Cela fera tout drôle de voir des troupes américaines défiler le 14 juillet prochain sur les Champs-Elysées. Plus drôle encore de suivre le regard de Donald Trump qui, assis à côté d’Emmanuel Macron, applaudira au 227e anniversaire de la prise de la Bastille. C’est pourtant ce qu’Emmanuel Macron a voulu. Voilà des semaines qu’il insiste, il a même pris, il y a quelques jours, le téléphone pour presser le président américain, et ce dernier, après 24 heures de feinte réflexion, a fini par accepter.
A vrai dire, l’invitation faite à Trump est plus ancienne. L’idée vient de François Hollande qui estimait que, pour célébrer les 100 ans de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale, il fallait faire un geste. Après tout c’est l’engagement américain auprès de la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Russie) qui a fait sérieusement pencher la balance vers la défaite de l’Allemagne et de ses alliés.
100 ans, ça se fête, et puis, c’est une occasion rêvée de remettre sur les rails une diplomatie française un peu bousculée sur l’échiquier des grandes questions internationales. Sauf qu’entre-temps, Trump a rayé la signature américaine sous l’accord de la COP 21 portant sur le changement climatique. Un affront.
La Conférence sur le climat qui s’était tenue en décembre 2015 au Bourget était le fleuron du savoir-faire de la politique étrangère française. En s’en retirant, les Etats-Unis signifiaient au monde entier ce qu’ils pensaient des efforts français de peser sur l’échelle internationale. Cela méritait des représailles. En même temps, cet auto-isolement de Washington aurait pu rééquilibrer la place de l’Europe, et donc de la France, dans le jeu des alliances planétaires. La main tendue à Trump par Macron va à contre-courant de cela. Une aubaine pour Trump, le réactionnaire, qui pourra venir fanfaronner dans la capitale des Lumières à côté du „gagnant“ comme lui qu’est Macron.
Surtout qu’il y a peu, le président français avait reçu Vladimir Poutine à Versailles. Le symbole du pouvoir absolu. A chacun sa place dans la politique étrangère qui se dessine à l’Elysée et qui ressemble fort à ce qui s’y concocte depuis belle lurette.
Car au fond, sur les grands dossiers internationaux, COP 21 mis à part, Macron et Trump s’entendent à merveille. Sur les deux les plus brûlants du moment, surtout. A peine Trump a-t-il, en effet, fait savoir qu’il était prêt à bombarder de nouveau Bachar el-Assad si celui-ci recourait encore, comme on l’a propagé à la Maison Blanche, aux armes chimiques, que Macron lui a emboîté le pas. Pour Paris et pour Washington, le dictateur de Damas reste à abattre.
Et à Petro Porochenko, le président ukrainien, lui aussi en visite à Paris cette semaine, Emmanuel Macron a fait savoir qu’il ne reconnaissait pas l’annexion de la Crimée par la Russie.
La direction prise par l’Elysée est claire. C’est en continuant de s’aligner surtout sur l’Amérique que la France entend donner un souffle nouveau à la diplomatie française. En courant le risque de jouer, malgré les gesticulations, comme par le passé, le rôle de second couteau.
Un des hommes les plus malades d’Europe est sans aucune polémique « la grande Nation ». Un patient sous perfusion constante, souffrant d’une maladie quasiment incurable. Quoique la pathologie présente des symptômes et signes bizarres, typiquement français, les racines du mal se trouve en profondeur. Emanuel premier, n’arrête pas de proclamer qu’il dispose dans son coffre à outils, appelé "la France en marche", des remèdes nécessaires, afin de soulager là, où le bât blesse le plus. Les premiers signes de faiblesse de sa politique viennent se manifester là, où personne ne les avaient pronostiqués. Qu’il entend se faire épauler, par la plus grande puissance économique de la planète, pour redresser la politique socialiste de son prédécesseur malchanceux, fait un certain sens. En continuant de mettre de la poudre aux yeux des français, n’est plus acceptable. Donald Trump joue dans ce scénario un rôle se second ordre, mais l'enjeu vaut la chandelle.
Macron bon ami du capitalisme et trompe d'œil d'un président de toute la France ,réunissant en conseil de classe Trump,Porechonko et à fin de définir en accord avec Merkel quelle route politique l'Europe prendra .En avant le Néocapitalisme à bas les acquis sociales des peuples .