Le président Macron et le chancelier Scholz se sont retrouvés hier à Paris pour le 60e anniversaire du traité franco-allemand, dit „Traité de l’Elysée“, par lequel leurs lointains prédécesseurs respectifs, le général de Gaulle et Conrad Adenauer, avaient scellé la réconciliation entre leurs deux pays le 22 janvier 1963, et lancé une coopération qui devait jouer un rôle important dans la construction européenne … mais aussi connaître son lot de vicissitudes, y compris récemment.
Du bon usage des commémorations, surtout bilatérales: rien de tel pour mettre entre parenthèses les inévitables divergences qui peuvent survenir entre amis et voisins, et parler plutôt de l’avenir commun. Le couple franco-allemand aura su lui aussi, comme tant d’autres, faire bon usage de son anniversaire de mariage … Les points de friction ne manquaient pourtant pas, depuis une dizaine d’années, entre Paris et Berlin. Au point, d’ailleurs, qu’un précédent conseil des ministres conjoint, prévu en octobre, avait été reporté sine die.
Mme Merkel reprochait déjà à Paris son laxisme budgétaire, tandis que l’Elysée déplorait de voir la République fédérale si peu encline à soutenir l’action de la France au Mali. De façon plus permanente, la question de l’énergie brouille les échanges franco-allemands, du fait de choix radicalement opposés sur le nucléaire, et des conséquences pour l’Allemagne de sa préférence pour le gaz russe. Les deux pays diffèrent aussi sur leur industrie de l’armement, et sur la place qui doit revenir à l’OTAN dans la défense européenne.
C’est dans ce contexte qu’est arrivée l’agression russe contre l’Ukraine. Cette attaque a été perçue comme un échec collectif du tandem franco-allemand, dramatiquement confronté à la très grande naïveté dont il avait fait preuve quant à la confiance à accorder à Poutine. Echec d’autant plus amèrement ressenti que cette agression venait illustrer, au contraire, le bien-fondé des critiques passées de plusieurs pays d’Europe de l’Est et du Nord contre la stratégie d’apaisement de Paris et de Berlin à l’égard de Moscou. Puis est venue la question de l’aide à accorder à Kiev en matière d’armements. Français et Allemands ont multiplié les efforts, mais en matière de chars lourds, que pour l’instant seuls les Britanniques ont commencé à livrer, plane entre les deux pays une divergence singulière, car largement tacite.
„Deux âmes dans une même poitrine“
Paris s’agace de l’interdiction de l’Allemagne (où l’on tient manifestement grand compte du refus américain de livrer de chars Abrams) faite aux pays où elle a exporté en quantité des chars Leopard, Pologne en tête, de les réexporter vers l’Ukraine. Mais du côté de Paris, il ne semble pas être davantage question de livrer à Kiev des chars Leclerc ou des AMX 30, au motif – malheureusement bien réel – que l’armée française en a beaucoup moins que la Bundeswehr.
C’est dans ce contexte difficile, mais avec la ferme volonté de relancer l’union, qu’a eu lieu le sommet d’hier à Paris. Plusieurs circonstances – discours à la Sorbonne, déjeuner à l’Elysée, conseil des ministres binational, conférence de presse – ont permis aux autorités des deux pays de réaffirmer avec force et chaleur sa pérennité. Emmanuel Macron, qui n’a pas hésité à présenter le couple franco-allemand comme „deux âmes dans une même poitrine“, a ainsi assuré que „l’Allemagne et la France, parce qu’elles ont défriché le chemin de la réconciliation, doivent devenir pionnières pour la refondation de notre Europe“.
Olaf Scholz lui a répondu sur le même ton: „L’avenir repose sur la coopération de nos deux pays comme locomotive d’une Europe unie“, ajoutant que ce moteur „ronronne doucement“, qu’il „ne marche pas à coups de flatteries, mais par la ferme volonté de toujours transformer les controverses en actions convergentes“. Restera évidemment à définir lesquelles … et à les financer.
Abordant plus explicitement la situation militaire, le chancelier a en tout cas tenu à dissiper tout malentendu en affirmant: „La France et l’Allemagne continueront de fournir à l’Ukraine, aussi longtemps que nécessaire, tout le soutien dont elle aura besoin. L’impérialisme de Poutine ne vaincra pas!“ Un ton martial qui ne pouvait que soulever l’approbation chaleureuse de ses auditeurs français.
Zu Demaart
Hun an deitscher Press geliess datt et stark perseinlech Connections gett teschend (Scholz-Pistorius, beid vun Hamburg) an dem Schroeder Gerd !
Wenn Europa nur Schölze hätte ....nicht auszudenken. Der eine redet und der andere handelt. Wie sagt unser General? "Auf der Welt ist nichts umsonst,auch der Friede nicht." Aber die Deutschen haben es nicht leicht.Ein Zauderer als Kanzler und unfähige Verteidigungsminister/Innen. Man isoliert sich immer mehr.Während dessen sterben in der Ukraine die Menschen weil sie sich nicht mehr verteidigen können.