2019 ist da und das letzt Kapitel von 2018 ist geschrieben. Eine Flut an Themen hat das vergangene Jahr dominiert. Doch welche Ereignisse haben unsere Journalisten 2018 maßgeblich geprägt. Unsere Redakteure Claude Molinaro, Jeff Schinker, Chris Schleimer, Laurent Neierty, Jenny Zeyen, Melody Hansen, Luc Laboulle, Wiebke Trapp und Anne Ludwig erzählen, wie sie die letzten 12 Monaten erlebt haben.
Entparanoisierte Zeiten
Claude Molinaro schreibt über die große „community“
Von 2018 bleibt mir u.a. das Auftreten von Mark Zuckerberg vor dem EU-Parlament in Erinnerung. Im Mai stellte sich der Facebook-Gründer den Fragen der dortigen Fraktionschefs. Herausgekommen ist dabei nichts, für das hohe Haus war es eine Blamage. Was bleibt, ist der bittere Nachgeschmack, dass wir darüber, was Facebook macht, genauso wenig wissen wie vorher.
Die Datenmengen, die über uns im Netz herumschwirren, ist enorm. Einen Eindruck davon, welche Daten über einen z.B. bei Facebook gesammelt wurden, erhält man per Mausklick. Sie werden überrascht sein, welche Kleinigkeiten Ihres Online-Lebens gespeichert sind. (Klicken Sie in Ihrem Konto auf Einstellungen -› deine Facebook-Informationen -› Zugriff auf deine Informationen -› Ansehen -› deine Informationen herunterladen -› Datei erstellen). Auch bei Google können Sie sich leicht über Ihr Smartphone einen Überblick darüber verschaffen.
Am 13. Dezember schrieb Kollege Jean-Philippe Schmit in einem Leitartikel, warum man sein Facebook-Konto löschen sollte. Viele werden sich vielleicht gesagt haben, das geht sie nichts an, da sie kein Facebook-Konto haben. Falsch! Das soziale Medium soll nämlich auch Daten von Menschen sammeln, die kein Konto bei ihm besitzen, Stichwort „shadow profiles“ (Schattenprofile). Einige App-Entwickler übermitteln über ihre Android- oder iOS -Anwendungen Nutzerdaten an das Unternehmen, egal, ob der User Facebook-Mitglied ist oder nicht.
Nun gibt es Menschen, die sagen, weil sie nichts zu verstecken haben, gehe Privatsphäre im Netz sie nichts an. Das ist so, als ob man behaupten würde, Redefreiheit gehe einen nichts an, da man nichts zu sagen habe. Beim Thema Verletzung der Privatsphäre muss ich stets an den Roman „1984“ von George Orwell denken, eine Dystopie über den totalen Überwachungsstaat, in dem ein Heer von Spitzeln aufpasst, dass niemand etwas Falsches tut und sogar denkt. Heute hat die Realität die Fiktion schon bei Weitem überholt. In den Daten-Clouds gibt es mehr Informationen über uns, als je alle Polizisten der Welt zusammentragen könnten. Und das Beste daran ist, dass es dafür keiner Polizei bedarf.
Einerseits besorgt das künstliche Intelligenz, andererseits geben wir den größten Teil dieser Informationen selber preis. „Wir leben in entparanoisierten Zeiten. Niemand denkt mehr an einen Überwachungsstaat, an einen großen Bruder. (…) Wir (haben) uns in gewisser Weise arrangiert, dass unsere Daten frei sind, von allen eingesehen werden, dass es uns egal ist, was mit unseren Daten passiert (…)“, schreibt der Kulturwissenschaftler Dr. Andreas Bernard, Professor am Zentrum für digitale Kulturen der Leuphana-Universität Lüneburg. In seinen Arbeiten zeigt er u.a. die Gemeinsamkeiten zwischen Online-Daten und Daten, die aus polizeidienstlichen Ermittlungen stammen. Ein Konto bei Facebook nennt man Profil.
Auf einen Menschen bezogen, kommt das Wort vom polizeilichen Täterprofil und Daten, die z.B. von modernen Fitness-Uhren an einen Online-Dienst gesendet werden, sind die gleichen Daten, die von Lügendetektoren gebraucht werden, um zu erkennen, ob jemand die Wahrheit sagt oder nicht: Pulsmessung, Blutdruck, Atmung usw. Bernards These: Durch die bereitwillige Selbstdarstellung machten wir uns zu „Komplizen der Erkennungsdienste“. Er gibt das Beispiel einer Frau, deren Online-Daten bei Gericht gegen sie verwendet wurden.
