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Solana à Minsk, une première pour approfondir le dialogue UE-Bélarus

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Le diplomate en chef de l'UE, Javier Solana, a effectué jeudi sa première visite au Bélarus, un déplacement qui est le dernier signe en date du réchauffement des relations entre cette ex-république soviétique et l'Union européenne.

«Il ne doit pas y avoir de marchandages dans le développement des relations politiques entre le Bélarus et l’Union européenne», a déclaré le président du Bélarus, Alexandre Loukachenko, selon un communiqué de la présidence bélarusse, lors de sa rencontre avec M. Solana. Il s’agit de la première visite de M. Solana au Bélarus, une ex-république soviétique considérée par les Etats-Unis comme «la dernière dictature d’Europe» et très critiquée par les Européens pour son bilan démocratique. M. Loukachenko s’est dit être «partisan d’une politique franche et honnête envers l’UE». «Même si c’est amer, nous dirons la vérité sur ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire», a-t-il ajouté. «L’Union européenne considère le Bélarus comme un pays européen. Et ce serait un développement parfaitement normal de la situation si le Bélarus et l’UE avaient des relations bilatérales normales», a répondu M. Solana. Le Bélarus, s’il s’engage sur la voie de la démocratisation, pourrait être intégré au grand projet de «partenariat oriental» que l’UE va mettre en place avec cinq autres anciennes républiques soviétiques (Ukraine, Moldavie, Géorgie, Azerbaïdjan, Arménie). Ce partenariat doit être lancé au cours d’un sommet en mai à Prague mais la décision n’a pas encore été prise d’inviter ou non M. Loukachenko. Les Européens ont cependant consenti un geste envers le Bélarus en octobre 2008 en suspendant pour six mois les interdictions de visa pour 36 des 41 responsables bélarusses, dont Loukachenko, qui règne sans partage dans ce pays de 10 millions d’habitants depuis 1994. M. Solana avait rencontré plus tôt dans la journée de jeudi l’un des chefs de l’opposition bélarusse, Alexandre Milinkevitch. «Relancer le dialogue est une chance historique pour le Bélarus et un pas important pour l’Europe», a reconnu l’opposant à l’issue de leur rencontre. «Jusqu’où les autorités bélarusses sont prêtes à avancer dans le processus de libéralisation ? Elles sont prêtes à avancer sur l’économie, mais pas sur la politique», a-t-il cependant regretté. D’ailleurs, deux opposants bélarusses, libérés de prison en janvier 2008 à la demande de l’Union européenne, ont été inculpés mercredi de «destruction de biens» et risquent de nouvelles peines. Autre signe de l’intransigeance de Loukachenko, il a prévenu mardi l’UE qu’elle ne devait pas céder aux revendications et aux demandes de l’opposition. Les opposants «ont écrit tout une pétition à la présidence tchèque de l’UE, j’ai ce document sur mon bureau. Et la présidence tchèque commence à former l’ordre du jour des relations UE-Bélarus en se basant sur les exigences d’une prétendue opposition qui même à la loupe est invisible», a dit le président bélarusse.
«Une telle approche dans les négociations est sans perspective», avait-il mis en garde.