Archi-favorite sur le papier, l’Espagne avait soulevé un soupçon d’inquiétude au vu des états de forme précaires de ses deux leaders Nadal et Verdasco, au point que la presse nationale parlait d’une «équipe d’hôpital». Un alarmisme finalement infondé puisque, après la démolition en règle de Tomas Berdych par Rafael Nadal vendredi, Fernando Verdasco a lui aussi été absolument brillant aux côtés de Feliciano Lopez pour assommer pour de bon (7-6, 7-5, 6-2) le duo tchèque Stepanek-Berdych samedi. Et comme David Ferrer, préféré par précaution à Verdasco dans le deuxième simple vendredi, a réussi à se hisser à leur niveau, le rêve tchèque d’une deuxième victoire en Coupe Davis a rapidement viré à l’impossible. «Il n’y a rien à dire. On était inférieurs dans à peu près tous les domaines», a constaté Berdych, souriant dans la défaite tellement elle était limpide face à ce que le camp tchèque a qualifié de meilleure équipe du monde. Sur les dix dernières années, l’affirmation ne fait aucun doute. Après avoir longtemps couru derrière son premier Saladier d’argent, l’Espagne n’arrête plus de le ranger dans sa vitrine depuis son succès inaugural en 2000, déjà à Barcelone, suivis de deux nouveaux titres en 2004 et 2008. Cette mainmise de la bande à Nadal, qui devient la première équipe à conserver son titre depuis la Suède en 1998, ne doit rien au hasard. «Son réservoir de joueurs est tel qu’elle peut aligner une deuxième équipe presque aussi forte que la première», souligne Stepanek.
L’embarras du choix
Avec neuf représentants dans le Top 50 mondial, l’Espagne présente de fait une densité exceptionnelle qui lui offre le luxe de ménager Verdasco et de garder en réserve des joueurs comme Robredo ou Ferrero, ex-N.1 mondial. «C’est vrai que j’ai le choix et ce n’est pas toujours facile. Mais c’est d’abord une chance», a souligné le capitaine espagnol Albert Costa qui dispose avec Rafael Nadal d’un leader extraordinaire qui a gagné tous ses matches en Coupe Davis depuis sa défaite lors de ses débuts en 2004 en République tchèque. «Jouer une finale à domicile est quelque chose de très émouvant. Je remercie mes coéquipiers de m’en avoir donné l’opportunité, moi qui n’étais pas là en quarts et en demi-finales», a réagi Nadal, pour mieux souligner encore la profusion de solutions dans son équipe. Cette année, l’Espagne a également profité à fond du fait d’avoir joué toutes ses rencontres à domicile où elle impose systématiquement la terre battue à ses adversaires et où elle est invaincue en 18 rencontres depuis 1999. En 2009, elle a successivement battu la Serbie (4-1) l’Allemagne (3-2) et Israël (4-1) avant de conclure en boulet de canon face aux Tchèques. «Une belle campagne, a résumé Costa. J’ai eu la chance de gagner la Coupe Davis comme joueur et maintenant comme capitaine. Je suis un homme comblé.» Qui, avec sa belle armada, remettra le titre en jeu en mars prochain, toujours à domicile, lors d’un choc qui fait déjà saliver toute l’Espagne face à la Suisse de Roger Federer.
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