Zu sagen, die großen Vier des Internets, GAFA (Google, Amazon, Facebook und Apple, seien datensammelwütig, verschleiert die Kehrseite des Problems, den Zwang zur Selbstdarstellung. Bernard führt dies auf zwei Ursachen zurück: Seit den 1980er-Jahren habe die IT-Branche es geschafft, Vernetzung und Kommunikation als unbedingt erstrebenswerte Ziele für jedermann zu etablieren, mit dem Resultat, dass jeder immer und überall online sein will.
Der zweite Grund ist das tiefmenschliche Bedürfnis, Mitglied einer Gemeinschaft – heute sagt man „community“ – zu sein. Viele Mitglieder von extremistischen Gruppen geben an, es sei vor allem die Kameradschaft in der Gruppe, die sie schätzen. Online ist es einfacher, ein Gemeinschaftsgefühl zu entwickeln.
Zurück zum Überwachungsstaat und zur Privatsphäre: Moderne Diktatoren à la Kim Jong-un könnten viel Personal und Geld sparen, indem sie Facebook (und andere soziale Medien) in ihrem Land erlaubten. Anstatt Millionen Menschen zu bespitzeln, würde es genügen, die Online-Netzwerke zu überwachen. Menschen geben dort freiwillig mehr über sich preis, als Polizeiarbeit je über sie herausfinden kann. Wir fürchten keinen großen Bruder mehr, da wir online alle zu kleinen Brüdern geworden sind. Das ist die Realität des globalen Dorfes, der großen „community“.
Histoire d’une crétinisation culturelle
Jeff Schinker sur le storytelling en matières culturelles
Lors de la conférence de presse de music:LX qui consacra et officialisa l’entrée en fonction de notre nouvelle ministre de la Culture, l’équipe autour de Patrice Hourbette résuma les activités du bureau d’export pour la musique luxembourgeoise et évoqua notamment les expériences de concert du groupe Dock In Absolute en Asie. L’on nous renseigna alors que cette série de concerts à l’étranger avait pour but de favoriser la dimension „storytelling“ du groupe: en revenant d’Asie, le groupe aurait quelque chose à raconter, reviendrait orné d’une histoire et de péripéties comme le pâtissier enrobe de chocolat une sucrerie un peu fade.
Cette pratique – la construction artificielle d’une biographie intéressante, la création de toutes pièces d’un récit de vie – vient tout droit de l’entrepreneuriat, qui l’a quant à lui volée à l’art de la narration pour l’ instrumentaliser, cet art, pour l’assujettir à sa soif d’enrichissement.
Car le storytelling, au-delà donc de la très hideuse terminologie anglophone, n’est autre chose que l’art de raconter, de concocter un récit, chose qui est, de fait, le propre de l’écrivain. Mais c’est devenu, dans son acception contemporaine, l’art de raconter appliqué au marketing, à la politique, à la gestion d’entreprise, donc appliqué à tous ces domaines où règnent le pouvoir, le gain et le fric là où l’art de raconter littéraire ne cherche pas à vous vendre quoi que ce soit (à moins que ça ne soit de la mauvaise littérature).
C’est pour cette raison que, en tant qu’auteur, l’idée ne peut que révolter: le storytelling des entreprises, c’est le vol et l’appropriation d’un art à des fins d’exploitation commerciale pure et dure. On sert une histoire pour rendre plus palpitant des faits et chiffres nus. On n’est jamais loin, dès lors, de l’endoctrinement.
Or, qu’arrive-t-il à présent? Le capital, après avoir volé et dévoyé un art – celui qui fait partie de la littérature –, est copié à nouveau par les disciplines artistiques, qui le réinjectent dans le système sanguin de la culture tel un virus détruisant un système immunitaire pour s’imposer en triste vainqueur.
On pratique donc à présent le storytelling pour exporter un groupe – ou plutôt, pour faire accroître son facteur d’exotisme. Sans vouloir heurter le trio de Dock In Absolute (que je ne connaissais pas avant, et qui n’y est pour rien, sauf dans l’optique où on peut y être pour quelque chose quand on se laisse faire par un système de plus en plus crétin), je reste persuadé qu’on ne devrait pas augmenter le potentiel narratif de quelque chose ou de quelqu’un d’une façon aussi artificielle.
