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Une société «très, très malade»…

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Les armes ont de nouveau parlé aux Etats-Unis, à Las Vegas, capitale mondiale des jeux de hasard. Et cette fois-ci ce n’est pas un djihadiste néophyte vendu à la cause de l’Etat islamique qui est à l’origine du bain de sang. Même si Daech a fait mine de revendiquer l’attentat, ce qui montre à quel point les islamistes sont acculés, réduits à s’approprier toute tuerie sur le globe.

Et quel bain de sang! Pendant huit longues minutes Stephen Paddock a calmement, depuis le 32e étage d’un hôtel, tiré dans la foule, comme dans un jeu vidéo, mais des dizaines de personnes, hommes, femmes, jeunes, vieux, se sont effondrées, et 58 ne se sont pas relevées, sans parler des centaines de blessés.
Pour Trump qui a le Twitter et l’explication faciles, l’assassin est un fou, un «homme très, très malade». Non, monsieur! Un fou, un malade, n’amasse pas dans une chambre d’hôtel plus d’une demi-douzaine de fusils, ce qui signifie qu’il a minutieusement préparé son coup.

Tout indique au contraire, à ce stade-ci de l’enquête, que Paddock est un homme on ne peut plus normal, à l’image de Trump lui-même, ayant fait fortune, comme lui, dans l’immobilier, un «winner» pour reprendre le mot favori du président.

Les explications toutes faites comme quoi une tuerie serait aujourd’hui le fait soit d’un déséquilibré soit d’un terroriste islamiste ont la vue courte. Ce n’est pourtant pas si difficile que cela de se demander pourquoi l’assassin de Las Vegas était armé jusqu’aux dents.

Aux Etats-Unis circulent plus de 250 millions d’armes à feu. Mais, fait plutôt occulté, 3% des Américains en possèdent la moitié et ont en moyenne 17 armes. Paddock était de ceux-là. Au nom de la liberté tout adulte peut, s’il le désire, s’en procurer dans le commerce. Comme s’il achetait un jouet. C’est le deuxième amendement de la Constitution qui le veut.

Résultat de cette liberté, pendant cette année 2017 qui n’est pas encore finie, le Gun Violence Archive a recensé plus de 11.000 tués par balle aux Etats-Unis et presque 24.000 blessés. Une tuerie de masse par jour presque! On n’est pas très loin des 12.000 morts par semestre du voisin mexicain, pourtant mis au pilori.
Le malade, aux Etats-Unis, c’est donc toute la société qui en est réduite à miser sur la violence, voire l’auto-défense pour pouvoir subsister. Car qui achète une arme à feu ne le fait pas pour l’exposer dans une vitrine. Tout cela avec la bénédiction de la caste politique et, surtout, du Congrès, soumis au chantage électoral par la toute-puissante National Rifle Association (NRA). Obama a eu beau tenter, après un énième massacre en 2015, de dénoncer le lobbying de la NRA, celle-ci reste intouchable.

Quant à Trump, qui a été l’invité spécial du congrès de la NRA en mai 2016, alors qu’il draguait les voix de l’Amérique profonde, il sait très bien qu’il doit son élection en grande partie aux cinq millions de membres du lobby. Il botte donc en touche quand on lui demande de limiter le port d’armes. Et donne ce faisant son feu vert aux massacres à venir.

Jacques Zeyen ( Ardèche )
12. Oktober 2017 - 20.33

L'intérêt,cher Marius,c'est que vous tapez un peu sur tous les articles du TB.
Et pour celà je me suis demandé pourquoi vous lisez ce quotidien. J'ai l'audace d'énoncer mon adresse, outre le nom complet, pour que Marius soit sûr qu'il sagit de moi et non d'un autre auteur qui porte mon nom.(il y en a plusieurs)
Vous semblez connaître la vérité absolue en ce qui concerne la société américaine et leur naïveté si dangereuse pour leur propre vie quotidienne. Alors,allez voir un peu dans l'arrière pays,dans les prisons,dans les ghettos etc. Des enfants manipulant des armes anti-chars sous les yeux fiers de leurs parents...c'est ça dont écrivait Mme Fonck. PS: Je lis le "Midi Libre".

Marius
8. Oktober 2017 - 20.09

Eh bien mon cher Monsieur. Encore un de ceux qui n’ont pas l’air de se plaire au pays de cocagne, un soi-disant transfuge, fier d’énoncer sa nouvel adresse et qui a l’audace de poser des questions anodines, sans intérêt quelconque en relation avec l’article en présence. Puis-je vous recommander le « Dauphiné libéré », c’est plus proche de chez vous.

Jacques Zeyen ( Ardèche )
7. Oktober 2017 - 8.52

Alors pourquoi lisez-vous le Tageblatt ? Laissez-vous donc inspirer par les " vérités " du Wort de St.Paul.

De ma part: Bravo Mme Fonck. Les USA , avec en tête le Fou du Potomac,sont en déclin progressif. Mais tout n'est pas perdu, gardons l'espoir.

Koneczny
6. Oktober 2017 - 18.41

Gudd geschriwwen Madame.

1000% besser wéi de Komentar vum Här Wagner Francis deen rëm gefëllt ass mat ordinären a beleidegenden Wieder.

BRAVO

Marius
6. Oktober 2017 - 12.12

Le Tageblatt, comme d’autres médias, jouent sur du velours avec le thème des armes à feux, afin de susciter des inquiétudes et de répandre la peur et l’hystérie de la part des lecteurs et des téléspectateurs moyens. Des scénarios catastrophes du genre « Las Vegas » est du pain bénit, notamment pour votre journal, qui s’y donne à cœur joie. Ce n’est pas un fait tout à fait nouveau, mais les tirades haineuses à l’égard des Etats Unis s’amplifient dans votre journal, d’un évènement à l’autre. Vous particulièrement, Madame, vous douter des capacités de la société américaine, en voulant les marginaliser et en les dégradant au niveau d’une société naïve et très, très malades. Tout simplement à cause des armes à feux en libre circulation dans ce pays. Eh bien, permettez-moi de vous dire que votre conclusion est tout à fait incorrecte, tout à fait irrationnelle, ni mûrement réfléchi, et vous le savez très bien. Je ne m’étendrais pas d’avantage à ce sujet, car ce que j’avais à dire, je l’ai exprimé dans les commentaires des lecteurs, suite à la rubrique intitulée « Kollektiver Kopfschuss » de votre rédacteur Mr. Francis Wagner.

Peter Mutschke
6. Oktober 2017 - 6.11

Une societe malade dirigee par des
malades