Ce soir, durant la Nuit de la culture, une roulotte restera garée devant ce qu’il reste de la base de l’ancien haut fourneau C de Belval. La post-doctorante Joëlla van Donkersgoed et le professeur associé Thomas Cauvin accueilleront les passants. Pour mieux signifier qu’il y sera question d’histoire, ils ne se présenteront pas dans la tenue contemporaine avec laquelle ils ont l’habitude d’arpenter le campus tout proche, mais revêtiront des habits d’époque. Ils ne porteront pas non plus les habits étriqués des universitaires des anciens temps. Cela n’entrerait pas dans leur conception de l’histoire. Ils se glisseront dans les habits de Monsieur et Madame Tout le monde de jadis, proches ancêtres des citoyens et citoyennes essentielles à l’histoire publique dont ils sont les spécialistes.
Dans la roulotte, une frise chronologique déroulera l’histoire de Belval et des objets en lien avec les lieux seront exposés. Ces objets sont issus de différentes formes d’ateliers-rencontres avec les citoyens organisés depuis l’automne. Objets palpables en connexion à l’histoire, ils sont tant une invitation à se transposer dans le passé qu’à évoquer soi-même les souvenirs qu’ils ne manqueront pas d’éveiller. L’évocation d’autres objets qui auraient pu tout aussi légitimement y trouver leur place est tout aussi bienvenue et peut enrichir la réflexion sur l’écriture en cours de l’histoire d’Esch. L’histoire publique se veut une branche participative et donc flexible de la discipline historique. Elle propose de démocratiser non seulement l’accès à l’histoire, mais aussi sa production. Pour le dire plus scientifiquement, elle est une pratique qui facilite l’empowerment – l’émancipation en somme – des citoyens et citoyennes.
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