Soit on a quelque chose à raconter, soit on n’a rien à dire. Dans le domaine de la musique en particulier, il y a de ces groupes qui, précisément, ne racontent rien: tout est dans leur musique. Ainsi, le groupe de post-métal américain Russian Circles n’a jamais prononcé un mot sur scène. Ce silence est devenu, pour le dire dans les termes du marché, leur histoire à eux. Récemment, à la Pigalle, Manuel Gagneux de Zeal & Ardour expliquait au public qu’il allait parler très peu tout au long du concert – on est là pour jouer de la musique, pas pour monologuer avec le public, semblait-il suggérer.
Le besoin en narration que nous éprouvons tous est compréhensible. Mais la satisfaction de ce besoin doit naître d’un récit qui germe en chacun de nous et ne peut être orchestré par des entrepreneurs (car ce sont souvent des gens sans une once d’originalité). Ainsi, bien avant music:LX, bien avant l’apparition du storytelling, le groupe luxembourgeois Mutiny On The Bounty a créé, à travers son engagement sans failles, à travers la musique qu’ils ont écrite et par quoi ils se sont instaurés comme des figures de proue d’un genre, une histoire bien à eux et à la mythologisation de laquelle je peux contribuer en témoignant de cet Irlandais un peu enivré (d’un Irlandais normal, quoi) croisé à un festival britannique (l’ArcTanGent, pour ceux qui le connaîtraient), et qui, serrant dans ses bras énormes le batteur de Mutiny, m’expliqua de façon touchante que son groupe à lui, c’est grâce à Mutiny, en hommage à Mutiny en quelque sorte, que ses potes et lui l’ont créé.
Je pourrais y contribuer encore en décrivant ces quelque 5.000 Anglais dansant sur „Dance Automaton Dance“ au cours de la troisième édition de ce même festival, en 2015.
De telles histoires ne peuvent être engendrés, ne peuvent croître à la suite d’un ensemencement artificiel. Car elles poussent directement sur le fumier chaotique et imprévisible de nos vies, du réel.
La ministre de la Culture Sam Tanson a souligné, lors de cette même conférence, le besoin de créer une plate-forme d’exportation pour l’ensemble des secteurs culturels. Cela est évidemment une bonne chose – à condition toutefois de ne pas perdre de vue qu’on ne gère pas la culture comme on gère, précisément, une entreprise. Et de ne pas soumettre la culture aux aléas du storytelling. Ce serait le comble, pour un écrivain, de devoir se plier aux règles d’un jeu qu’il a lui-même inventé avant de le voir faire nourrir un système que souvent il méprise, d’un jeu où l’art terriblement libre et sans contraintes de la narration est muselé par des chiffres, des structures entrepreneuriales et des calculs d’efficacité.
Mehr als nur persönliche Resultate
Chris Schleimer über große und noch größere Erfolge des Radsports
Das Sportjahr 2018 war aus luxemburgischer Sicht ohne Zweifel ein Fußballjahr. Aber nicht nur, denn – wie eigentlich regelmäßig seit über einem Jahrzehnt – war es der Radsport, der für den größten luxemburgischen Sporterfolg verantwortlich war.
Der Sieg von Bob Jungels bei Liège-Bastogne-Liège, einem der schwersten und prestigeträchtigsten Radrennen der Welt, war überraschend – und dennoch irgendwie vorhersehbar. Bis dahin war die Saison des Quick-Step-Profis alles andere als nach Wunsch gelaufen. Die psychologische Belastung durch den schweren Sturz seiner Teamkollegen beim gemeinsamen Training in Südafrika war größer, als der Luxemburger zunächst zugeben wollte. Und dennoch hätte man den Sieg irgendwie vorhersehen können, denn die „Doyenne“ ist Jungels’ Lieblingsrennen und der 26-Jährige ist normalerweise dann am stärksten, wenn der Druck am größten ist. Und vor dem letzten Ardennenklassiker war der Druck richtig groß. Resultate mussten her, und Jungels lieferte auf bemerkenswerte Art und Weise.
Mit diesem Sieg ist Bob Jungels in einen erlesenen Kreis aufgestiegen. Denn jeder Radprofi träumt davon, eines der fünf Radsport-Monumente (Mailand-Sanremo, Flandern-Rundfahrt, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège und die Lombardei-Rundfahrt) zu gewinnen, doch nur den wenigsten von ihnen gelingt dieses Kunststück.
