och mol Feeler ze machen
Ech loossen mech ganz gären bewerten, z.B. vun méngen Studenten op der Uni, vierun allem, wann se hier Bewertung begrënen an ech hu léiwer éng begrënten schlecht Bewertung wéi éng onbegrënten gudd Bewertung.
Et mag sinn, dass ech Ärt Argument net verstaanen hunn - bzw. hunn ech et net gesinn - dofier wier ech Iech dann dankbar, wann Der mer et kéint kloer widderhuelen, fier dass ech et bewerte kann.
Haer Campagna, bei ärer Remarque gesi mer, wéi dir reagéiert, wa Leit, denen dir keng Kompetenz am Argumentéieren zoubellegt, (oder deren Argument dir net verstidd) är Theorie bewerten. Wann een sech awer selwer net vun Ipsi oder Knipsi bewerte well loossen, da kann een denen aneren dat net zoumudden.
Wenn die Mehrzahl der Schüler lieber dem Konsum, dem Spaß frönen will , nützen die besten Lehrer nichts . Das Schulniveau ist schon im freien Fall , führen wir also auch noch die im digitalen Netz üblichen Bewertungen ein, nebenbei eine Kolumne über das Lehrpersonal herzuziehen ,aber um Gotteswillen kommen wir nicht in Versuchung die Fehler bei Schüler und Eltern zu suchen.
Merci dem Haer Wagner fier seng Remarken.
Waat den Haer Jemp ugeet, do waarden ech nach emer op Argumenter. Soen dass eppes Bloedsinn ass, ass keen Argument. Wann Der welt, kann ech iech Nohellef am Argumenteieren ginn, schliesslich ass daat jo eppes, woufier mier Philosophen zoustaenneg sinn.
An dann nach eng Fro un Iech: Waat kene mer maachen fier ze verhenneren, dass d’Schoul weider d’Baach eroof geet? Dier stellt fest, mae waat proposeiert Der?
Desen Artikel a seng Commentairen ass de Beweis derfir, datt och soss ganz gescheit Leit net virdru gefeit sinn och emol komplette Blödsinn vu sech ze ginn.
Am Fong ass et einfach esou: 2 Proffe kréien allebéid 50% gudd a 50% schlecht Bewertungen.
Den een kann duerch déi vill schlecht Bewertungen nuets net schlofen, kritt d'Flemm mamm Beruf a mecht eppes anescht.
Den anere freet sech iwert déi vill gudd Bewertungen, ignoréiert déi schlecht a fängt un, esou e Quatsch ze schreiwe wéi den uewen.
A gläichzäiteg geet eisen Enseignement emmer weider d'Bach an, well schon zenter 30-40 Joer genau esouenge Leit nogelauschtert gett.
Schonn zënter ville Joren ginn et wëssenschaftlech a pedagogesch fundéiert Questionnairë fir ganz performant "Lehrerevaluation" ze maachen. Ech hu scho Questionnaire gesinn mat iwwert 80 adequate Froe gesinn, do spillt de Faktor Brad Pitt oder attraktiv Mini-Jupe nëmmen eng äussert duerchsiichteg Negligés-Roll.
Et ginn esou Evaluatioune op villen Universitéiten, well dës Instituter en Interêt drun hunn.
An de kanadesche Spillschoulen sinn d'"Jofferen" an d' "Här Lierer" befähegt an ausgebilt fir vun de Butzen en hëllefräiche Feedback iwwert d'Qualitéit vun hirer Aarbecht an hirem Wiesen ze kréien. Dat geschitt mat kandgerechter Sprooch a mat Hëllef vu Biller an Emojie.
An Holland-Limburg mussen d'Enseignante aus dem Secondaire um Enn vum Schouljoer fir all Klassen e schrëftleche Bilan iwwer hir eegen Aarbecht maachen, no ganz kloren Critèren; wien Schwieregkeete mat sech selwer, der Klass oder dem Programm huet, kritt gratis Hëllef a Form vu Formatiounen ugebueden. Kee beklot sech.
Also, vu Kleng bis grouss, si Mënsche capabel, gutt Aarbecht ze würdegen a schlecht Aarbecht ze benennen.
