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Forum / Plaidoyer pour les trois Thill
  Photo: Gerry Schmit/ Sportspress.lu

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Ça y est, ou du moins cela en a l’air, voilà qu’enfin la fratrie des Thill se rebiffe, par le biais de son benjamin Vincent s’étant éclipsé sans prévenir, et soulignant à sa façon, par ce geste assez anodin et discret en soi, sa légitime mauvaise humeur suite à la très sévère sanction à l’encontre de son frère Olivier par le sélectionneur Luc Holtz, une fois le match contre Vaduz terminé.

A défaut d’avoir été spontanée, Olivier Thill ayant été banni de l’équipe nationale dès le 22 novembre 2022, et alors que leurs très nombreux supporters à travers le pays, à leur tour fin prêts à se solidariser avec le joueur évincé, commençaient déjà à s’impatienter, voire à douter, voilà donc enfin que la réponse, certes tardive, mais entretemps sans doute murement réfléchie de l’ensemble de la famille Thill semble se concrétiser et dans les écrits et dans les actes.

On avait en effet eu du mal à comprendre pourquoi Sébastien et Vincent tardaient tant à réagir, alors qu’on s’attendait à ce qu’ils allaient se solidariser d’emblée et tout naturellement avec leur frangin, „banni à vie“ (?) selon les paroles acerbes de son coach, le Sieur Holtz. Ce fut, à ce qu’il paraît, suite à un différend de principe avec le kiné du staff, dont le joueur professionnel sanctionné, se croyant dans un pays au système de médecine libérale déclaré, ou chacun a le droit d’aller consulter qui bon lui semble, „toubib or not toubib“, paramédicaux compris, avait décliné les services en lui préférant une personne de confiance en l’occurrence et vu les séquelles de sa grave blessure, un ostéopathe patenté de son libre choix pour se faire soigner et non simplement lui „fouiller“ le muscle, qu’il s’était attiré les foudres du sélectionneur en chef.

Toujours est-il, qu’ils sont nombreux au pays à aimer revoir évoluer – de concert si possible – le talentueux trio des Thill dans une équipe représentative du Luxembourg jusqu’ici très bien équilibrée, voire bénéfiquement hétérogène, mais dans le cas contraire risquant bientôt de devenir tristement orpheline de ses trois atouts locaux majeurs!? Las de continuer à suivre la division nationale, devenue bancale …, peuplée en grande partie d’acteurs étrangers ou locaux peu fidélisés, car courant surtout le cachet, avant de daigner taper dans un ballon, tout en se la jouant comme des tous grands d’Europe, y compris leurs promoteurs- présidents. Pas étonnant donc que le public pas dupe – auquel s’ajoute le ras-le-bol des bénévoles –, las d’être pris pour des pigeons, ait depuis et en toute logique déserté tribunes et gradins, alors qu’il n’y a pas si longtemps encore, il arrivait qu’on jouait des fois à guichets presque fermés au stade de la Jeunesse par exemple, en suivant avec grand intérêt et plaisir des amateurs pas moins doués, mais visiblement bien plus motivés, sincères, voire désintéressés, pour se détourner et se reporter nombreux sur les „Rout Léiwen“ en grande partie jusque-là du moins, bien plus „identifiables“, cohérents, authentiques et sympas!

Hélas, trois fois hélas, alors qu’ils furent en si bon chemin, voilà le résultat. C’est qu’on croyait avoir enfin retrouvé à qui s’identifier, via un groupe, qui avait l’air de bien fonctionner grâce à un bon mix de talents complémentaires, voire un méli-mélo de caractères et cultures tout aussi réussi, pouvant dans le cas idéal, sinon idéalisé, servir pourquoi pas, d’exemple à suivre pour le vivre ensemble dans une société qui en dehors des beaux discours, parait toujours être à la fastidieuse recherche d’unité et de réelle cohésion. Et vu qu’en plus, les Thill, Hall et le Rodrigues compris, peuvent se targuer d’un capital sympathie non négligeable auprès des spectateurs, tout juste fidélisés, le décideur en chef de la FLF, par le biais de son mentor, ferait bien de réfléchir à trois fois quant aux conséquences néfastes de son bras de fer et avec la très soudée tribu des Thill, le fantasque buteur Gerson en prime, l’ingérable artiste, donnant le tournis à tous ceux qui l’entourent, mais qui bien qu’incontrôlable en dehors, a le don inné, une fois sur le gazon, de contrôler la balle comme personne pour ensuite la mettre au fond – par ailleurs son chouchou – en ce qui concerne la possible régression des prochaines affluences à moyen terme, au stade flamboyant neuf et si cher au pays. A quand les premières banderoles pro Thill dans les travées!?