Der Sieg von Jungels war aber noch lange nicht der einzige Erfolg des einheimischen Radsports. Da wäre natürlich auch noch Christine Majerus, die nur haarscharf an einer WM-Medaille im Cyclocross vorbeigeschrammt ist und auch auf der Straße einmal mehr starke Resultate einfuhr.
Doch das Radsportjahr 2018 war nicht bloß durch die persönlichen Resultate der Sportler charakterisiert. Da wäre zum einen die Entwicklung des „Women Cycling Project“, das mittlerweile „Andy Schleck Cycles Women Project“ heißt. Dabei handelt es sich ohne Zweifel um die beste Förderung, die dem Damenradsport in Luxemburg je zugutegekommen ist. Talentierte Sportlerinnen bekommen die Möglichkeit, in einer festen Struktur zu trainieren und Erfahrungen bei internationalen Rennen zu sammeln. Dadurch wird die Attraktivität des Damenradsports an sich gesteigert. So waren bei den nationalen Straßenmeisterschaften immerhin 27 Athletinnen im Einsatz. Nach jahrelangem Stillstand kam 2018 endlich Bewegung in den Damenradsport.
Dann gab es aber noch eine erfreuliche Nachricht für die Fans der „petite reine“: Das Velodrom soll tatsächlich gebaut werden, und zwar in Mondorf. Damit scheint das große fehlende Puzzleteil in der Radsportförderung endlich gefunden zu sein.
Sowohl das Velodrom wie auch das „Andy Schleck Cycles Women Project“ haben das Potenzial, weit über 2018 hinaus zu wirken, und sind somit die größten Erfolge des Radsports im Jahr 2018.
Zwei verschiedene (Stimmungs-)Welten
Laurent Neiertz über für ihn ganz spezielle Tennismomente
Der 8. Februar 2004 und der 27. August 2018. Zwei nicht unwichtige Tage in meiner „Tenniskarriere“. Vor gut mehr als 14 Jahren entdeckte ich sozusagen meine Leidenschaft für die gelbe Filzkugel. Zwar verfolgte ich diese Sportart auch schon in früheren Jugendjahren – vor allem die Grand-Slam-Turniere – vor dem Fernseher, doch es war eigentlich das erste Mal, dass ich Tennis live in der Halle mitverfolgt habe. Und was damals völlig neu für mich war: Ich hatte bis zu diesem Moment noch nie miterlebt, wie sich ein oder mehrere luxemburgische Spieler auf höchstem Niveau mit der internationalen Konkurrenz maßen.
Luxemburg lag nach den beiden ersten Spieltagen im Davis-Cup-Spiel gegen das favorisierte Finnland mit 2:1 in Führung. Für mich Grund genug, mich nach Esch/Alzette zu begeben, um die FLT-Auswahl zu unterstützen. Ich wollte aber vor allem einmal einen Eindruck von der luxemburgischen Nachwuchshoffnung Gilles Muller gewinnen.
Der damals 20-Jährige wirkte vor der Partie relativ cool und hatte mit einem Sieg die Möglichkeit, die luxemburgische Davis-Cup-Mannschaft eine Runde weiterzubringen.
Einziger Haken dabei war, dass ihm auf der Gegenseite zu diesem Moment der 39.-beste Spieler der Welt, Jarkko Nieminen, gegenüberstand. Doch der damalige 160. der Weltrangliste wuchs über sich hinaus und brachte mit einer überragenden Leistung den Finnen zur Strecke. Die Luxemburger verwandelten das Escher CNT in ein wahres Tollhaus. Die Stimmung in der Halle war unbeschreiblich. Die Momentaufnahme, als „Mulles“ seinem Teamkapitän Johny Goudenbour in die Arme sprang und beide sich danach die luxemburgische Fahne schnappten, um mit dem gesamten Team eine Ehrenrunde zu drehen, hat sich förmlich in meine Erinnerung eingebrannt. Es war einfach nur die pure Freude bei Spielern und allen Anwesenden.