Bravo Här Campagna, fir Äre Courage, dëst gliddegt Eisen un ze paken!
Well ech awer elo net wëll, dass Iech den edlen Don Quichotte e schéine Bonjour schéckt, wëll ech e puer Argumenter opzielen, firwat eng "Lehrer-" oder "Unterrichts-Evaluation" hei am Land (nach) net funktionéiere kann:
Éischtens wéinst Killerphrasen wéi: " den Bock zum Gärtner maachen" oder "le chat par la souris" oder "wéi wier et dann emol mat léieren". Well Killerphrasen jo keng Argumenter sinn, mee Gëft fir eng besser Welt. Et brauch een extrem vill Gedold a Wëllen fir ze konterargumentéieren, an esou Phrasen iwwerliewen duerch Applaus a Kopfnickerei.
Zweetens well, wie schlecht ass oder Selbstzweifel huet oder déi Jonk fäert, wëll net och nach gesot kréien, dass e schlecht ass, dass e Selbstzweifel huet oder dass en deene Jonk nëmme mat Drohungen a Geringschätzung géigeniwwer triede kann.
Drëttens well APESS an SEW scho wäerte "Watgelift?" soen, wann ee sech soll erdreisten, eppes ze änneren un engem System, dat jo awer schonn iwwer 100 Joer funktionéiert ouni esou e beleidegende Kontrollismus.
Véiertens, well d'Institutioun 'Schoul' eppes ass wéi e risegen Organismus. Keen Organismus verdréit et, wann un der Schuel gekraazt gëtt. Wa nämlech Argumenter komme wéi "Mer hu scho keng Zäit fir de Programm duerch ze kréien, an elo solle mer och nach eng Stonn dofir ofginn", da kéint iergendeen jo och geschwënn op d'Iddi kommen, de Programm, d'Prüfungssystem, d'Notengebung an d'Horairen op de Leescht ze huelen. Well dëst awer d'Wuerzele vum System (Organismus) sinn, wiert sech natierlech esou ee Kierper do dergéint.
Allerdéngs, e puer Argumenter fir eng Zensur ginn et schonn:
Éischtens, Schüler fillen sech wouer geholl an hirer "Aarbechtswelt". Zemools an enger Zäit, wou dat net ëmmer de Fall ass a wou den Handy déi eenzeg Krätsch ass op déi Mënschen sech wäerte verloossen bei hirem Réckzuch vun der reeller Welt. Dir hutt dat scho bei ärem Artikel "Handys in Schulen und Vereinen gehören unter das Waffensgesetz" ugedeit. E Schüler awer, deen d'Gefill huet, unerkannt ze ginn, huet méi Chancen, autonom a responsabel ze ginn wéi dem Anne Geddes seng Blummendëppenbabyen.
Zweetens, wa Schüler e gudden Enseignant hunn, ginn och hier Leeschtunge besser. Wat e gudden Enseignant ausmécht, doriwwer gëtt et kéipweis Literatur an eisen IFEN bitt all Joer masseg, Formatiounen un fir aus engem gudden Enseignant nach e besseren ze maachen. Ëmgedréit, wann den Enseignant net gutt ass, ….dir wësst jo all wéi dat ass, dir waart jo och all schonn an der Schoul. A Jo, da ginn et och nach Schüler, déi gutt Notten hunn, net onbedéngt wéinst dem Professer, mee trotz dem Professer.
Drëttens, wann ech e gudde Sportsmann wëll sinn, da brauch ech meng Resultater oder e Feedback fir nach besser ze ginn. Ëmgedréit, wéi schonn uewe beschriwwen, Leit, déi onsportlech sinn, wëllen net och nach gewise kréien, dass se onsportlech sinn, si bleiwen da léiwer op der Couch leien. Wann ech e Steemetzer sinn, da wëll ech och wëssen, nee, da muss ech wëssen a kontrolléieren, ob meng Mauer riicht ass, soss fält d'Gebai zesummen oder et ass säi Präis net wäert. Ech däerf dem Patron oder dem Client da net béiss sinn, wa se mer soen, dass meng Aarbecht net gutt ass.
