Les parcours interactifs in situ ont la cote en cette année de capitale européenne de la culture. Mais sous les concepts qu’ils recouvrent se cachent souvent des réalités et des ambitions différentes. Il en est ainsi du soundwalk, de la balade sonore. L’urbaniste sonore Trond Maag et l’architecte sonore Andres Bosshard ont tracé trois itinéraires à travers Esch-sur-Alzette pour faire découvrir aux passants l’art de la marche sonore en les invitant à écouter les sons audibles en différents endroits de la ville (notre édition d’hier).
Mais si vous voyez des passants de la rue de l’Alzette, casques vissés sur la tête, s’arrêter à l’angle de la rue Dicks, regarder à travers une plaque qu’on pourrait croire d’égout, avant de danser autour et de sauter par-dessus, ce sont la musicienne contemporaine Catherine Kontz et la poétesse S. L. Grange qui en sont les responsables. La commune n’aide d’ailleurs pas le spectateur à cet endroit de la promenade à aider le non-initié à y comprendre quelque chose. Aucun panneau ne signale que sous la rue piétonne passe la rivière qui a donné son nom à la rue et encore moins qu’on peut la voir défiler là quand on y regarde de plus près. Dans leurs oreilles, les passants se font raconter l’histoire d’une rivière ensorceleuse capable de transformer un village en ville et qui les invite à faire un vœu qu’elle s’efforcera d’exaucer. La légende fait référence au poème „Den Hexemeeschter“ de Dicks, honoré dans la rue perpendiculaire à la rue à laquelle la rivière a donné son nom.
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