Ganz im Gegensatz dazu steht der besagte 27. August, obwohl dieser Augenblick mir ebenso stark im Gedächtnis blieb. Im letzten Spiel seiner Karriere lieferte der ehemalige Junioren-Weltmeister von 2001 zwar noch einmal eine denkwürdige Begegnung in der ersten Runde der US Open gegen Lorenzo Sonego ab, doch vor allem der letzte Satz war für den Beobachter wahrlich nicht schön anzusehen. Angeschlagen und am Ende seiner Kräfte wollte Muller „partout“ nicht aufgeben, obwohl er eigentlich schon genau wusste, dass dies seine letzte Partie seiner fast 17-jährigen Profikarriere werden würde. Der Körper machte dem Linkshänder einen Strich durch die Rechnung. Nach knapp 4:16 Stunden wurde er dann schließlich erlöst. Ein letzter Handshake am Netz. Das war’s. Nur wenige Zuschauer applaudierten. Noch ein paar Selfies geknipst und Muller verließ den Platz – für immer. Dabei hätte der größte luxemburgische Tennisspieler aller Zeiten bei seinem letzten Auftritt allein wegen seiner außerordentlichen Karriere mindestens eine solche Anerkennung mit Standing Ovations wie beim Sieg gegen Finnland verdient gehabt. Doch sein Abgang endete quasi emotionslos.
Für mich persönlich aber hätte die Stimmungslage bei meinem ersten und letzten verfolgten Spiel von Muller kaum unterschiedlicher sein können.
Die kleinen Momente
Jenny Zeyen über die verloren gegangene Romantik der großen Sportveranstaltungen
Und schon wieder ist es an der Zeit, das Sportgeschehen der vergangenen zwölf Monate Revue passieren zu lassen. Um ehrlich zu sein, habe ich in den letzten Tagen lange auf ein leeres Dokument auf meinem Bildschirm geschaut. Worüber soll ich nun eigentlich schreiben? Mehrmals setzte ich an, drückte aber in einem erstaunlich konstanten Rhythmus immer wieder auf die berüchtigte „Delete“-Taste.
Die ganz großen Highlights wie die JPEE in San Marino oder Wimbledon, die ich 2017 direkt vor Ort miterleben durfte, gab es für mich im abgelaufenen Jahr nicht. Es war vielmehr das Jahr des Fußballs: Der F91 Düdelingen versetzte Luxemburg von Juli bis Dezember ins Europa-League-Fieber, in der Nations League träumte man kurzzeitig sogar von einem möglichen EM-Ticket und es waren somit meine Kollegen, die fast schon im Wochentakt in ganz Europa unterwegs waren. Für den luxemburgischen Fußball wird 2018 definitiv einen besonderen Platz in den Geschichtsbüchern einnehmen.
Mit den Olympischen Winterspielen in Pyeongchang und der Fußball-Weltmeisterschaft in Russland gab es auch zwei große internationale Highlights, die mich jedoch erstaunlicherweise ziemlich kalt ließen. Nie zuvor saß ich bei diesen Wettbewerben so selten vor dem Fernseher, der Funke wollte dieses Mal einfach nicht so richtig überspringen.
Wie mir schien es auch vielen Leuten aus meinem Bekanntenkreis zu ergehen, denn es waren nicht die WM-Spiele, die wie 2014, 2010 oder 2006 die Gespräche in den Sommermonaten dominierten. Public Viewing stand somit nicht auf dem Programm und auch bei gemeinsamen Grillabenden versammelte man sich nicht, wie sonst fast schon üblich, vor dem Fernseher. Irgendwie wurde mir im Sommer 2018 einmal mehr bewusst, dass die einstige Romantik, die Olympia oder eine Fußball-WM sonst mit sich brachten, bei vielen verflogen zu sein scheint.
Ob es nun daran liegt, dass diese Events inzwischen einfach zu aufgeblasen, zu kommerzialisiert sind? An den vielen Skandalen rund um das IOC und die FIFA, die Misstrauen wecken? Oder einfach nur eine Übersättigung, die eingetreten ist? An die Winterspiele und die Fußball-WM 2018 werde ich in den nächsten Jahren wohl kaum noch zurückdenken.
Was wird mir vom Sportjahr 2018 denn nun in Erinnerung bleiben? Es waren vor allem die Begegnungen und Gespräche mit vielen luxemburgischen Nachwuchstalenten, an die ich mich gerne zurückerinnere. Sei es nun der Ehrgeiz eines Ben Kovac, der seinem Traum von einer Basketballkarriere in den USA schrittweise näherkommt. Die Zielstrebigkeit des Radsportlers Michel Ries, der den „Baby Giro“ und die Tour de l’Avenir 2018 in den Top Ten beendete. Die Entschlossenheit einer Catherine Mreches, die sich gegen eine wohl erfolgreiche Karriere in der Leichtathletik und somit für den Spaß am Basketball entschied und mit ihrem Team, dem T71 Düdelingen, in den letzten Wochen in der Meisterschaft mit einer 14:0-Serie für Aufsehen sorgte. Die Erleichterung eines Timo Bega, nachdem er im Bogenschießen einen Junioren-Weltmeistertitel mit nach Luxemburg bringen konnte, den Jubelschrei seines Recurve-Kollegen Joé Klein, als Luxemburg Team-Bronze bei der EM gewann.