Här Campagna, mer hu nach vill Aarbecht a mer hunn ëmmer manner Zäit. Weider esou!
ich hatte (seit einigen Jahren im Ruhestand) es mir zur Gewohnheit gemacht, meinen Abiturklassen die Gelegenheit zu bieten, anonymisiert meine Leistung und Verhalten zu beurteilen. Diese Bewertung war nicht negativ, sonst würde ich hier lieber das Maul halten.
Mur muß ich hinzufügen, daß im Laufe meiner 41-jährigen Laufbahn auch so manche "avances" , von beiden Geschlechtern, widerfahren sind. Das kann man nicht von der Hand weisen, es ist halt eine Tarsache!
Wenn man jetzt dieses Dossier neu aufrollen will, wäre es angebracht nicht nur das Verhalten der Lehrenden, sonfern auch jenes der Lernenden in die Studie mit einzubeziehen.
Komesch. Leit dei net all Woch 20 Stonnen mat Schueler an Kontakt sinn wessen besser iwwert se Bescheed ewei dei di all Woch 20 Stonnen mat hinnen an Kontakt sinn. Mier hunn een groussen Problem, an zwar dass eisen Enseignement d’Baach erof geet. An do kann et gudd sinn, d’Schueler lat ze responsabiliseieren. Ech schwaetzen als een, deen elo seit iwwert 30 Joer um Terrain ass.
êt geet nêt eleng drêms, wéi de Prof seng Cours'en hält, an op hien êt gud oder manner gud duerch zit
ass de Prof ee flotte Borscht, oder eng attraktiv Profesch
da fällt de Vore och dementsprechend aus
Also do ass vu fiir ran de Vote verfälscht
êch ka mêch nach gud u meng Studérerzäit erênneren, do war eng flott 'Moss' méi beliewt, demno, wär se besser bewärt gin
wat eng Iddii, Alles ze bewerten, wat soll dat dann
hu mer soss keng Peng
Les élèves ont droit à un enseignement de qualité et donc à des professeurs qui leur donnent cet enseignement. Je suis évalué chaque semestre par mes étudiants de l’université et cela fonctionne très bien. Je vois que je fais bien mon travail et cela me donne une bonne conscience (professionnelle). Je demande aussi à mes élèves du lycée de me donner un feed-back depuis cette année, et cela fonctionne aussi. Nos jeunes votent à 18 ans. Alors pourquoi leur refuser le droit d’evaluer leurs enseignants?. Donnez-moi des arguments contre mes thèses, je ne vois aucun argument dans ce que vous écrivez.
a wou se mer ukomm..
vun elo un gêt Alles bewert
vum Kéis bis zum Kabes
vum Puppelchen bis zur Mamm
vum Velo bis zum Auto
vum Journalist bis zum Politiker
vum Geck bis zum Dräibitz
vun der Maus bis zum Hornochs
Super, wat eng Welt
@ Peter G.: Die geplante Einführung solcher Bewertungen hat die CGFP ja vor Jahren erfolgreich verhindert. Nicht nur für Lehrer sondern für die gesamte öffentliche Laufbahn.
Wei' wir et dann mol mat lei'eren.
Et ginn emmer manner Stonnen, vill Zeit gett mat Dommheten vertroedelt, an hei krei'en d'Schueler elo d'Geleegenheet Lehrerbashing ze machen !
STOP !
Eher erstanlich ist es, dass die Lehrer während ihrer Laufbahn noch nicht bewertet werden. Schliesslich ist es bei Lehrern so wie bei allen anderen Angestellten: einige geben sich viele Mühe, andere weniger, und noch andere überhaupt nicht. Und es gibt kein "Incentive" für die, die eine top Arbeit leisten. Aber zum Thema: meistens sind es die schwachen Lehrer die überhaupt nicht selbstkritisch sind, sich nie in Frage stellen, etc. Eine Bewertung (die zum Teil - warum nicht - auch von Schülern kommen kann) würde ihnen nützliches Feedback geben. Ob sie es dann akzeptieren ist eine andere Sache. Aber auch Schüler merken ganz gut, wer gut vorbereitet ist und sich Mühe gibt, den Kurs interessant zu gestalten.
....les parents par leurs enfants , le chat par la souris etc, etc