Davydenko a commencé l’année comme il avait terminé la précédente, qui l’avait vu remporter le Masters à Londres fin novembre: par un titre. Le Russe, N.6 mondial, a réussi face à Nadal à renverser plusieurs fois le cours d’une rencontre qui a semblé souvent devoir lui échapper. «J’ai pensé que je ne pourrais jamais gagner. Je me suis battu, sur chaque point», a d’ailleurs déclaré l’auteur d’un exploit que seul l’Argentin David Nalbandian avait réussi: battre Federer et Nadal dans un même tournoi deux fois (au Masters, avant Doha). Mené 1 set à 0 après avoir subi un cinglant 6-0, Davydenko a égalisé avec beaucoup de difficulté dans une deuxième manche arrachée 10 points à 8 au jeu décisif, après avoir gaspillé quatre balles de set et sauvé au passage deux balles de match.
Dans la troisième manche, Nadal faisait rapidement le break pour mener 3 jeux à 1, puis s’offrait alors l’opportunité d’un double break. Mais Davydenko réussissait à renverser encore la vapeur pour obtenir, à 28 ans, le 20e titre de sa carrière en 25 finales, au bout de 2 h 53 min d’un match atteignant souvent un haut niveau de jeu dans les deuxième et troisième sets. Nadal, lui, est toujours à la recherche d’un nouveau titre sur le circuit depuis plus de huit mois et sa victoire sur la terre battue de Rome le 3 mai dernier.
«Dans ce tournoi, j’ai rejoué à mon meilleur niveau pour la première fois depuis bien longtemps», se consolait cependant le N.2 mondial dont l’année 2009 a été en partie gâchée par des tendinites aux genoux. «La défaite d’aujourd’hui n’est pas très grave. Il a joué à un niveau incroyable, et il était simplement le meilleur», a ajouté l’Espagnol. Après les quarante cinq premières minutes d’un match alors à sens unique, peu auraient pourtant parié sur une victoire du Russe. Pendant cette période, Nadal avait imposé sa puissance et son esprit conquérant, et remporté les sept premiers jeux de la partie sans en concéder un seul. Davydenko se réveillait alors, prenait la balle plus tôt, montait plus souvent au filet, et commençait à ressembler au joueur qui avait battu en demi-finales Federer. Malgré la perte de son engagement alors qu’il servait pour le gain de la deuxième manche à 5-3, sur une double faute après avoir gaspillé trois balles de set, il refusait de baisser les bras. Jusqu’à la victoire.
9. Januar 2010 - 22.35 Uhr
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