Oder die strahlenden Augen der jungen Kunstturner, als sie von ihrer ersten EM-Teilnahme im Sommer in Glasgow erzählten. Es müssen nicht immer die großen Weltturniere sein, es waren vielmehr diese kleinen Momente, die das Sportjahr 2018 für mich besonders machten.
Worüber niemand spricht
Melody Hansen über harte Fakten und geringes Interesse
Am 19. Dezember 2018 ging ein Ruck durch deutschsprachige Zeitungsredaktionen: Wohl kaum ein Journalist diskutierte nicht mit seinen Kollegen über den Fall Relotius. Ein junger Spiegel-Journalist – 33 Jahre alt – hat es geschafft, alle zu blenden. Er hat Geschichten erzählt, die so nie oder nur zum Teil passiert sind, und dafür unzählige Journalistenpreise bekommen.
Natürlich wäre eine derartige Täuschung im Lokaljournalismus nicht möglich. Hier, wo das Redaktionstelefon bereits klingelt, wenn ein Straßenname falsch buchstabiert ist. Und trotzdem hat der Fall mich – als junge Journalistin – besonders zum Nachdenken gebracht. Denn ich kenne ihn, den Druck, eine Geschichte zu erzählen. Es ist das, was heute von Journalisten verlangt wird. Harte Fakten interessieren zwar – aber nur in Maßen.
Ein Beispiel. Ein neuer Bürgermeister wird gewählt. Das ist Fakt. In einer Kurznachricht ist alles gesagt. Was die Menschen aber interessiert: Wer ist dieser Bürgermeister, was macht er in seiner Freizeit und wie ist sein Charakter? Ob das nun von Relevanz für seinen Posten ist, all das über ihn zu wissen, sei dahingestellt. Aber es ist das, was gelesen wird: die Geschichte hinter dem Bürgermeister.
Verstehen Sie mich nicht falsch – ich liebe es, Menschen kennenzulernen, mit ihnen über ihre Arbeit, ihre Absichten und ihre Einstellung zu den verschiedensten Themen zu reden. Und ich liebe es auch, darüber zu schreiben.
Trotzdem schreibe und beschreibe ich – wenn ich ein Porträt über jemanden verfasse – immer noch nur das, was ich mit meinen eigenen Augen sehe. Wird ein Porträt nicht in genau diesem Moment zum Kommentar? So sehr ich mir auch Mühe gebe, den Menschen vor mir so neutral wie möglich zu beschreiben – nur zu „sagen, was ist“, um es mit Rudolf Augsteins Worten auszudrücken –, kann mir das schlichtweg nicht gelingen. Dass Journalisten zu 100 Prozent neutral sind, ist nicht möglich. Auch wenn es uns noch so sehr in der Journalistenschule eingebläut wurde.
Mit Lügenpresse hat das nichts zu tun. Lügen ist per Definition das bewusste Sagen, oder in dem Fall Schreiben, von Unwahrheiten, um jemanden zu täuschen. Das ist es, was Relotius getan hat. Andere hingegen – ich würde behaupten, die meisten meiner Kollegen – verbringen viel Zeit damit, Sätze so neutral und objektiv wie möglich zu formulieren. Aber am Ende sind auch Journalisten nur Menschen mit einer subjektiven Wahrnehmung.
Unterwegs mit Helmut
Wiebke Trapp über Dieselfahrverbote
Ich mag die Gespräche mit meinem Freund. Er heißt übrigens Helmut. Dieser alte deutsche Name passt zu seinem bulligen, robusten Aussehen und dem Eindruck, er sei durch nichts aus der Spur zu bringen. Ich sitze hinter dem Lenkrad, während er zwischen Mosel und Redaktion auf der Autobahn Kilometer um Kilometer vorwärtsläuft. Pellinger Berg und die letzten Ortsteile von Merzig und Perl ziehen an uns vorüber.
