Cloche d’OrCe que Becca veut en faire

Cloche d’Or / Ce que Becca veut en faire
Côté Nord: avec au premier plan le toit du centre commercial et à l’arrière-plan l’espace qui sera transformé en parc de la ville  Photo: Editpress/Julien Garroy

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Le promoteur immobilier refuse de se laisser caricaturer en promoteur insensible aux besoins de la ville et de son époque.

Certes, l’année 2020 marque un tournant symbolique dans le développement du projet. A la fin de l’année, toutes les constructions de la partie Nord du quartier divisé en deux par le boulevard Raiffeisen seront achevées. Et les deux tours qui coiffent le centre commercial offrent déjà des vues idéales pour contempler le chemin parcouru depuis le premier coup de pelle en 2012 qui gagnent à être partagées. Mais si l’équipe resserrée autour du promoteur Flavio Becca avait hier convoqué la presse pour faire le point sur le projet du Ban de Gasperich, c’est pour remettre les pendules à l’heure.

A la longue, le faisceau de critiques récurrentes qui entourent le quartier ferait passer Flavio Becca et son équipe pour des requins, bien plus avides de gains que sensibles au développement et aux besoins de la ville et de l’époque. Becca a donc décidé de changer son fusil d’épaule et de prendre la parole. Sa conférence de presse hier, au 13e étage de la tour Zénith, était une première, concernant un projet dont il a eu la vision au siècle dernier, en rachetant l’un après l’autre les terrains qui composaient le Ban de Gasperich, passant l’un après l’autre tous les obstacles juridiques.  

Pas servi sur un plateau

Le directeur de Grossfeld PAP, Michel Knepper, n’a pas rappelé par hasard le long chemin parcouru, les huit années qui ont séparé le masterplan en 2004 du premier coup de pelle en 2012, la transformation des plans d’aménagements général et particulier pour classer en zones mixtes les deux parties du projet. Le temps long rappelle que la famille Becca n’a pas tout eu sur un plateau. Tout comme le fait que le promoteur a versé 14 millions dans les infrastructures et cédé des terrains pour créer ce qui sera le plus grand parc de la ville. 

A la fin du projet, 590.000 m2 de surfaces commerciales, de bureau et d’habitation auront été construits (sans compter le lycée Vauban et le Centre national d’incendie et de secours). Le résidentiel en constituera 27% ( 160.000 m2 résidentiels), soit bien plus que les 10% mentionnés dans la première convention avec l’Etat. „Nous sommes à un stade où nous avons prévu 160.000 m2 et nous regardons. Le PAP nous laisse une grande flexibilité. Il n’est pas dit qu’on ne peut pas ajouter encore 20.000 et 30.000, 40.000 m2. Ce n’est pas exclu“, dira même Flavio Becca. Voilà pour le reproche de ne pas faire un quartier qui répond aux besoins criants en logement.

Une ville des chemins courts

Quant à celui de faire du logement à coût modéré low cost, lequel représentera 10% du total de résidentiel, Flavio Becca assure qu’il n’y aura aucune différence entre deux logements sinon dans le prix (20% inférieurs à la moyenne définie par l’Observatoire de l’habitat). 1.000 personnes vivent déjà dans le quartier. Et les logements vendus au prix fort se négocient à 8.000 euros le m2 en moyenne, bien en dessous d’autres projets développés dans la ville de Luxembourg, souligne encore Becca.

Avec la modification du Plan d’aménagement général transformant les parties Nord et Sud en zone mixte intégrale, le groupe a pu réaliser l’ambition de créer „une partie de ville vivante, une ville des chemins courts“, souligne Michel Knepper. „Nous voulons que ce ne soit un quartier dans lequel on vit et non dont on retire les trottoirs à 18.00 h.“ Ainsi, la partie Nord devrait abriter encore davantage de commerces de proximité en bas d’immeubles que la Sud. De même, il y avait dès le départ l’idée de proposer un fil rouge dans l’architecture qui aide à se sentir bien dans le nouveau quartier, avec par exemple trois hauteurs de bâtiments (60, 36 et 22 m).

Une longueur d’avance

Le quartier se veut aussi attractif par ses valeurs écologiques, son accent mis sur la mobilité et le vert. La Deutsche Gesellschaft für nachhaltiges Bauen a donné le certificat de platine pour les qualités écologiques, économiques, techniques et socio-culturelles de la partie Sud. Le site ne consomme pas d’énergie primaire pour son chauffage. Et un couloir écologique suivant le cours du Drosbach renaturé conduira par la mobilité douce au parc de 15 hectares, son plan d’eau et son amphithéâtre vert. 

Du point de vue de la mobilité générale du quartier, tout devrait s’arranger avec la création d’une plate-forme qui reliera facilement la gare d’Howald à la Cloche d’Or, l’arrivée du tram en 2023 (et ses arrêts gare d’Howald, Centre commercial, PwC puis Stade) ou encore le passage à trois voies de l’autoroute A4 en direction de la France. Mais Flavio Becca ne veut rien avoir à voir avec les problèmes de trafic observés. „Nous sommes dans une phase de chantier. Au Kirchberg, c’était pareil, quand on a construit le boulevard. Mais je ne dirais pas que l’encombrement est lié à la Cloche d’Or. Aujourd’hui, nous sommes à six places de parking par 1.000 m2 de bureau. Ce ne peut pas être les gens qui viennent travailler ici qui font l’encombrement. Il vient du fait que trop de gens veulent entrer dans la ville en voiture et que des ‚Parks and Ride’ doivent encore venir.“

Plus vite que la politique

Pour l’infrastructure comme pour les autorisations de construction, Flavio Becca renvoie aux lenteurs des acteurs publics. „Je me fais aussi mes soucis sur l’avenir du pays. Mais malheureusement nous avons le problème que nous pensons plus vite que le gouvernement et les communes qui ne suivent pas avec les autorisations.“ 

Dans les prochains mois, l’Etat devrait être en mesure d’installer de nouvelles signalisations routières qui donneront définitivement au quartier le nom de Cloche d’Or, au détriment du Ban de Gasperich, à „connotation négative“, parce qu’elle rappelle une activité agricole désormais bannie. L’administration du cadastre y emménagera d’ailleurs dans l’année, dans un bâtiment de l’Etat de 5.000 m2 qui accueillera aussi la santé. Le bâtiment administratif Bijou (7000 m2), un office center du numéro un mondial du domaine, Regus (4.200 m2) et le bâtiment Darwin (5.000 m2) viendront achever la partie Nord du projet. Tandis que de l’autre côté du boulevard, les salariés de PwC devraient se sentir de moins en moins isolés, sans que l’on sache encore dire quand la partie Sud de la Cloche d’Or sera complètement achevée.

Côté Sud: L’architecte Tatiana Fabeck, qui a conçu le centre commercial de la Cloche d’or et le promoteur Flavio Becca.
Côté Sud: L’architecte Tatiana Fabeck, qui a conçu le centre commercial de la Cloche d’or et le promoteur Flavio Becca. Photo Julien Garroy / Editpress
Biirger
5. März 2020 - 14.21

Ass deen ewell Buergermeeschter an der Staad? Dat krut ech guer net matt ...

Heeber
4. März 2020 - 11.23

De Becca mécht et net wéinst de Suen, hie mécht et fir d'Stad. Seet hien. Ech hunn sou haart gelaacht, dass ech mer eppes ausgerenkt hunn.

Jacques Zeyen
4. März 2020 - 8.24

Un Stade,non??