Tous pour un et un pour tous

De ce fait on osera pouvoir compter sur le bon sens et la bonhomie de Paul Philipp – tiens, d’ailleurs ne fait-il pas penser par certains à côtés un peu au débonnaire Jean Asselborn, en selle pour sauver le monde en ce moment et rétablir la paix à vélo – pour arrondir les angles de la surface de réparation en vue d’une rapide amnistie, voire réconciliation. Réintégrer les Thill, ayant fait leur, avec un peu de retard, la célèbre devise des trois mousquetaires, „Tous pour un et un pour tous“ s’impose pour un tas de raisons.

Du reste, elles ne devraient pas être nombreuses les nations pouvant se targuer, au de-là du simple fait de curiosité, voire de l’atout médiatique, à s’attirer l’attention en faisant jouer trois frères de valeur quasiment égale ensemble en sélection, dont le Seb auréolé de son but canon et décisif contre le Real Madrid, ravivant du coup – quelle belle et épique coïncidence tout de même – le souvenir de son prédécesseur … niederkornois également, Vic Nurenberg, auteur lui déjà et quelques décennies avant lui, dans les rangs de l’OGC Nice, d’un triplé de légende contre ces mêmes grands d’Espagne!?

Il y a bien eu chez nous, la fratrie des Bossi, eux encore, des anciens du Progrès, et pour toute récompense, rayés en jaune et noir comme des Dalton. Mais, à part le Marcel, et un jour, qui sait Paul, le prometteur fiston, si je ne me trompe, uniquement en club, de même qu’à une époque plus ancienne les Schreiner-brothers de la défunte Aris. En ce qui concerne les paires de frères se la jouant comme de vrais ou de faux jumeaux et qui sur les terrains de foot comme dans la vraie vie, sont bien moins rares à se trouver que les triplés …, ceci contrairement aux faux frères, homonymes inclus, se retrouvant un peu partout. C’est ainsi qu’en France on se souvient de Bernard et Georges Lech, idem pour les frangins Rummeningge, le K.-H. et le Michael du Bayern, une seule fois alignés „brüderlich vereint“ en la „Mannschaft“, alors que nous, de notre côté, on fut fier de notre remuant duo des Dublin.

Temps de passer l’éponge?

Mais, pour en revenir à notre sujet, les Thill et le malaise larvé gangrénant le vestiaire, sachez qu’il serait peut-être temps de passer l’éponge, au lieu de laisser pourrir la situation, et cela, si possible encore avant l’été, qui à nouveau s’annonce chaud. Les Thill, parents compris, des passionnés, vivant le foot à cent pour cent et quant à eux, pas arrogants du tout, de purs produits des terrains du terroir sis entre le Hanebësch niederkornois et la Hiehl, avant d’avoir eu le mérite d’oser sauter le pas en passant pros, il serait de mise de comprendre leur réaction en leur concédant leur si typique franc-parler du bassin minier, des fois mal vu par ailleurs, voire leur légitime fierté. Et quoi qu’il en soit, ce n’est sûrement pas à d’autres, dont au portier, d’ailleurs pas plus grand que Courtois „une fois“ et masquant invariablement sa petite gêne par un petit clin d’œil narquois, voire de circonstance lors de l’interprétation de l’hymne national, ce qui soit dit en passant, n’est pas bien grave en soi, et dont il ignore les paroles, de jouer les concierges en blâmant ses coéquipiers luxembourgeois de façon très peu collégiale!

Espérant que le proverbe du nul n’est prophète dans son pays soit démenti, dans le cas des Thillmen et touchons du bois pour que le si autoritaire coach revienne sur sa décision pour ramener la paix dans un groupe, qui malgré la récente victoire méritoire en Bosnie, et feignant nier la crise, risquerait d’en pâtir à très moyen terme et pour longtemps! A noter que M. Sébastien Grandjean portant la double casquette d’entraineur diplômé titré et de … kiné, dans son interview, vient de dire très justement, que les absents lors de cette mémorable victoire n’avaient pas forcément tort pour autant et rejoint par là en grande partie dans son analyse et propos par le précédent entraineur national et grand pro que fut Mr. Guy Hellers!

Cela dit, et en comptant sur vous pour revenir à de meilleurs sentiments, repêchez nous donc s.v.p. M. Holtz dans les meilleurs délais, le joueur tombé en disgrâce, lequel vous tendra à son tour, j’en suis sûr, un rameau d’olivier, signe universel de bonne foi et de paix retrouvée!

Depuis les années 1970, Guy van Hulle est collaborateur de nombreux journaux et magazines, dont le Tageblatt
Depuis les années 1970, Guy van Hulle est collaborateur de nombreux journaux et magazines, dont le Tageblatt Photo: Editpress/Julien Garroy
jojoschmi66
7. Juli 2023 - 18.17

"dans un pays au système de médecine libérale déclaré, ou chacun a le droit d’aller consulter qui bon lui semble..."

Donc Holtz a refusé un droit fondamental à O. Thill.
Est-ce que Holtz ne devrait pas être sanctionné par un tribunal civil?