Das ist die Zeit, in der er seinen Gedanken freien Lauf lässt. In letzter Zeit sind sie häufig schwermütig. Er beschäftigt sich mit dem Alter. Zwar fährt der qua seines Alters getrost als Senior einzustufende Wagen unter einem guten Stern, aber sein silbernes Outfit ist in die Jahre gekommen. Auch die Gelenke quietschten immer wieder mal, klagt er, und die Sensoren schmerzten. Zwar hat er ein paar neue bekommen, aber es gibt einfach viele davon in seinem Innern. „Bald wirst du mich ausmustern“, knurrt er dieses Mal unter der Haube.
Oh je, es ist ernst. „Ach Quatsch“, versuche ich zu beruhigen, „du bist doch gerade ohne Mängel durch die technische Prüfung gekommen.“ Helmut lässt nicht locker. „Ich bin aber ein Diesel“, sagt er, „und die kriegen vielleicht demnächst Fahrverbote. Und beliebt sind wir auch nicht. Könntest du mich nicht umrüsten?“ Wenn er wüsste … Gerade weil er ein Diesel ist, habe ich mich damals für ihn entschieden.
Wer konnte denn schon ahnen, dass Ingenieure schummeln und die Technik mittlerweile überall in der Kritik steht? „Für dich, mein Lieber, gibt es keine Klinik, um deinen Antrieb auszutauschen. Außerdem kann sich das kein Mensch leisten“, antworte ich – genauso bedrückt. Helmut beschleunigt und setzt sanft über die Bodenwelle auf der Fahrbahn, die sich in Höhe des Parkplatzes „Moseltal“ befindet. In anderen Autos habe ich mir an der Stelle immer den Kopf am Dach gestoßen. Noch ein Argument pro Helmut.
Mosel und Weinberge ziehen an uns vorüber, der Tunnel „Markusbierg“, Mondorf, Frisingen, „Croix de Bettembourg“ und ab auf die „Collectrice du Sud“. „Aber dann könnten wir noch viele Jahre zusammen fahren“, schlägt er vor, „mein Herz ist stark und gut.“ „Weiß ich, und deswegen gebe ich dich so schnell auch nicht her“, antworte ich leise. Innerlich koche ich vor Wut. Wut über die Arroganz der Autobauer, Wut über den Schaden, der – so wie es aussieht – am Verbraucher hängen bleiben wird, und Wut über die nur zu oft halbherzige Politik in Sachen Klimawandel.
Das hat gerade der jüngste Klimagipfel im polnischen Kattowitz unter Beweis gestellt. Wie soll ich Helmut das alles nur erklären?
Auf der Suche nach Wahrheit und Gerechtigkeit
Luc Laboulle über die Herausforderungen eines Lokalreporter
Der Lokalreporter hat keinen leichten Stand. Fast täglich begegnet er den Protagonisten, über die er berichtet. Auf der Straße, im Café, in der Gemeinderatssitzung, auf Festen. Auch im Privatleben kommt es manchmal zu Begegnungen und Überschneidungen. Gewollte und ungewollte.
Genau wie der Lokalpolitiker ist der Lokalreporter nah am Geschehen und an den Bürgern. Er berichtet über ihre Ängste und Sorgen, über ihre Verdienste und Erfolge, über ihre Versäumnisse und Verfehlungen. Der Lokalreporter bewegt sich in einem Spannungsfeld zwischen Lokalpolitik, Vereinsmeierei, Geschäftsleben, öffentlicher Sicherheit und sozialem Engagement. Insbesondere in der politischen Sphäre wird vom Lokalreporter verlangt, dass er einen Drahtseilakt vollführt.
Der lokalpolitische Kosmos liegt direkt vor der Haustür. Darsteller und Zuschauer stehen in unmittelbarem Kontakt. Jeder in dieser Dorftheaterkomödie spielt seine ganz eigene Rolle und jeder möchte um jeden Preis sein Gesicht wahren. Doch die Rolle des Lokalreporters verlangt es, dass er darauf hinweist, wenn etwas schiefläuft. Damit kann er die Protagonisten, denen er direkt gegenübersteht, in ihrer Ehre verletzen. Besonders weh tut es im Wahlkampf. Wenn die Frisur auf dem Bild nicht ordentlich sitzt oder der Protagonist vom Profifotografen nicht ins rechte Licht gerückt wurde.
Manche Protagonisten können auch richtig übel werden. Wenn sie sich zu Unrecht angegriffen fühlen, lügen sie, schlagen um sich und schieben anderen die Schuld in die Schuhe.
