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FranceColère contre la réforme des retraites: la forte inflation complique tout

France / Colère contre la réforme des retraites: la forte inflation complique tout
Des manifestants participent à une manifestation à Lyon le 7 mars, au sixième jour des rassemblements nationaux organisés depuis le début de l'année contre la réforme des retraites Photo: AFP/Jeff Pachoud

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Tandis que le Sénat poursuit l’examen du projet gouvernemental de réforme des retraites, après en avoir notamment voté le très controversé article 7 qui en porte l’âge normal de 62 à 64 ans, les syndicats organisent ce samedi une nouvelle journée d’action. Mais c’est aussi, plus globalement, la situation économique actuelle de la France qui inquiète l’opinion, voire l’exaspère.

Plus le conflit se prolonge, plus il devient évident qu’au-delà du contenu de cette réforme tant critiquée, le contexte économique dans lequel cette opération a été lancée par l’exécutif aura largement contribué à alimenter la colère de l’opinion. Et ce constat transparaît clairement dans le discours des organisateurs de la contestation comme dans celui des manifestants. De plus en plus en effet, sans renoncer bien sûr à leur opposition à la réforme, les adversaires de la réforme mentionnent parmi leurs motivations la hausse des prix, laquelle, malgré certains coups de pouce bienvenus, dépasse largement celle des salaires et des retraites, et la médiocrité de leurs conditions de travail, au-delà même de sa pénibilité physique au sens strict.

Mais doute plus que tout, ce sont bien les effets de l’inflation, véritablement galopante dans le secteur de l’alimentation, qui enflamment la colère de beaucoup de Français modestes, ou même appartenant à la classe moyenne. Un sondage publié jeudi par C News montrait ainsi que, globalement, quelque 82% des personnes interrogées se déclarent mécontentes de la politique économique du gouvernement (51% „beaucoup“, 31% „un peu“), 17% seulement soutenant cette politique. Et même dans l’électorat macroniste, on trouve 21% de personnes consultées lors de ce sondage qui se disent „très en colère“.

Un facteur qui accentue sans doute encore l’irritation suscitée par la hausse des prix est le très grand décalage que les consommateurs ressentent entre le chiffre officiel de l’inflation, soit 6,2% en février par rapport à l’an dernier, et la réalité qu’ils constatent en allant faire leurs courses. Même dans les supermarchés en effet, bien des prix, alimentaires en particulier, ont augmenté de 14,5% en moyenne, et parfois bien plus encore sur certains produits. Quant à celui des carburants, il reste très élevé lui aussi, alors que le prix du baril de pétrole, lui, a nettement baissé depuis l’été dernier. Et le gouvernement ne cache pas que cette tendance inflationniste devrait se poursuivre encore plusieurs mois avant que les prix se stabilisent … à défaut de redescendre.

Du „panier“ au „trimestre“

Du moins, fait-il valoir que sans le „bouclier tarifaire“ qu’il a mis en place pour contenir la hausse de l’électricité et du gaz, ce serait bien pire encore. Mais à propos d’électricité justement, beaucoup ont aussi du mal à comprendre comment la France, appuyée sur un réseau de centrales nucléaires exceptionnel, a pu laisser se dégrader ce dernier au point de devoir désormais importer du courant, elle qui en était si largement exportatrice. Et cela indépendamment des réductions de production organisées ponctuellement par les adversaires de la réforme des retraites.

L’exécutif, pour faire face à cette flambée des prix qui complique encore sa laborieuse défense de ladite réforme, avait tout d’abord imaginé d’imposer à la grande distribution un „panier anti-inflation“ d’une cinquantaine d’articles à prix bloqués. Devant le tollé des patrons de grandes surfaces, et l’inquiétude des agriculteurs qui craignaient de faire les frais d’une éventuelle „guerre des prix“, Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances, a retiré le projet pour lui substituer celui d’un „trimestre anti-inflation“.

Cette opération pourrait commencer, au moins partiellement, le 15 mars prochain, et consistera pour les supermarchés à proposer un assortiment de produits, dont la liste sera laissée à leur discrétion, „au prix le plus bas possible pour les consommateurs“. Formulation vague qui risque de ne guère enthousiasmer l’opinion … Là aussi donc, il faudra voir si la réponse gouvernementale à l’exaspération d’une bonne partie de l’opinion n’est pas jugée des plus insuffisantes par rapport à l’ampleur du mécontentement révélé par la crise des retraites.

charles.hild
11. März 2023 - 8.29

Une Nation qui se permet des sportifs multimillionnaires ne devrait pas abattre les acquis sociaux de son peuple.