La politique et le journalisme se réduiraient-ils désormais à une question de communication? Peut-être.
Chez nos voisins français, la grande nouvelle d’hier était: «Je quitte la politique dans la sérénité.» La citation émanait de Cécile Duflot, ex-ministre écologiste et future directrice d’Oxfam France. En vérité, il y a un moment que la politique l’a quittée, et non l’inverse. Le même constat vaut pour Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate malheureuse à la mairie de Paris. Elle aussi abandonnée par la politique. Pourtant, à en croire les médias, elle a changé de vie de son propre chef en allant travailler à New York. Où et pourquoi, là n’est pas l’important. L’essentiel est de communiquer intelligemment.
Il fut un temps où l’on était convaincu que par le biais d’une démarche «presse à l’école», on serait capable de convaincre de futurs jeunes lecteurs et auditeurs de s’intéresser au fond des sujets, de creuser, d’aller au bout de leur curiosité pour en savoir toujours plus. Ensuite, la «media literacy» prit le relais, avec plus ou moins la même finalité.
Depuis lors, les observateurs ont compris que c’est probablement la «media awareness» qu’il faudra de toute urgence, c’est-à-dire une éducation à la sensibilisation des médias, tout en s’adressant à toutes les catégories d’âge et à tous les groupes socio-économiques, s’appliquant au support papier que numérique et audiovisuel.
Comprendre, apprendre le questionnement en profondeur, analyser les réponses dans les moindres détails et les jugeant de manière cohérente en les situant dans un contexte global.
Nous sommes loin du compte. Faute de temps? Non, bien sûr. Car la gestion du temps est un problème de hiérarchie des valeurs. L’ennui est qu’il n’existe aucune éducation spécifique, ni pour les enfants ou les jeunes, ni pour leurs parents, ni même pour leurs enseignants. Aucune, sinon l’apprentissage de la vie, ce qui demande – ironie du sort – trop de temps.
Abandonner par résignation serait non seulement trop facile; ce serait dangereux pour la société en devenir qui s’inscrit dans un monde dérangé, chaotique où les guerres sont légion, les catastrophes environnementales une réalité, les conflits souvent bien trop artificiels et au service d’intérêts partisans.
Mais qui pour y remédier?
Où que l’on se tourne, c’est l’ascension des despotes, de dictateurs, d’idéologues, «d’incultes des Lumières» en quelque sorte qui façonnent leurs concitoyens comme de la pâte à modeler.
Pas vraiment de quoi être fier.
En effet Madame Fonck, tout se perd, la lecture, la culture, l'éducation...c'est bien triste. Vos articles personnellementm'intéressent toujours, même si je ne partage pas systématiquement vos pensées ou avis.
Je suis contente d'avoir un certain âge et d'avoir accumulé un certain savoir, ce qui n'est pas le cas de tout le monde. La culture est un rempart contre l'agressivité, et de l'agressivité il y en a, physique ou verbale, donc je ne vous fais pas dire à quelle point il y a un manque de culture