Rosalie (Nadia Tereszkiewicz), une jeune femme de la fin du 19e siècle peu confiante, mais pourtant brillante et aux multiples talents, se marie avec un homme peu délicat qu’elle ne connaît pas et qui n’a accepté de l’épouser que pour la dot. Cependant, Rosalie cache depuis sa naissance un dérèglement hormonal qui se révèle par une pilosité excessive et comprend qu’affronter ce complexe et accepter son corps devient inévitable.
Une fois qu’elle est parvenue à rassembler tout son courage, elle se rend compte qu’elle peut transformer ses faiblesses en forces et qu’il en résulte une bravoure extraordinaire, qui, certes, suscite la jalousie chez certains, mais aussi et surtout le respect chez d’autres.
En mettant en lumière les difficultés que les femmes rencontrent encore aujourd’hui, Stéphanie Di Giusto va bien au-delà du féminisme, car „Rosalie“ est un cri d’indignation face à l’injustice représentée de manière singulière, empruntant un autre chemin que celui retenu pour maintes œuvres qui se disent féministes. Comme dans „Elephant Man“ de David Lynch, il s’agit d’êtres humains qui doivent se battre quotidiennement pour avoir le droit d’être qui ils sont.
Rosalie n’est pas une victime – Rosalie est l’héroïne. C’est le portrait d’une femme forte qui parvient à sortir seule, grâce à sa spiritualité, des filets du patriarcat et qui sait se défendre face à une société conservatrice. Chaque obstacle sur son chemin, elle le voit comme une leçon de sainte Wilgeforte qui lui apportera la sagesse nécessaire pour surmonter toute la négativité qui l’entoure.
L’oppression dont elle a souffert depuis sa naissance est en fin de compte ce qui lui donne la force de devenir fidèle à la nature, à son corps et d’assumer qu’elle est humaine avant tout.
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