Innerhalb dieser Theaterkomödie kann es dem Lokalreporter dann vorkommen, dass er von Notabilitäten auf der Straße ignoriert oder auf Facebook geblockt wird, nachdem er jemanden kritisiert oder ihm nicht genügend Aufmerksamkeit geschenkt hat. Es kann auch vorkommen, dass er in sozialen Netzwerken diffamiert wird und ihm Dinge unterstellt werden, die nachweislich falsch sind. Das kann sogar so weit gehen, dass er von Unbekannten per Textnachricht über das Smartphone persönlich angegriffen und beleidigt wird.
Der Umgangston im Dorftheater ist schlicht, vulgär und voller Schreibfehler. „Vun der Long op d’Zong“? Nicht unbedingt! Oft passiert es hintenrum.
Der Lokalreporter kann von Glück reden, wenn er in seiner erdrückend kleinen Welt nicht paranoid wird. Auf der Suche nach Wahrheit und Gerechtigkeit läuft er mit Hut und hochgekrempelten Hemdärmeln durch die dunklen, leeren Straßen der Stadt. Mit der rechten Hand rückt er den Stift hinter seinem Ohr zurecht, in der linken hält er ein Smartphone.
Nichts und niemand kann ihn aufhalten. Bis auf das verdammte Kryptonit.
Der Journalist, das unbekannte Wesen
Anne Ludwig über die Suche nach der guten Geschichte
Journalisten tauchen in vielen Filmen und Büchern auf. Diese Berufsgruppe scheint zu faszinieren. In Film und Fernsehen ist der Journalist oft in abenteuerliche Ereignisse verstrickt, wenn er einer Story hinterherjagt, die die Welt verändern wird.
Der Alltag eines Lokaljournalisten sieht da schon anders aus. Oft wechseln sich Pressekonferenzen mit Gemeinderatssitzungen ab. Eigene Themen werden noch dazwischengeschoben. Das Arbeiten zu allen möglichen Tageszeiten gehört genauso dazu, wie an Sonn- und Feiertagen in der Redaktion zu sitzen.
Dennoch sind die Reporter stets auf der Suche nach einer guten Geschichte, nach Menschen, die etwas zu erzählen haben, oder ganz einfach nach einem historischen Überbleibsel, Zeugen einer vergangenen Zeit.
Seriöse Journalisten sind nicht auf der Suche nach Skandalen und Eklats. Und doch gehört es auch zu den Aufgaben der Redakteure, Missstände aufzuzeigen und Fehlverhalten zu benennen, wenn es solche gibt. Damit die Presse ihre Arbeit jedoch verrichten kann, benötigt sie den Zugang zu den nötigen Informationen. Des Öfteren werden Anfragen an die verschiedenen Pressestellen erst spät oder gar nicht beantwortet.
Manchmal, so scheint es, werden die Medien wie ein böses Wesen angesehen, das es zu kontrollieren gilt. Misstrauen herrscht auf der politischen wie auch auf der gesellschaftlichen Ebene. Lokaljournalisten bekommen oft zu hören, dass sie doch bitte nichts Negatives schreiben sollen. Auf Feiern wird gesagt, dass ja ein Pressemensch anwesend sei und deswegen dieses oder jenes nicht erzählt werden dürfe. Dabei wollen und sollen wir doch nur die Realität abbilden, ohne Partei zu ergreifen.
Trotz all der Hindernisse, die bei der Recherche auftauchen können, gibt es immer noch diejenigen, die bereit sind, sich zu öffnen und ihre Geschichte zu erzählen. Ob durch ein kurzes Gespräch oder ein längeres Interview, diese Menschen gewähren der Öffentlichkeit einen Einblick in ihr Leben.
Die Journalisten setzen sich dann damit auseinander. Manchmal beschäftigen sie sich mehrere Tage mit dieser einen Person, versuchen, Hintergrundinformationen zu beschaffen und das Gesagte in einen größeren Kontext zu stellen. Heraus kommt ein fertiger Artikel; heruntergebrochen auf einen Titel, Text und Fotos. Etwas, das für die Redakteure eine alltägliche Arbeit darstellt, ist für diesen einen Menschen oft einmalig. Und manchmal lässt einen das Schicksal dieser einen Person nicht los. Auch das gehört zum Arbeitsalltag des Journalisten: Menschen kennenzulernen, die sonst vielleicht im Verborgenen bleiben würden, weit ab von den Ecken, in denen einen die eigene Komfortzone sonst hält.
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