Deux buts de Fernando et Chamakh de la tête sur deux coups de pied arrêtés, la spécialité maison, ont validé ce que personne n’imaginait vraiment lors du tirage au sort: Bordeaux est devenu une grande équipe. Certes, elle n’est pour l’heure qu’en huitièmes, avec un match retour à la maison garanti. Mais son implication et sa motivation dans cette épreuve peuvent lui permettre de voir les choses en grand au printemps, si le sort ne lui offre pas un second de poule de gala. Laurent Blanc se plaignait dernièrement des entames de match poussives de son équipe. Une chose est sûre, il a été entendu au regard du premier quart d’heure bordelais fait de combinaisons, de jeux en triangle efficaces, avec utilisation des côtés. Cette domination s’est certes avérée stérile mais elle en a dit long sur l’envie de ses «garçons», en plein doute en championnat où ils restent sur quatre revers en six matches, mais plus que jamais transcendés par l’obtention de la première place. D’ailleurs, au terme du premier acte, on n’était pas loin d’avoir assisté à la meilleure mi-temps girondine de la saison, tant la Juve parut sous-pression, gênée, souvent débordée par la vivacité, les dédoublements des omniprésents Chalmé et Trémoulinas, parant au plus pressé souvent de manière illicite (quatre avertissements).
Succès de prestige
Les créateurs Yoann Gourcuff et Jussiê, blessés, avaient beau manquer, la partition du champion de France a sonné juste. Et sans un grand Gianliugi Buffon, alerte sur un coup franc de Plasil (3) puis impérial devant Chamakh, finalement apte et en jambes (38), la récompense aurait pu être plus flatteuse. Elle est intervenue après la pause, comme à la parade, sur un coup franc excentré déposé par Plasil sur la tête victorieuse de Fernando (54). Privés de Trezeguet et Iaquinta, la Vieille Dame, en quête de points pour valider elle aussi son ticket pour les huitièmes, n’en menait pas large à ce moment-là.
Mais, à l’expérience, les Italiens faisaient quand même passer quelques frissons dans les travées, notamment Diego, qui après s’être essayé de demi-volée (58), manquait un but presque tout fait sur une inspiration de Del Piero, jusque-là peu en vue (64). Invités, les anciens girondins de 1985, qui avaient subi à l’époque la loi des coéquipiers de Michel Platini en demi-finale de la Coupe des clubs champions, pouvaient savourer la fin de match de leurs successeurs. Ces derniers, en bon gestionnaires d’un succès de prestige, concluaient même la partie par un second but signé Marouane Chamakh, de la tête sur un corner de Wendel (90+4).
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